XVIII

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PDV de Véroniqua

Je stresse !

Je suis dans la salle d'attente de l'hôpital. 

Harry est prêt de moi en train de donner à goûter à Teddy. Mais malgré ce spectacle plus qu'attendrissant mon stresse ne fait qu'augmenter. 

J'ai peur de découvrir que mon enfant n'est pas en bonne santé, que par ma faute il est un problème. Tout ça évidemment je le garde pour moi. Je ne sais pas si c'est la bonne solution mais je n'ai pas envie que Harry s'inquiète pour moi plus que nécessaire. C'est dans ces moments-là que j'aimerais que ma mère soit là. Quand je regarde autour de moi je vois ces familles qui malgré l'inquiétude pour leurs proches se soutiennent et sont là les uns pour les autres. 

Mon regard tombe sur un couple accompagné d'une petite fille qui doit avoir 7 ans. Le regard que cette femme pose sur sa fille est empli d'amour et d'envie de protection envers sa fille. Plus loin dans cette salle d'attente se trouve un vieux monsieur accompagné, sûrement, d'un de ses enfants. Ils discutent tranquillement. En face de ce duo, se trouve un adolescent avec un pied dans le plâtre en compagnie de son père. Ils rigolent ensemble, ne semblant pas se soucier de l'endroit où ils sont, profitant juste d'un moment père/fils dans leur journée. Cette complicité entre eux, je l'envie. Avant la mort de ma mère, nous étions une famille unies, nous faisions des sorties aux parcs, des après-midi jeux de sociétés. Quand elle est partie, ma mère a emporté toute la joie et l'amour de notre foyer ne laissant derrière elle que le désespoir d'une petite fille qui devra grandir sans sa mère et la colère d'un homme amoureux. 

Les souvenirs de ma mère, que j'avais tout fait pour les enfouir au fond de moi, s'imposent dans mon esprit et me font une brûlure aussi détestable qu'agréable.  

D'un seul coup, je ressens comme un électrochoc ! 

Je n'y arrive plus !

J'ai oublié !

Je ne sais plus quel est le son de sa voix, de son rire...

Son visage est flou, je n'arrive plus à apercevoir son magnifique sourire, ses yeux brillant d'amour pour moi. 

Mes souvenirs d'elle s'effacent peu à peu. L'envie de pleurer monte en moi aussi vite que mon désespoir face à cette découverte des plus déconcertantes. Mes mains commencent à trembler, j'essaye de respirer calmement pour retrouver mon calme mais cela s'avère plus complique que ce que j'espérais. 

Je suis sorties de mes sombre pensées par la voix d'Harry qui m'appelle. Je me reconnecte à la réalité et l'interroge du regard. Harry m'observe quelques secondes avant de me répondre. 

Harry : Carlisle nous attend. dit-il en pointant l'infirmière sur la pas de la porte qui semble nous attendre. Tu vas bien ?

Moi : Oui, pourquoi ?

Harry : Tu étais perdue dans tes pensées, j'ai cru que tu allais te mettre à pleurer à tout moment. Puis j'ai dû t'appeler plusieurs fois avant que ne sorte des celles-ci.

Moi : Ne t'inquiètes, ce n'est rien ! C'est juste les hormones, tu sais tout ça quoi ... La mine septique Harry s'apprête à répliqué mais je ne lui laisse pas le temps en changeant de sujet. Bon, on y vas on va pas faire attendre Carlisle plus longtemps.

Je me lève et me dirige vers l'infirmière en poussant la poussette de Teddy, Harry derrière moi intrique par mon comportement. 

Je regarde une dernière fois les occupants de cette salle avant de suivre l'infirmière dans les couloirs de l'hôpital jusqu'au bureau de Carlisle.

Arriver devant, nous saluons l'infirmière et toquons à la porte. Nous attendons la réponse de Carlisle avant d'entrer dans son bureau. Il est en train de remplir un dossier quand on entre, il nous propose donc de nous assoir le temps qu'il termine de le remplir.

Quelques instants plus tard, il referme le dossier et relève la tête vers nous. 

Carlisle : Harry, Véroniqua, comment vous allez ? 

Harry : Bien et vous Carlisle ? 

Carlisle : Très bien, merci de demande ! Bon trêve de bavardages. Suite à ta demande Véroniqua, je vais prendre charge le suivi de ta grossesse.  Pour aujourd'hui, on va commencer par discuter du début de la grossesse et de tes ressentis par rapport à cela. Ensuite on fera un examen médical puis une échographie, cela te va comme programme ?

J'acquiesce de la tête, le stresse m'empêchant de parler.

Carlisle : Pour commencer, veux-tu que Harry sois là pendant tout le long de la visite ou juste pour l'échographie ? Avant que tu ne me donnes ta réponse, il faut que tu saches que je vais te poser des questions extrêmement personnelles. C'est à toi de décider si tu veux que Harry entende les réponses. 

Je reste silencieuse. Il y a des choses que je ne veux pas que Harry soit au courant. Je sais qu'il se doute de certaines mais je ne veux pas que son regard sur moi change.  Je me tourne vers Harry.

Moi : Harry saches que je te fais confiance mais je préfèrerais que tu attendent dans le couloir. Tu ne m'en veux pas ?

Harry : Bien sûr que non ! Tu es ma meilleures amie et si c'est ce que tu veux je ne peux que respecter ton choix. Il m'embrasse sur le front avant de se lever et de prendre Teddy. A tout à l'heure.

Une fois la porte refermer sur eux, le tension dans la pièce monte d'un cran, enfin de mon côte. Je plonge mon regard dans celui de Carlisle et prend une grande inspiration.

Carlisle : On peut commencer ?

J'hoche seulement la tête.

C'est parti ...



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