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● Rᴇ́sᴜᴍᴇ́ : Changbin est un lycéen en quête d'identité. Il ne se sent pas à sa place dans cet univers régit par la société qui ignore l'individualité. Quelque chose en lui le perturbe, le pousse à l'interroger sur ses vr...
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❕ Warning, Soft Lemon ❕
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La sonnerie annonçant la fin des cours tant attendu avait résonné depuis deux heures maintenant, libérant les élèves pour la nuit et vidant les couloirs de l'établissement. Un calme religieux dominait l'établissement. A quelques exceptions près. Le concierge du lycée traversait fidèlement les couloirs déserts pour effectuer son travail de surveillant. Certains étudiants qui fréquentaient la bibliothèque du lycée pour leurs recherches et leurs devoirs se décidèrent enfin à rentrer chez eux. Même eux, les plus érudits, devaient lever le camp lorsque l'heure du repas approchait. Les derniers professeurs finissaient d'achever la correction des évaluations de leurs élèves pour enfin rentrer chez eux.
Puis Changbin. Le noiraud s'était retrouvé enfermer malgré lui en salle de retenue – avec d'autres détenues, de la mauvaise graine comme dirait certains -, en raison de comportement inapproprié d'après les termes du surveillant général. Une raison bien exagéré selon le point de vue très personnel de l'accusé. Tout ça parce qu'il avait éclaté le nez d'un gars du bahut pour une raison qu'il avait déjà oublié. Il se souvenait juste de son état de nerf instable et d'une boutade qu'il avait mal prit. Résultat, une victime gémissante avec le nez en sang, et deux heures de retenue en fin de journée. Heureusement que ses parents ne se souciaient pas particulièrement de lui. Tant qu'il se tenait relativement tranquille, ils n'intervenaient pas et le laissait gérer sa vie. Un soulagement pour l'adolescent qui ne supportait pas les leçons de moral de son père. Oser lui rabâcher les oreilles avec des principes que lui-même n'appliquait pas. La blague. Quel sale hypocrite. Changbin le détestait.
Le noiraud ne perdait pas souvent son sang-froid. En principe. Il conservait généralement ses ressentiments enfermer dans un coin de son esprit et ravalait ses émotions pour ne pas faire de vague. Pour se fondre dans la masse. Et avoir la paix. Et avec un tempérament aussi explosif que le sien dans un monde remplis d'abrutis et d'égoïste hypocrite et faux-jeton, ce n'était pas facile tous les jours.
Au bout de deux interminables heures d'attente à faire ses devoirs, plus une copie en trois exemplaire du règlement de l'école, le responsable de la salle de surveillance annonça enfin leur liberté. Aussitôt, les autres détenus se levèrent et s'empressèrent de quitter le bahut sans demander leur reste. Ils étaient six au total. Changbin ne leur avait pas adressé un mot, lui qui pourtant devenait un habitué des lieux. Le responsable le salua même amicalement en le priant de ne pas revenir de sitôt. Un mec sympa. Mais il ne fallait pas le pousser à bout.
En l'absence du tumulte des élèves, l'ambiance demeurait calme dans les couloirs du lycée. Et apaisante. Seuls ses pas résonnaient sur le sol pendant son déplacement qui longeait les casier. Son ventre gargouilla, rappelant la nécessité de dîner. Changbin réprima un soupire, envisageant d'aller chercher un truc au fast-food sur sa route. Son téléphone indiquait 20 heures passés. Un horaire plus qu'indécent pour libérer des étudiants de prison. Le temps qu'il rentre chez lui, il serait trop tard pour qu'il travaille sur sa composition. De plus la fatigue qui s'accumulait l'amenait à vouloir s'enfoncer dans ses couvertures. Le week-end approchait. Il aurait tout le loisir de s'adonner à son activité favorite.
