« Elle. »

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Je l'aime, mais pas parce qu'elle est parfaite. Non, je l'aime quand elle sourit en parlant et je l'aime quand elle vente les mérites de Du Bellay. Je l'aime quand on est pas d'accord sur les finalistes de la Star Ac. Je l'aime quand elle me déstabilise au point que je perds à un jeu où il n'y a pas de règles, moi la plus grande joueuse qu'on puisse trouver. Je l'aime quand je suis si frustrée par mes réactions que je ne peux que l'admirer encore plus. Je l'aime quand je chante une chanson d'amour et qu'elle encombre mes pensées. Je l'aime quand elle prend des semaines à me répondre et aussi quand une seconde lui suffit. Je l'aime quand elle se croit faible alors qu'elle est plus forte que je n'aurais pu l'être à son âge. Je l'aime quand elle me dit de belles choses, et même quand on s'embrouille. Je l'aime quand elle me parle de ses peurs, quand elle a peur de me briser en partant trop tôt, quand elle a peur que l'une de nous n'abandonne en cours de route. Je l'aime depuis si loin, et pour si longtemps. Je l'aime quand je caresse sa bague du bout des doigts. Je l'aime quand rien ne va et aussi quand tout va bien. Je l'aime quand elle écrit en s'inspirant de moi. Je l'aime quand elle me prive de mon sommeil tant elle encombre mes pensées. Je l'aime tellement qu'une éternité ne serait pas assez longue pour m'effrayer. Je l'aime quand elle bousille ses emojis récents dans mes dm. J'aime qu'être niaise avec elle, ça ne le soit pas. J'aime penser à elle les jours de pluie. J'aime ses chats aussi. J'aime me sentir incapable d'arrêter d'écrire à cet instant. Je l'aime quand elle me dit qu'on essaiera toutes les façons de faire des coeur avec les mains. Je l'aime quand elle réveille les papillons. Je l'aime quand elle laisse ressortir son côté immature. Je l'aime quand elle perd ses moyens face à mes réflexions indiscrètes. Je l'aime quand elle m'appelle « petit coeur ». Je l'aime comme Narcisse aime son reflet dans l'eau. Je l'aime alors que je ne comprends pas comment ça a commencé. Je l'aime comme si je l'avais aimée dès que j'ai pris place dans l'existence. Je l'aime comme si nos âmes avaient toujours été liées. Je l'aime tellement que j'ai peur de l'aimer trop. Je l'aime assez pour n'avoir peur de rien avec elle, pour pouvoir tout lui dire. Je l'aime trop pour que ça reste raisonnable, heureusement l'amour n'est pas une chose de raisonnable mesure. Je l'aime quand elle m'envoie les reels bizarres qui sont dans son feed. Je l'aime même si son anglais laisse à désirer, bien qu'elle commence à s'améliorer. Je l'aime quand elle oublie le nom de son parfum mais qu'elle retient les petites choses dont je lui parle. Je l'aime sans limites. Je l'aime comme Filyn aime Aléan et comme Aléan aime Filyn. Je l'aime à en crever. Je l'aime à crever de peur. Je l'aime plus que n'importe quelle passion. Je l'aime quand elle termine des phrases par « Lily. », ou quand elle utilise simplement mon prénom. Je l'aime quand elle me compare à un film d'horreur. Je l'aime quand elle me provoque. Je l'aime car rien ne la vexe. Je l'aime quand je m'imagine dans ses bras. Je l'aime quand j'imagine ses joues aussi rouges que celles de Robin après un commentaire d'Astro. Je l'aime aussi quand elle oublie de répondre au rp. Je l'aime même quand je pleure toutes les larmes de mon corps parce que 10h de voiture nous séparent. Je l'aime quand je voudrais lui écrire des lettres mais que je ne les enverrais jamais. Je l'aime depuis un an et je l'aimerai encore dans 3 ou 4 années. Je l'aime quand elle dessine. Je l'aime quand je l'associe à de la musique classique. Je l'aime quand je danse, quand je chante, quand j'écris et quand je lis. Je l'aime quand elle joue du piano. Je l'aime comme si elle sortait tout droit de mon imaginaire. Je l'aime tellement que j'ai peur d'être folle, de l'avoir inventée. Je l'aime parce qu'elle est mon tout et mon rien à la fois. Je l'aime même si je ne peux pas crier au monde entier que je suis sienne et que personne d'autre ne prendra sa place. Je l'aime depuis qu'elle a pris mon coeur en otage pour la première fois. Je l'aime quand elle doute de ses sentiments et me demande de tout oublier. Je l'aime en long et en large, maquillée et au réveil, habillée ou bien nue,  en photo ou en dessin. Je l'aime dans toutes les langues, mais surtout dans ce que j'imagine être la sienne. Je l'aime dans mes rêves. Je l'aime le soir au fond de mon lit, et même parfois plus, quand son prénom revient en boucle dans mes murmures. Je l'aime quand Inès lâche des commentaires qui me font rougir et quand Zoé me fait chialer en lisant les cartes. Je l'aime quand je me rends compte que je ne peux plus aimer les autres. Je l'aime parce qu'elle me fait vivre.
Je l'aime, même si tout ça c'est pas nouveau.
Je l'aime, et c'est tout. Pas besoin de plus, je suis amoureuse, voilà.

Elle pleut Où les histoires vivent. Découvrez maintenant