7. Amour fraternel

47 5 35
                                    


KURO


Kuro regardait son frère qu'il n'avait pas vu depuis si longtemps maintenant et qui le regardait tendrement.

Ryuichi était la copie parfaite de son jumeau excepté pour sa tignasse brune.

La lumière se reflétait dans ses iris rouges, son regard était doux, empli de tendresse contrairement aux autres membres de sa famille ; son sourire était radieux.

Il était l'image parfaite de la sagesse et la bienfaisance.

Dû à son handicap qui l'empêchait de se servir et de bouger convenablement tous ses membres, il n'avait jamais eu à apprendre l'art de l'assassinat et à tuer des gens innocents contre son gré.

Kuro, lui, n'avait pas eu le choix.

Il l'enviait d'ailleurs secrètement pour ça mais il ne lui avait jamais rien dit.

« Salut Ryu, désolé de ne pas être venu te voir plus tôt.

— Ne t'excuses pas, lui répondit son frère avec son plus beau sourire, l'important c'est que tu sois là. Viens assieds-toi. »

Kuro enleva ses chaussures qu'il mis à côté de la porte puis s'assit sur le lit à côté de Ryuichi. Son regard se posa sur le livre qu'il tenait entre ses mains.

« Qu'est-ce que tu lis ?

— Sherlock Holmes et le chien des Baskerville, répondit Ryuichi.

— Ça fait pas la cinquantième fois que tu lis ce livre ? Demanda Kuro avec amusement. La dernière fois que je suis venu te voir tu le lisait.

— Que veux-tu ? Un bon livre n'est jamais trop bon. Je ne m'en lasse pas.

— Ouais, c'est vrai, admît le jeune homme. »

À vrai dire c'était le premier à relire deux fois un même livre.

Quand il était plus jeune, il devait avoir douze ans, Kuro avait lu la trilogie du Mystérieux Cercle Benedict au moins six fois sans jamais s'en lasser.

Il en était même venu à connaître la plupart les dialogues par cœur.

« J'espère que tu ne t'es pas trop ennuyé sans moi, dit il à son frère.

— Tu rigoles ? Je mourrais d'ennui ! Déclara Ryuichi en dramatisant. Megumi passait la plupart de ses journées avec moi quand elle le pouvait pour me tenir compagnie, mais c'était pas pareil sans toi.

— Je me fais désirer à ce que je vois, fit Kuro avec un sourire en coin.

— Hmm ne prends pas trop la confiance, rétorqua son frère en souriant. »

Ils se regardèrent puis se mirent tous les deux à rire.

C'était comme au bon vieux, lorsqu'ils passaient leurs journées ensemble, dans la joie et la bonne humeur.

Lorsque Kuro était plongé dans les ténèbres les plus sombres, Ryuichi était la lumière qui venait toujours l'en sortir.

Il était la personne la plus importante à ses yeux, la personne avec qui il n'avait pas peur d'être lui-même. 

Ryuichi le prit dans ses bras et le serra contre lui. Kuro prit de court par ce geste soudain regarda son jumeau d'un air interrogateur.

« Kimi ni aitakatta (tu m'as juste manqué) » dit ce dernier comme pour répondre à sa question.

FROZENGARDEN : The girl with a secretOù les histoires vivent. Découvrez maintenant