Chapitre 11

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La porte d'entrée claqua en un bruit sourd me tirant du pays des songes. Il était con ou quoi ? Sasuke savait très bien que j'avais le sommeil léger et que je n'étais pas du matin. Et voilà... Un mal de tête me prit me faisant plisser des yeux. Je jeta un coup d'œil à mon portable cherchant désespérément l'heure alors que la luminosité me creva les yeux. 

Dracula, moi ? Absolument, surtout qu'il n'était pas 8 h alors que mon réveil était programmé pour plus tard. Je grogna en sachant qu'il venait de me voler une bonne demie heure de sommeil. Sortir du lit ? À cette heure ? Pas question. Je n'ai jamais aimé le matin bien que j'aimais prendre mon temps pour me préparer et prendre soin de moi.

- C'est quand que tu te décides à bouger ton cul ? - Sa phrase me transperça littéralement. Attendez deux minutes... Il parlait à qui là ??

- Pardon ? - Alors que je me redressai sur le lit en tirant la couette pour voir "mon homme" chercher, je ne sais quoi dans une de ses commodes. J'étais maintenant plus que réveiller.

- Il est bientôt 8 h du matin et t'es encore au lit. Tu penses que je te paie pourquoi?

- Tu penses que je te paie pourquoi... ?     Il est bientôt 8 h comme tu dis et je ne commence pas avant deux heures. Je t'ai attendu toute la nuit hier et tu penses que j'allais attaquer le boulot plus tôt aujourd'hui ? Je ne suis pas un chien à attendre son maître, tu sais ? Nan, mais je rêve merde. Déjà, hier, t'étais où ? J'étais là comme une conne à m'inquiéter. Ça allait te couper un bras de prendre 2 secondes pour me répondre ? - ma voix commença à monter dans les aigus avec le trop-plein d'émotion. Je sentais une vague de je ne sait quoi me monter.

- Là ou t'es jamais. Dans l'entreprise. Tu sais, l'endroit qui met un toit sur ta tête et qui te paie tes vacances et tes Lady Dior ? - Une envie de vomir me pris. C'est quoi son problème !

Il me laissa sans voix là, comme ça pour tourner les talons et partir vers notre salle de bain. Il avait réussi à me donner envie de pleurer. De frustration, je me jetai au fond de ma couverture pour me protéger de toute nouvelle tentative d'agression de sa part. J'étais fatiguée. Non, pire, je n'en pouvais plus depuis que cette fille était revenue pour me faire vivre l'enfer. Je suis sûr que c'était de sa faute. Depuis son arrivé, Sasuke agissait différemment et mon monde ne tournait plus rond.

Je restai là, enfoui dans mes draps alors que le bruit de l'eau s'arrêta. Je ne bougeai pas non plus quand la porte qui nous séparer, s'ouvrit et que des bruits de pas remplit la pièce. Mon cœur s'affola alors qu'un poids enfonça le lit, preuve que je n'étais plus la seule sur celui-ci.


- Je suis désolé. 

Je bondit hors de ma cachette face à sa phrase à la con. Désolé ? De quoi, d'aujourd'hui ? Hier ou depuis sa venue ? Se rendait-il au moins compte du cauchemar qu'il me faisait vivre depuis quelques mois ?

- Ah ah. Ben voilà, monsieur est désolé et maintenant quoi Sas ? Je fais comme-ci rien ne s'était passer et nous revoilà baignant de bonheur? Ma voix se brisa, me forçant à retenir le fond de ma pensée.

- Hier, j'étais au travail et j'ai un peu trop bu. Tu sais très bien comment je suis depuis quelque temps avec l'alcool. Je pensais sur le moment que la meilleure chose à faire était de ne pas te répondre. J'allais te blesser. Je le savais. J'allais profiter de la situation pour t'engueuler et me vider. Tu ne mérites pas ça. Je suis désolé ma puce. - Il me prit la main pour tenter une approche physique. Son parfum mon Dieu... .

- Bien sûr que je ne mérite pas ça. - je m'éloignai de lui, il était hors de question qu'il ne me touche. Il n'était pas question que je laisse passer ça comme ça. C'était beaucoup trop facile.         J'ai toujours été là pour toi et regarde comment tu me remercies. Tu me fais passer pour la pire des salopes alors que je veux juste vivre ma vie. J'ai le droit merde ! J'ai autant travaillé que toi sur le plan professionnel. Tu es injuste à me reprocher de ne pas m'investir autant que tu le fais alors que c'est toi qui as établi les règles. Depuis le début, depuis le jour où on t'a légué la société, tu m'as parlé de contrat de mariage et que peu importe combien j'allais participer et m'investir auprès de toi, je n'aurai jamais mon nom près du tien sur les contrats. Tu as même été jusqu'à embaucher ton ex, je te signale. Ton ex ! De tous les CV, de toutes les personnes qui ont postulé pour ce poste, c'est elle que tu as choisi. Tu la choisie elle parmi des centaines et TU me l'imposait. Tu avais le choix et je n'ai pas été ton premier choix. Bien sûr que je ne mérite pas ça.

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 22 ⏰

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