Que feriez-vous si le monde tel que vous la connaissiez s'effondrait en une fraction de secondes .
Si toute votre existence était remise en question en un instant.
Survivre .
Athalia et Nathan, deux âmes si différentes l'une est la lumière et l'...
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J'ai été obligée de donner un bain à Jamie qui est toujours mutique, à cause du sang sur son pyjama. C'est son innocence que j'efface, l'eau qui s'écoule est le symbole de tous ces moments d'insouciance que nous connaissons. Je pleure avec lui en silence, tout en essayant de lui apporter un soutien qui se veut convaincant. Je le sors de cette baignoire purgatoire, et l'essuie dans une serviette qui pourrait passer pour une cape tellement il parait petit dedans.
Puis, je le ramène dans la chambre pour le coucher, ce moment c'était le nôtre, cet instant que nous passions à rire et nous câliner. Ces gens nous l'ont volé, mais je ne les laisserai pas m'empêcher de lui offrir ce petit moment de répit.
Je l'installe dans le petit lit, il serre son doudou tellement fort que je pense que personne ne pourrait le lui arracher. Je lui caresse le front jusqu'à son petit nez, notre rituel, et le rassure d'une voix douce que je serai là à son réveil. Il s'endort lentement, j'espère que ses rêves pourront être beaux malgré la situation.
Je rejoins Nate sur le bord du lit double où il a commencé à éplucher les informations que lui a fournies Monsieur Winters. J'admire son calme face à cette situation.
Il me tend certains documents au fur et à mesure sans rien dire.Je découvre l'acte de naissance de Jamie, ainsi que de son frère, et de leurs passeports respectifs. Samuel Winters nous a donné de quoi vivre avec le petit sans ennui. Mais quand a-t-il eu le temps de préparer tout cela ?
Nate ne me passe plus rien à regarder, je me tourne vers lui, son visage est blanc et il semble choqué .
— Qui y a-t-il?
Il se tourne vers moi au ralenti
— Ce type nous a fourni de faux papiers
— Hein, mais de quoi tu parles?
Il me tend deux passeports avec nos photos respectives et des noms qui sont loin d'être les nôtres
— Kimberly Sheppard et Shawn Sheppard?
Je pensais que je ne pouvais plus être perdue de quoi que ce soit pour cette nuit, mais là c'est le pompon. Car en plus d'être devenu pour moi un parfait inconnu, Monsieur Winters et aussi devenu un criminel à mes yeux. Je ne devrai plus être choquée, puisque je l'ai vu tuer quelqu'un il a peu. Qui fourni de faux papiers aussi bien réalisés et surtout depuis combien de temps a-t-il réalisé ces derniers?
Tout cela n'a aucun sens. Tant de questionnement m'arrive en même temps.Malheureusement, le principal concerné n'est plus de ce monde pour nous répondre. J'étais la baby-sitter de ses enfants et Nate un voisin qu'il ne voulait même pas approcher à plus de cinq mètres. Désormais, je réalise qu'il préparait depuis des mois une possible fuite, entre moi et l'homme qu'il ne pouvait soit disant pas voir en peinture si proche de ses enfants.
Mais un détail me saute aux yeux, je me rends compte que je n'ai vu que le vrai passeport de Jamie. Vu que l'on marche en plein délire, Monsieur Winters a surement réalisé de faux papiers au nom de son fils. Je me mets à fouiller frénétiquement et le découvre sous quelques feuilles. Sans surprise Jamie aussi à une nouvelle identité, il s'appelle désormais Joshua Sheppard.
Je suis épuisée, je ne sais plus quoi penser. Tellement de pourquoi flottent au-dessus de ma tête. Je veux me réveiller, pitié c'est un cauchemar. Pourtant face à toute cette absurdité qui devient peu à peu ma nouvelle réalité, je pose quand même cette question évidente:
— Je peux savoir où doit-on aller comme cela pour qu'il nous fournisse de faux passeports.
— Aux États-Unis me répond un Nate dépité
— Quoi !
Il me tend trois billets imprimés à nos faux noms, au départ de l'aéroport d'Orly arrivé à destination de l'Aéroport international Thurgood Marshall de Baltimore-Washington.Un vol dont le départ est aujourd'hui à onze heures. Une enveloppe qui contient une liasse de billets ainsi qu'un petit mot est glissé dans le fond de la pochette, je lis à haute voix;
Lia et Nathaniel
Les enfants quand vous lirez ce mot vous serez probablement perdus et vous poserez de nombreuses questions (sans blague tu en as d'autres comme celle-là mon Einstein ?)Mais n'ayez crainte, vous devez juste vous mettre en sécurité, dans l'endroit indiqué dans le portable que je vous ai fourni. Une fois, là-bas, récupérez le paquet et prenez en connaissance, vous comprendrez ce que c'est quand vous l'aurez trouvé. Ensuite, rendez-vous, à votre destination finale. Ne vous fiez qu'à vous même vous n'avez aucun allié dans ce périple à part vous-même. Votre contact s'appelle Colin Anderson. Tant que vous ne serez pas face à lui, ne laisser personne entrer dans l'endroit ou vous serez, il saura quoi faire pour vous. Je suis navré de ne pas pouvoir tous vous expliquer en détail en personne . Mais sachez juste que je ne fais que vous renvoyer à la maison il est temps pour vous de connaître la vérité sur votre identité. Soyez prudents, et souvenez-vous de tout ce que vous avez appris au cous de votre vie.
Nathaniel, Lia tout ce que vos parents vous ont inculqué et dont vous ne trouviez pas d'intérêt sur le moment va vous paraître parfaitement clair très bientôt.
Fiez vous à votre instinct vous êtes prêts.
Ps: Souvenez vous la vérité n'est jamais celle à laquelle on veut nous faire croire.
Samuel Winters AKA le S.H.A.R.K .
C'est le silence qui accueille la fin de cette lettre sans queue ni tête.
— Mais on est censés comprendre quoi par tout ce charabia? s'énerve Nate. Et c'est quoi ça encore le shark, il s'est pris pour l'inspecteur gadget ma parole!
Je le regarde
— je ne sais quoi lui répondre tout cela n'a aucun sens pour moi non plus.
— Aucune idée, tout ce dont je sois sûre c'est que je pense qu'on nous a caché énormément de choses, j'aimerais avoir une petite conversation avec mes parents.
— On ne peut pas les mêler à cela princesse, et très franchement vu qu'ils nous ont sûrement menti je ne suis même pas sure qu'on puisse encore leur faire confiance.
— Tu n'es pas sérieux! Ce sont nos parents, on ne va pas commencer à douter d'eux.
— Et c'était bien Monsieur Winters avec un flingue et Madame Winters dans son salon une balle dans la tête et c'était aussi un flic dans l'appartement. Ma belle on ne finit pas abattue d'une balle dans la tête dans son salon sans raison.
Je baisse la tête au fond, je sais qu'il a raison, qui sait, nous sommes probablement en danger partout et avec n'importe qui. Commencer à douter de mes propres parents finit de m'achever.
Les larmes coulent sous mes joues sans s'arrêter .
