Cosmos Eshmol // OS {Harry Potter}

Suspicions et découvertes

Cosmos se traîna jusqu'à son dortoir, désirant plus que tout être tranquille. Priscille et Freya virent bien que quelque chose n'allait pas, mais la sorcière prétendit avoir attrapé un rhume à l'entraînement et se blottit sous ses draps sans un mot de plus.

Dès que ses amies descendirent pour manger, elle s'autorisa à pleurer.

C'était tellement injuste ! Elle s'était entrainée si dur... Qu'est-ce que Niels allait dire ? Qu'est-ce que ses parents allaient dire ? De grosses larmes chaudes roulaient à présent sur ses joues, ne se contentant plus d'inonder ses yeux.

Elle en voulait au voleur pour ses menaces stupides, à Jasper pour essayer de lui donner de faux espoirs et à Ricci pour sa décision égoïste. Et surtout, elle s'en voulait à elle-même d'être en colère contre une personne qui voulait juste lui remonter le moral, et contre une autre dont elle partageait l'attachement à son balai.

Jamais ils ne retrouveraient le voleur à temps sans le moindre indice, jamais Serdaigle ne remporterait la coupe, jamais elle ne prouverait à ses parents qu'elle n'était pas juste une bonne à rien enfermée dans sa bulle.

Sentant sa maîtresse débordante de chagrin, Flinn vint se blottir à ses côtés. Cosmos renifla bruyamment et serra son fléreur contre elle. Il était tout chaud et sa fourrure douce apaisa un peu la sorcière. Ses yeux la piquaient et elle se sentait misérable de s'apitoyer ainsi sur son sort.

Fatiguée d'avoir autant pleuré et autant réfléchi, la petite Serdaigle finit par sombrer dans un profond sommeil, noir et sans rêve.

Ce fut un léger bruit qui la réveilla, encore recroquevillée sous ses couvertures.
Furtivement, elle passa la tête par dessus ses draps. Il faisait complètement nuit dehors. Flinn était assis sur sa table nuit, le regard fixé sur la fenêtre entrouverte qui donnait sur le balcon. C'était donc ça l'origine du courant d'air froid qui traversait la chambre.

Dehors Freya scrutait le ciel, un œil dans son télescope. Sans trop savoir pourquoi, Cosmos se leva et enfila un gros pull en laine pour la rejoindre dans l'obscurité.

En l'entendant arriver, son amie se tourna vers elle, surprise.

- Je t'ai réveillée ? demanda-t-elle

- Non non, mentit Cosmos, je ne dormais pas. Qu'est-ce que tu fais ?

- Je regarde les étoiles pour améliorer mes cartes d'astronomie. Il n'y a pas un seul nuage, c'est rare pour octobre alors j'en profite.

Cosmos s'assit à ses côtés pour observer le ciel nocturne. Là où elle ne voyait rien d'autre que la lune et l'étoile du berger, son amie semblait percevoir des choses bien plus vastes.

- On ne nous demandera pas de faire de cartes avant l'année prochaine, fit remarquer Cosmos.

La jeune fille sembla hésiter un instant, comme si elle avait peur de regretter ce qu'elle s'apprêtait à dire.

- En fait, j'aime beaucoup l'espace. Je ne sais pas comment l'expliquer. C'est juste...magique.

- On est des sorcières, lui glissa gentiment Cosmos, la magie est partout autour de nous.

- Je sais, mais là c'est différent. Le ciel est infini et il y a tellement de planètes et d'étoiles à découvrir... Je trouve ça grisant, tu comprends ?

La voûte céleste semblait hypnotiser Freya, au point qu'elle ne prenait même pas la peine de regarder Cosmos lorsqu'elle s'adressait à elle.

- Je ne sais pas si je comprends, avoua son amie. Mais c'est beau d'avoir une passion pareille.

Freya expira plus fort qu'auparavant. Cosmos aurait juré qu'elle était soulagée par sa réponse.

- La prochaine fois qu'il y aura une pluie d'étoiles filantes ou le passage d'une comète je t'emmènerai voir. C'est plus intéressant que les cours de Chourave, crois-moi.