Lost In The Fire - Calypso

2- Chapter two : Don't worry darling

Song: Rihana - Woo

Calypso.

Juin.

Calvin, le criminel le plus effroyable du pays se trouvait actuellement dans ma cellule et cela ne prévoyait rien de bon pour ma personne.

-Calypso... murmura t'il dans un souffle lorsqu'il fut à quelques centimètres de moi. Tes parents ne t'ont pas appris qu'il ne faut pas entrer dans une pièce où l'on ne t'a pas invité ? J'ai horreur des vilaines filles.

En entendant le criminel faire référence à ma petite escapade dans sa cellule quelques heures plus tôt, je lui lançais un regard peu amène, je ne pus cependant reculer sans prendre le risque de me retrouver assise sur mon lit et je ne voulais guère lui donner la satisfaction de dominer cet échange. Fermement plantée sur mes deux pieds, le visage relevé vers lui tandis que mon regard accrochait le sien, je ne perdais pas la face même si au fond, j'étais terrifiée.

-Calvin Henderson, plus connu sous le nom du Boucher de Chicago. Je murmurais de façon neutre en observant sa mâchoire carrée tressauter. Tueur, violeur et vous buvez même le sang de vos victimes.

Si ce dernier était surpris, il ne laissa rien paraitre, m'observant simplement avec un sourire des plus mauvais sur ses lèvres. J'avais entendu parler de lui lors de mes recherches sur les détraqués, recherches auxquelles mon père serait vivement opposé.

-Tu as fait tes devoirs, c'est bien Calypso, il balança en se retenant de lever les yeux au ciel. Mais j'aimerais que tu retiennes la leçon...

Le criminel s'empara de ma nuque et rapprocha mon visage du sien, ses yeux luisants de malveillance ne me lâchant pas. Sur la pointe des pieds, je me forçai à garder mes bras le long de mon corps pour ne pas avoir à m'accrocher aux bras imposants de l'homme.

-Tu t'en es pris à l'un des nôtres ce soir, mon ange. Il faut que je t'apprenne à témoigner un peu plus de respect à tes ainés...

La peur devait certainement se lire sur mes traits tellement ces derniers étaient crispés, mais sur le coup je ne pensais qu'a ma survie, mon désir narcissique de paraitre forte ne faisait clairement pas le poids face à mon désir de rester en vie. Appelez ça l'instinct de survie si ça vous chante, personnellement je n'avais guère le temps de mettre un nom dessus.

-Pitié, ne faites pas ça.. Je commençai à supplier alors que la prise de ses doigts se resserrait sur mon cou. Je peux vous faire sortir d'ici !

Les mots sortirent de ma bouche de façon si brusque que je fus moi-même surprise. La peur me faisait lâcher de ces absurdités... mais ça avait l'air de faire son effet puisque je sentis à nouveau l'air s'infiltrer dans mes poumons. Mes yeux se relevant vers ceux du criminel, je sentis mes joues chauffer. Non, ce n'était pas une réaction due à mes hormones et à son charisme, mais plutôt au fait que je venais de me mettre dans une très mauvaise posture. Si jamais les détraqués apprenaient pour mon père, je devenais alors leur ticket gagnant comme à la loterie.

-Toi, jeune et fragile petit ange, tu pourrais nous faire sortir d'ici ? Son air moqueur me donnait envie de lui cracher à la figure. Tu es mon putain de jouet, Calypso. Tu es là parce que je l'ai voulu. Tu nous appartiens, entièrement, corps et âme.

Lui lançant mon regard le plus noir, je me dégageai de sa prise et montai sur mon lit avant d'en descendre de l'autre côté, afin de lui échapper comme possible. 

-T'es barge, mon gars ! Je m'exclamai avant de reprendre plus bas: Putain, vous êtes tous complètement barrés ici...

Une alarme résonnait en mon fort intérieur. Ces gens ne jouaient pas comme moi, nous n'avions pas les mêmes règles et je n'étais même pas sûre que nous jouions au même jeu, tous les six.