𝗔𝗹𝗹 𝗼𝗳 𝘂𝘀 𝗮𝗿𝗲 𝗱𝗲𝗮𝗱 | 𝘊𝘩𝘦𝘰𝘯𝘨-𝘴𝘢𝘯

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟑

Au fur et à mesure que le temps passait, d'autres élèves me rejoignirent. Je faisais attention à n'ouvrir la porte qu'à ceux n'étant pas infectés. J'avais pu distinguer deux de leurs particularités : leurs yeux rouges globuleux, et leur nez qui saignait. Et bizarrement, Hyeon-ju avait exactement la même apparence, un peu plus tôt.

Gyeong-su : Ah, il se passe quoi ?

Il m'aidait à maintenir la porte pour ne laisser aucun zombie rentrer.

— Je n'en sais rien.

Celui-ci se tourna vers moi, l'air incrédule. C'est sans doute la première fois que je répondais à quelqu'un de moi-même, sans être forcée pour un travail de groupe. Enfin, mis à part Cheong-san.

Gyeong-su : Tu... Tu connais la situation dehors ?
— Non, pas vraiment. Tout ce que j'ai vu est que l'infirmière s'est jetée sur un élève pour le mordre.
Gyeong-su : L'infirmière ? Tu veux dire que...

Soudain, des coups se firent entendre à la porte. Je me redressai et regardai qui c'était, puis aperçus Cheong-san et On-jo. Ils n'avaient pas l'air d'avoir été mordus.

Cheong-san : Ouvre-nous !

Je m'apprêtai à le faire mais Woo-jin à côté de moi m'en empêcha. Na-yeon me hurlait littéralement dessus en m'ordonnant de ne pas l'ouvrir, et de verrouiller la porte.

— Laisse-moi, Woo-jin. Il faut l'ouvrir.

À côté de lui, Cheong-san ouvrit la fenêtre.

Cheong-san : Ouvre nous la porte,
Sun-hi !

Après ça, j'ouvris la porte d'office. On-jo entra, suivie de son ami, et je refermai la fenêtre ainsi que la porte.

Woo-jin : Tu peux me laisser faire, tu l'as assez gardée comme ça.

Je le regardai en levant la tête, avant qu'il ne me décale gentiment sur le côté et prenne ma place. Je me dirigeai donc près de la fenêtre pendant qu'I-sak et On-jo s'enlacèrent.

Gyeong-su : Et dehors, c'est pareil ?
Chewing-san : Ça a l'air d'être le cas.

Cheong-san vint à mes côtés et regardait le terrain de sport. C'était un vrai massacre. On se retourna en même temps lorsque Dae-su força la porte pour entrer. Il était recouvert de blanc, tout comme les habits de Cheong-san.

Woo-jin : T'es qui, bordel ?
Dae-su : Enfoiré. Ton beau-frère.

Il s'empressa de refermer la porte après qu'il soit entré. Je partis m'asseoir à mon bureau, ne voulant plus voir ce qui se passait dehors.

Dae-su : Putain ! Ils sont agressifs.

Joon-yeong, qui tenait la porte à l'avant de la classe, s'adressa à Dae-su.

Joon-yeong : Il t'est arrivé quoi ?
Dae-su : Un taré s'en est pris à moi avec un extincteur.
— Un extincteur ?
Dae-su : Oui, bordel. Il se passe quoi ?
Woo-jin : On l'ignore.

À vrai dire, j'ai pu déterminer la cause de cette pagaille : Hyeon-ju. Elle a mordu l'infirmière, qui a mordu un élève, ainsi de suite... Était-ce parce qu'elle était sujet d'expériences que le prof de sciences l'a enfermée ? Je n'en savais trop rien. Si on prenait les délais en compte, elle a dû se "transformer" cette nuit, puisqu'elle n'était pas rentrée chez elle. Soit elle était un cobaye, ou soit c'était un accident.

Cheong-san : C'est comme...
Dernier train pour Busan.
Dae-su : De quoi tu parles ?

Le pauvre Dae-su était encore tout blanc et essoufflé. Réalisant que j'allai forcément devoir coopérer avec eux, je portai mon attention sur la conversation. Il fallait au moins un cerveau opérationnel pour survivre.