Second Times - J.Jk x P.Jm

7.

Sortez les mouchoirs :))

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Cela faisait plusieurs heures que la journée avait commencé, nous avions mangé ce que Jungkook avait préparé mais pas ensemble. Il avait déjeuné sur la terrasse et j'étais resté sur le canapé du salon avec un livre. Je sais bien que j'avais promis qu'on allait parler, mais j'avais peur de la tournure que prendrait la conversation. Non, je n'avais pas peur, en fait, j'étais terrifié.

Alors, ça faisait presque dix minutes que je me tenais derrière la baie vitrée, l'observant en cherchant le courage d'aller lui parler. Et puis j'en eus marre d'attendre, je voulais retrouver mon amoureux. Je m'avançai jusqu'au canapé sur lequel il était assis avec le livre que je lui avais prêté la veille, et lâchai avec tout le courage que j'avais en moi – c'est-à-dire pas grand-chose entendons-nous bien :

"Faut qu'on parle.

- Ça, je m'en serais douté, souffla-t-il en fermant le bouquin, j'avais bien compris que tu m'avais pas kidnappé pour le plaisir."

Ça n'aurait pas été impossible.

Je m'installai sur le siège, voyant qu'il n'était pas fermé à la discussion.

"De quoi tu veux parler ?

- A ton avis ? J'arquai un sourcil.

- Du jour où t'es parti, peut-être ? Tu sais, quand tu as fui.

- Ou alors on peut parler des raisons pour lesquelles je suis parti.

- Oui, pourquoi pas, ça pourrait être bien de comprendre pourquoi tu m'as laissé tomber, m'agressa-t-il dès le début.

- Ou de comprendre pourquoi tu m'as gueulé dessus pendant des mois.

- Parce que tu faisais des choses qui m'énervaient, peut-être.

- Bien sûr, tu m'as reproché des choses dont j'étais même pas responsable !

- C'est jamais de ta faute de toute façon.

- J'ai jamais dit ça, je sais très bien que j'ai mes torts dans cette histoire, m'offusquai-je.

- Hm, ton manque d'efforts par exemple.

- Tu m'emmerdes avec ça. J'ai passé trois ans à faire des efforts, à prendre sur moi pour faire des choses pour ton simple plaisir, et pourtant j'entends encore que j'en ai jamais fait. C'est vrai que passer trois mois à supporter le connard que t'étais c'était pas un effort.

- Tiens, ça m'aurait presque manqué de t'entendre m'insulter.

- Peut-être qu'il y a une raison si je le fais.

- Et oui, parce que ça aussi du coup c'est de ma faute, ironisa-t-il.

- Sans doute, oui.

- Bien sûr, le contraire m'eut étonné.

- Ça veut dire quoi, ça ?

- Qu'avec toi, c'est absolument toujours de ma faute ! Parce que toi, t'es parfait, tu fais jamais d'erreurs, bien sûr. C'est pas comme si t'y avais mis du tien pour que ça aille bien entre nous. T'as pas essayé de régler le problème non plus, non, t'as fui ! Pendant deux semaines, j'ai eu aucune nouvelle, t'as jamais ne serait-ce que tenter de voir si je pourrais avoir envie d'en parler. Parce que c'est ce qu'on aurait dû faire ! Mais toi, t'as préféré me quitter. C'est à se demander si t'as jamais été amoureux de moi, finalement."