– Que veux-tu, petite chose ? ...
Ses mots me figent, il a l'air si confiant, si calme, tandis que moi, je suis incapable de prononcer ne serait-ce qu'un mot.
– Tu veux que je t'aide à utiliser cette jolie bouche ? Susurre-t-il.
Oh non, je ne veux sûrement pas.
- Je... Je voulais... m'excuser pour tout à l'heure. J'ai commis une erreur.
– Quelle erreur as-tu faite ? Dit-il plus perplexe.
– Je ne sais pas... Je lui avoue dans un souffle.
– C'est très embêtant, en effet, il va falloir qu'on éclaire ça ensemble.
Mes larmes montent, j'ai entendu cette phrase trop de fois et j'avais espoir que ça s'arrête en étant loin de lui. Mes pieds me guident seuls vers le grand lit, je m'y allonge sur le dos, les genoux relevés et les jambes légèrement écartées.
« Pour que ça ait l'air naturel, c'est plus excitant. » Les mots de Nikolaï heurtent mon cœur comme des poignards.
(Cosmic love – Florence + The Machine)
Les yeux fermés, je serre mes paupières pour m'en faire mal, le lit s'affaisse juste devant mes pieds, et je sens les mains du brun écarter mes jambes doucement avant de se glisser entre celles-ci. Son bassin caresse le mien provoquant un frisson de terreur. Mes larmes redoublent, je ne veux pas avoir mal. Ses cheveux caressent mon front, une sensation à laquelle je commence à être habitué. J'espérais pourtant si fort que ce ne soit pas pour le pire...
– Ouvre les yeux. Dit-il fermement.
Mes pupilles se plantent dans les siennes, si douces. Je ne peux pas lâcher son regard.
– Ton cauchemar est fini, jamais tu ne reverras l'enfer tant que je serai là, petit chose. Si un jour tu reviens dans ce lit, c'est que tu l'auras voulu et décidé, seule, tu es libre.
Figée, je l'écoute, j'ai du mal à le croire, jamais l'on ne m'avait dit ça. Ma main se pose automatiquement sur sa joue.
– Je hais plus que tout le contact physique avec les hommes. Lâchais-je
Milo sert un peu plus ses bras de chaque côté de ma tête et je crois voir une émotion traverser ses yeux. Les minutes passent et aucun de nous deux ne souhaite bouger. J'ai envie de rester, mais je n'ose pas lui dire et mes mots se sont coincés dans ma gorge. Alors je me permets d'attraper un papier et un stylo sur sa table de chevet noire.
Je peux dormir avec vous ?
Il rit en lisant le papier que je lui tends et hoche la tête avant de faire basculer son corps lourd et puissant à côté de moi. Ne sachant pas comment me comporter, je rapproche maladroitement mon corps du sien, cherchant du réconfort contre sa peau chaude. Je l'entends rire une seconde fois, un rire franc qui me fait rougir.
Heureusement qu'il fait sombre.
– Je peux ? Me demande-t-il en mimant d'entourer ma taille de ses bras musculeux.
– Oui...
— J'aime quand tu me parles de petites choses.
Un silence apaisant s'installe dans la pièce, mais comme à chaque fois que celui-ci s'installe dans ma tête, mes pensées et questionnements surgissent et ne me quittent plus jusqu'à ce que mon corps soit trop épuisé pour tenir. Ils prennent ensuite place dans mes cauchemars.
– À quoi tu réfléchis ? Me surprend le brun.
À quoi je réfléchis ? C'est une bonne question. À toutes sortes de choses mauvaises et sombres en même temps, je suppose. En général, quand on a la tête prise, c'est rarement par des choses positives, comme « Est-ce qu'ils vont se servir de moi ? » ou « Est-ce que je vais finir hachée en pâté ? » Mais je ne lui déballerais sûrement pas tout ça.
VOUS LISEZ
Nos Ombres Rouges - TOME 1 ( Corrigé )
RomancePlaylist pour NOR T1 : https://open.spotify.com/playlist/6Xhuh4BcAxgBfzaDOFp2uJ?si=Qbkuw1gPQoy_lk1OUj9qzw&pi=e-Cz0f6rZRQDCt De perdue, terrifiée à résignée, Ellie, vingt-et-un ans, est passée par toutes les émotions négatives possibles. Captive d'un...