Philosophie

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Sujet : Faut-il oublier le passé pour se donner un avenir ?

« Faut-il » désigne une interrogation à propos d'une obligation ou d'une nécessité. Cette interrogation se porte sur l'oubli du passé et oublier signifie effacer, ne plus faire attention à nos souvenirs, que ce soit volontaire ou non. Ce sont nos souvenirs qui construisent notre histoire. La finalité serait la capacité de se construire un avenir c'est-à-dire une image d'un futur incertain.

La question est problématique car si nous n'oublions pas le passé, nous nous rendons indisponible au présent et à l'avenir. D'autre part, si nous oublions notre passé, nous oublions notre identité, ce qui fait de nous qui nous sommes, ce qui nous a construit, c'est-à-dire notre histoire quel soit personnelle ou universelle.

Nous allons donc voir dans un premier temps, que notre mémoire est essentiel pour construire notre présent et notre avenir. Puis, nous verrons que néanmoins l'oubli est essentiel pour vivre, agir et penser, et donc se donner un avenir. Enfin, nous examinerons comment maîtriser l'oubli et comment savoir ce qu'il faut retenir.

Dans un premier temps, nous verrons que nous ne pouvons pas tout oublier du passé sans sacrifier le présent et l'avenir.

Ainsi, nous allons voir que la mémoire est le fondement de notre identité. Une origine est un début chronologique, elle donne naissance à des évènements qui en deviennent indépendant. Par exemple, l'évènement de notre naissance peut être considéré comme notre origine. Ainsi, nous pouvons dire que notre origine signifie l'endroit d'où vient, il ne faut donc pas oublier notre origine puisqu'elle fait partie de notre identité. D'autre part, un fondement est une cause permanente qui se perpétue tout en produisant son effet. Par exemple, la mémoire est le fondements de nos souvenirs, c'est-à-dire que si on n'avait pas de mémoire comme les personnes amnésiques, alors on a plus de souvenir et ainsi on ne sait plus vraiment qui l'on est. Ce que nous sommes, ce qui définit notre identité passe par les expériences passés, mais ces expériences n'ont d'existence présente qu'au travers de la mémoire. C'est cette mémoire qui unifie nos souvenirs en un récit dont nous sommes le personnage principal. Nous traversons une variété indéfini d'états qui nous définisse à l'instant T, mais ce qui donne une cohérence à l'image que l'on a de nous-même, c'est notre mémoire qui sélectionne ce qui va nous habiter et nous singulariser, c'est-à-dire nous rendre unique car chaque personne est unique.

C'est ainsi que nous allons poursuivre, par le fait que la mémoire est le liant de tout collectif. La mémoire n'est pas simplement individuelle, elle est aussi collective. Elle peut être partagé avec des personnes que l'on connaît intimement comme notre famille, mais aussi avec un public plus large comme la population d'un même pays. Tout groupe sociale constitue un calendrier, c'est-à-dire un ensemble de repère temporelle qui leur permettent de se souvenir du passé. Par exemple, les fêtes nationales au sein d'un pays permettent de se rappeler des évènements du passé comme en France 14 juillet qui est la fête nationale, permet de se rappeler la prise de la Bastille lors de la Révolution Française. On peut aussi dire, que les souvenirs peuvent se regrouper autour d'un même lieu, comme un monument va ainsi rappeler des souvenirs du passé d'un pays ou bien une maison familiale qui va ainsi rappeler des souvenirs aux membres d'une même famille. Il n'y a pas que les souvenirs autour d'un même lieu ou d'une même date qui constituent la mémoire collective, il y a aussi des objets comme des bijoux de familles ou un tableaux. Ces biens que nous partageons peut s'apparenter à la notion de patrimoine qui signifie un ensemble de biens et de pratiques représentatifs de l'histoire des sociétés, chargés d'une valeur symbolique suffisamment forte pour exiger sa transmission aux générations suivantes. Se souvenir de l'union permet de disposer les individus du même groupe à se projeter dans un avenir commun.