Chapitre 18.

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Vendredi 11 janvier 2013,

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Vendredi 11 janvier 2013,

New York City, New York.

Le lendemain matin, mon père se rendit compte presque immédiatement que ma courte nuit avait été remplie de larmes. Lorsque j'arrivai dans la cuisine pour me préparer un bol de céréales, il reposa sa tasse pour me fixer en silence. Voyant que je ne prononçais pas un mot, mais que mes yeux étaient encore humides, il se rapprocha de moi.

- Charlie ?

On dit toujours que quand quelqu'un va mal, mais qu'il essaye de le cacher, il suffit de deux petits mots pour le faire fondre en larmes de façon incontrôlable. Chez moi, il suffisait d'entendre mon père m'appeler Charlie. Tout simplement parce que je savais ce qui allait suivre. Tout simplement parce que c'était toujours ce qui précédait son « tout va bien ? ». Alors en voyant que je relevai des yeux remplis de nouvelles larmes vers lui, il avança encore d'un pas.

- Qu'est-ce qui t'arrives, Monkey ?

- Elle me déteste, articulai-je.

Il fronça les sourcils et me questionna du regard.

- Beatriz me déteste.

En entendant le nom de la scientifique, les yeux de mon père s'ouvrirent en grand et il s'empressa de me prendre dans ses bras.

- Charlie...

- Elle me déteste et... J'aimerais agir comme si j'en avais rien à faire, mais c'est faux.

- Quand est-ce que tu l'as lu ?

Je pouvais sentir que je n'allais pas réussir à me calmer avant de longues minutes, voire de longues heures.

- Hier soir... répondis-je finalement, entre deux sanglots. Hier soir quand... Quand je suis partie me coucher.

Je me reculai et essuyai mes joues avant de sortir de ma poche arrière le bout de papier. Papa baissa les yeux dessus et je l'approchai de lui pour lui faire comprendre que je voulais qu'il la prenne. Nous échangeâmes un regard.

- Lis-la.

- Charlie...

- Lis-la et dis-moi que tu ne te sentirais pas détesté et humilié si ta propre mère avait écrit cette lettre. Lis-la et convainc-moi qu'elle ne voulait rien dire de ce qu'elle a écrit. Lis-la et persuade-moi que si elle revenait dans ma vie aujourd'hui, ce serait sincèrement parce qu'elle a réalisé son erreur et qu'elle souhaite réellement réparer son erreur.

Il hésita un instant.

- Lis-la, terminai-je.

Il attrapa le papier et commença alors à le lire. Je pouvais voir aux expressions de son visage que lui-même semblait choqué de certaines lignes. Quand il arriva à la fin de sa lecture, il resta de longues secondes à observer le bas de la page et inspira un bon coup avant d'affronter de nouveau mon regard.

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