Prologue

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"Papa elle est où maman?
- Maman est partie mon ange"

Je l'a pris dans mes bras afin de l'asseoir sur moi, ne sachant comment lui expliquer.

"Mais papa elle reviendra? Elle va revenir?" S'inquiéta-t-elle

Elle me fixait de ses petits yeux bleus semblables à ceux de sa mère.

"Non mon ange elle ne reviendra pas..."

Je la serrais contre moi caressant ses fins cheveux blonds. Elle sanglotait doucement contre moi, j'aurai voulu lui expliquer mais c'était trop dur.

"Pourquoi elle est partie? Pleura-t-elle

- je ne sais pas... Peut être qu'ils avaient besoin de quelqu'un comme elle là haut, ta maman était une femme extraordinaire"

Mais elle prenait tellement de risque.

***
7 octobre 2008

Personne n'est venue nous chercher à l'école aujourd'hui, nous avons dû nous faire escorter jusque chez nous.
Sur le chemin, Alexandre, mon frère me jetait des regards anxieux. Au fond de moi je savais se qui se passai.

Papa n'allait plus très bien depuis le départ de maman il y a un an et demi, je n'avais que neuf ans, tout comme mon frère. Je ne sais pas pourquoi elle est partie, papa m'a dit que c'était sans importance.

Parfois je la vois, dans mes rêves, elle me dit qu'elle nous aime plus que tout. Je sais qu'elle nous aimait, papa me l'a dit. Il m'arrive de pleurer en pensant à elle, le jour de la fête des mères par exemple ou le jour de son anniversaire, je le connais par cœur.

"Voilà les loulous vous êtes chez vous!"

Elle toqua à la porte mais aucune réponse ne lui parvenu. Elle recommence le même geste, sans succès. Elle tenta alors d'ouvrir la porte, elle était ouverte. Elle s'aventura dans la maison suivit de son fils, de mon frère et moi. Nous pénétrâmes dans le salon tous les quatre.

"AHH ! Oh mon dieu les enfants sortaient ne regardaient pas !"

Elle s'affolait dans l'entrée du salon nous ordonnant de sortir d'urgence, elle était paniquée, mais c'était trop tard. Je l'ai vu, mon père. Il était affalé sur le canapé sans vie. La télévision tournait toujours, c'était son programme favoris, un vieil homme nous racontant des histoires de meurtre et de suicide insolite. Quelle coïncidence !

À cette vue je senti quelque chose se déchirer en moi, comme si un part de moi venait de s'effacer complémentent laissant place à la tristesse et à la haine.

A présent j'étais orpheline, nous étions orphelins.

Orphelins Où les histoires vivent. Découvrez maintenant