Prologue

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Comment me suis-je retrouvée dans cette situation ? Épouser un homme que je ne connait pas et qui plus est vieux ? Je préfère crever.

Des objets sont dispersés partout dans ma chambre d'habitude impeccable et ce détail me rappelle la bêtise que je m'apprête à faire. Dois-je le faire ? Bien-sûr, c'est la porte qui mène à la liberté.

La porte de ma chambre s'ouvre et la tête de mon père apparaît dans l'encadrement immédiatement je tourne la tête, je ne veux pas le regarder, il me dégoûte. Vendre sa fille comme une vulgaire marchandise ? Tant que la personne est riche.

─ Yuna, tu ne t'es pas encore couchée. Ça tombe bien, j'ai besoin de te parler.

On n'a plus rien à se dire maintenant.

Il rentre dans la chambre et ferme la porte derrière lui, il constate les dégâts et hésite avant de finalement s'asseoir sur le lit à côté de moi.

─ Tu dois m'en vouloir, énormément... Mais crois-moi, ce mariage c'est ce qu'il y a de mieux. C'est LA solution !

─ Tu savais que le trafic d'êtres humains est interdit ?

Il fronce les sourcils d'un air dégoûté. Oh crois moi tu ne l'est pas plus que moi. Je regarde par la fenêtre, c'est mon échappatoire.

─ Peu importe ce que je te dis tu ne comprendras pas hein ? Essaie au moins de nous comprendre ! Hurle t-il ce qui me fait sursauter.

Un sanglot m'échappe et les larmes commencent à couler de manière aléatoire. Les comprendre ? Ils n'ont jamais chercher à me comprendre, même pas une seule fois. Depuis longtemps ils me demandent de les comprendre mais ils ne m'ont jamais compris, lorsque je leur ai dit que je ne voulais pas être mannequin ma mère m'a dit : " Arrête de te plaindre, tu ne te rends pas compte de la chance que tu as, beaucoup d'autres ne demandent que ça, t'as de la chance que ton père ai gardé d'anciens contacts". J'ai l'impression que je ne suis qu'une poupée qu'on se contente d'habiller, une marionnette qu'on tire les ficelles. J'en ai marre d'être la fille parfaite, ils n'ont aucune gêne de m'utiliser pour remplir leur portefeuille c'est terminé, je ne veux plus être une poupée. Plus jamais.

Voyant que je ne réponds pas il quitte la pièce et dans une synchronisation parfaite je m'effondre sur le lit. Pas une seule fois ils m'ont donné ce que je leurs ai demandé, même la plus petite chose. La liberté. Je ne mange pas ce que je veux.

Flashback:

Je me prépare un sandwich au jambon, j'ajoute de la moutarde et m'apprête à l'engloutir lorsqu'une main me stoppe dans mon élan, je soupire puis regarde ma mère.

─ Tu veux gâcher tous nos efforts ou quoi ? Repose tout de suite ce truc bourré de calories !

Sauf que j'aimais vraiment ce "truc bourré de calories"
Elle prend un bol et me prépare de la salade. Encore et toujours j'ai l'impression d'être une chèvre tellement je mange ces choses.

F

in du flashback.

Je ne porte pas ce que je veux, c'est trop demandé.


Flashback:

Ce jour là je portais un pull oversize gris et un legging terriblement confortable. Je m'apprêtais à sortir pour aller faire du sport mais je croisai ma ma mère sur le seuil de la porte.
Elle me dévisage avec dégoût.

─ C'est quoi ce chiffon que tu portes ? Tu pourrais faire un effort les gens vont te regarder, t'as déjà un sal caractère fait un effort et met ta beauté en avant !

Mais je me sens bien dedans !
─ Bien-sûr mais tu sais ce qu'on dit, tout ce qui est bon pour le corps a mauvais goût dans la bouche. Va te changer maintenant !

Fin du flashback.

En réfléchissant je n'ai jamais eu de liberté, j'ai toujours été cette marionnette et malgré le fait que je me laissais contrôler, ma mère ne m'a jamais respecter. Elle n'arrêtait pas de me rabaisser dès qu'elle avait l'occasion.

Comme hier, lorsque mon père m'a dit que j'allais être mariée à ce vieux du Daoming group. J'étais en colère et avait pour la première fois refusé catégoriquement et elle m'a sorti un truc du genre : " T'as de la chance qu'un homme comme lui veule t'épouser, avec ce caractère que tu as !"

Pour elle c'était une chance, d'ailleurs ma mère ne m'a jamais aimé, elle n'a jamais voulu avoir d'enfant. Elle à fait en sorte de tomber enceinte de mon père pour que son bébé porte le nom des Robert puisqu'à l'époque l'entreprise familiale était à la tête de tous les autres du pays, d'ailleurs lorsque mon père a échoué en voulant aider une petite entreprise, elle a demandé le divorce et a pris toutes nos économies. Elle était revenue quelques semaines après, lorsque tout l'argent s'est terminé. Ma famille n'est pas vraiment une et je ne suis qu'un investissement pour mes parents alors si je fuis, je n'ai rien à perdre.

Je me redresse en position assise et regarde par la fenêtre, dehors il fait nuit et il n'y a pas une seule étoile dans le ciel, de là où je suis je peux voir la cabane qu'on avait construite avec mon père. Il y avait un moment où on s'entendait bien mais tout a changé sans aucune raison.

Maintenant ils veulent m'imposer un mariage arrangé. Sur un coup de tête je prends un drap et fais des nœuds puis le jette par la fenêtre, je coince l'autre extrémité sous mon bureau, prend le sac que j'avais préparé et le jette à son tour. Je respire profondément. Est-ce une bonne idée ? Je me sens un peu anxieuse, je stresse comme une criminelle et mes mains deviennent moites. C'est ma première fois et je ne la sens pas.

Tout ce qui est bon pour le corps a mauvais goût dans la bouche.

Oui, c'est vrai tu as raison maman. Je rassemble tout mon courage et passe un pied à travers la fenêtre puis l'autre, je réussis à m'accrocher grâce aux nœuds malgré mes mains moites. La brise nocturne me fait frissonner, je commence à regretter, je suis sortie en pyjama. Alors que j'étais presque arrivée j'entends comme quelque chose qui se déchire puis avant même de comprendre je retrouve en bas d'un coup. Le choc fus violent et je crois bien que je me suis foulée la cheville droite. Je vois la lumière de ma chambre qui est allumée, oh non. Je ne me suis pas foulée la cheville pour être attrapée en suite. Hors de question, je faufile entre les buissons avance à quatre pattes dans le noir, lorsque je fus suffisamment loin je me redresse tant bien que mal mais ça fait tellement mal...

***

J'ai finis par arrivée sur l'autoroute à quatre pattes, mes genoux me font mal et je crois bien que je me suis frappée à la tête mais ça ne vaut rien comparé à ma douleur mentale, soudain des phares m'aveuglent et un grincement de pneus retentis, malgré le fait que le chauffeur ai ralentit, la voiture m'a percuté un peu mais suffisamment fort pour que je sente un liquide chaud couler le long de ma tête. Le chauffeur descend de la voiture et la dernière chose que j'entends c'est sa voix.

" Je te tiens."

•••••

Ma première histoire sur wattpad ! Enfin publiée, bienvenue !

Mariage contractuel [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant