Chapitre 13

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PDV (t/p):

Lorsque j'arrive en cours, Kayano me fait signe de la rejoindre et je ne remarque qu'une fois près d'elle qu'Akabane, que j'évite depuis plus d'une semaine maintenant à cause de la honte, et non plus de la colère, que je ressens envers lui, est assis sur la table à laquelle elle fait dos, juste en face de Nagisa. Mais eux n'ont pas l'air de m'avoir vu, me faisant soupirer de soulagement.

Je dis bonjour à mon amie les joues rouges d'embarras.

Kayano: Moi ça va, mais toi... Tu es toute rouge. Tu es malade ?

Elle pose une main sur mon front et je rigole de gêne. À sa phrase, les deux garçons se sont mis à me regarder. À l'aide...

(t/p): Non, non. Ça va, je suis simplement un peu essoufflée, j'ai couru jusqu'ici pour entraîner mon cardio.

Elle retire sa main, et me fait un sourire rassuré.

Kayano: Tant mieux. Au fait, il est en retard monsieur Koro non ?

Je regarde l'heure sur ma montre en serrant la hanse de mon sac. Akabane a toujours les yeux rivés sur moi. Je me sens tellement honteuse et gênée que je n'arrive même plus à le regarder sans avoir envie de pleurer de déception envers moi même. Je voulais depuis toujours un ami de confiance, je l'ai eu, et au final c'est moi même qui l'ai chassé à cause d'une espèce de phobie stupide. Je ne mérite pas son amitié.

(t/p): Oui, il a peut-être eu une panne de réveil.

Elle hausse les épaules puis se tourne vers les garçons.

Kayano: Vous savez quelque chose vous ?

Nagisa: Non. Il est peut-être malade.

Soudain, nous entendons la porte s'ouvrir et monsieur Karasuma apparaît dans l'embrasure.

Karasuma: Il n'y a pas cours aujourd'hui. Les professeurs ont tous une réunion dans le bâtiment principal.

Maehara: Quoi ? Comme ça, sorti de nulle part ? Vous auriez pu nous prévenir avant ! J'aurais fait une grasse mat' !

Karasuma: Apparemment, tout le monde est au courant depuis une semaine, mais nous venons à peine d'en être informé.

La bonne ambiance qui régnait encore il y a quelques secondes devient pesante.

Terasaka: Tout ça parce qu'on est la classe E ! J'y crois pas.

Karasuma: Je suis désolé. Vous pouvez rentrer chez vous.

Il sort de la pièce et un silence désagréable s'installe. Isogai se tourne vers moi.

Isogai: Tu n'étais pas au courant (t/p)?

(t/p): Non, je ne comprends pas. Ni mon père ni mon frère ne m'en ont informé... Ce matin, Shushu s'est même levé plus tôt pour me faire mon petit déjeuner comme d'habitude.

Kayano me pose une main réconfortante sur l'épaule.

Kayano: Il a peut-être oublié...

J'en doute.

(t/p): Je dois passer un coup de fil. Dis-je froidement avant de sortir de la pièce d'un pas lourd.

Une fois derrière la bâtisse, je sors mon téléphone et compose le numéro de mon frère. Il me répond à la dernière sonnerie. Lorsque je commence à parler, le ton de ma voix est tellement amer que je ne la reconnais plus.

(t/p): J'ai bien cru que tu n'allais pas décrocher.

Gakushû: Je suis désolée (t/s). C'est lui qui m'a demandé de ne rien te dire. Il pensait que tu dirais tout aux autres. Et, tu sais comment il est quand il est vexé.

(t/p): Je vois...

Gakushû: Ne m'en veux pas s'il te plaît.

(t/p): Je ne t'en veux pas, mais je suis en colère et extrêmement déçue.

Un silence s'installe, et je le brise lorsque j'aperçois Rio qui s'avance vers moi.

(t/p): Je dois y aller.

Je raccroche sans lui laisser le temps de me répondre. Ça lui apprendra tient.

Rio: On a trouvé que ce serait cool de faire un truc tous ensemble comme on est tous levés. Tu viens nous aider à choisir quoi faire ?

(t/p): Oui, je te suis.

Nous revenons dans la classe où les propositions fusent déjà.

Okano: Un karaoke ça peut être vraiment sympa en vrai. En plus, c'est l'une des seules activités où on peut tous aller. Parce qu'on est quand même super nombreux là.

Tôka: Ouais c'est vrai.

Tomohito: Moi ça me va, mais seulement si on est pas obligé de tous chanter.

Rio: Roh mais t'es pas drôle du tout toi hein.

(t/p): Ah non moi aussi je suis de son avis, j'ai pas envie de chanter !

Tout en essayant d'ignorer le regard pesant d'Akabane sur moi qui me gêne profondément, je vais m'asseoir sur la table à laquelle Susu est adossé et pose ma tête sur la sienne en passant mes bras autour de son cou. Depuis quelques temps, nous nous sommes beaucoup rapprochés. Il est comme un deuxième grand-frère pour moi et je sais que la pensée est réciproque. Il me l'a dit hier lorsqu'on s'entraînait.

Tomohito: Ah vous voyez, je suis pas le seul !

La discussion continue un peu puis nous partons vers le karaoke en ayant eu gain de cause.

Espoir [KarmaXreaderfille] | Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant