Chapitre 2

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- Vous buvez quelques choses ?

- Non j'ai déjà pris quelque chose avant.

En même temps que je parlais, Claude posa un verre devant lui en me lançant un regard qui avait tout l'air de dire que je n'avais pas intérêt à faire de connerie.

Je ne sais pas pourquoi, mais tout chez cet homme me disait qu'il pouvait m'être d'une grande aide.

- Qu'est ce qu'il attire un pirate comme vous sur terre ? Et surtout dans ce bar ?

- Un peu comme tous les autres pirates ici présent, la recherche d'une nouvelle affaire, d'un nouveau trésor à chercher. Je peux vous posez la même question, qu'est ce qu'il vous amène ici ? J'ai cru comprendre que cela faisait longtemps que vous n'étiez pas venue ici ?

- Vous écoutez les conversations des autres Capitaine ?

Son sourire s'agrandit.

- Je n'oserai jamais.

- J'avais d'autres préoccupations.

- Un trésor ?

- Possible.

Nous avons discuté pendant un moment, essayant d'en savoir plus sur l'autre mais aucun de nous deux ne semblait vouloir en révéler trop sur lui, on se contentait alors de donner des réponses assez floues, jamais claires.

Il devait être tard quand je décida de quitter le bar, la nuit était noir, ne laissant aucunes étoiles brillaient.

Avant de quitter ma place, je me tourne une dernière fois vers lui, me rapprochant, comme pour lui révéler un secret.

- Avez-vous déjà entendu parler de la légende du trésor aux mille et une merveilles Capitaine ?

- Autant que vous j'imagine.

- Expliquez vous.

- Eh bien, je sais qu'il aurait été dérober et caché par le capitaine Jack Marseau et son équipage, qu'ils sont les seules personnes à savoir où il a été cacher, et je sais aussi que le Capitaine Marseau aurait tué tous les membres de son équipage pour être sûr que personne ne sache où se trouve son butin, avant de se tuer lui aussi en se brulant vif, avec la carte de la position du trésor autour du cou. C'est la version que tous les pirates du monde connaissent Capitaine Millan.

- Chercher encore, je suis sûr que vous en savez plus que vous ne m'en dites.

Il me regarda étrangement, comme si j'étais en possession d'informations que je ne devais pas avoir. Il souffla avant de prendre son chapeau pour le remettre sur sa tête en se levant, me surplombant de toute sa taille.

Je me leva à mon tour, sa réaction me prouvant qu'il savait plus, même si ce n'était qu'une petite information insignifiante pour lui, je voulais l'avoir.

- Je suis désolé de vous décevoir, mais je ne sais rien de plus que vous sur cette légende. Si vous voulez un conseil, si vous cherchez ce fameux trésor, arrêtez vos recherches. C'est une légende, il se pourrait très bien que le Capitaine Marseau n'ait jamais été en possession d'un trésor. Vous perdez votre temps.

Il se dirigea vers la sortie sans rien ajouter de plus. Une fois arrivé à la porte, il tourna sa tête au-dessus de son épaule pour me regarder.

- J'ai été ravi de faire votre rencontre Capitaine Millan, au plaisir de vous revoir.

Il disparut dans la nuit noir, je me rassit sur mon tabouret de bar, à cette heure ci, il était presque vide. Les dernières personnes encore présentes étaient des ivrognes qui dormaient sur leur chaise ou la table, voire parfois même à même le sol, et quelques pirates qui jouaient aux cartes.

Claude s'avança vers moi derrière son bar en essuyant un verre à bière.

- Déçue ? Je te l'avais bien dit, tu as perdu ton temps à être aller lui parler.

- Il a menti, il en sait plus que ce qu'il laisse paraître sur la légende du Capitaine Marseau.

- Et comment peux-tu en être sûr ?

- Je te dis que je le sais, j'ai grandi entouré de gens de la bourgeoisie avant d'être entourer de pirate. Dans ces deux mondes, les gens mentent comme ils respirent, si ce n'est plus. Alors je suis parfaitement capable de savoir quand quelqu'un ment.

Il soupira avant de me tourner le dos et de ranger des verres.

- Dites-moi, il vient souvent ici ?

- Ça dépend, quand il dépose l'encre pour la semaine, je le vois quatre jours sur sept, mais c'est tout.

- Et il vient toujours tout seul, bois un verre et repart ?

- Non, il arrive qu'il vienne avec un homme, je ne pourrais pas te dire qui il est, il a toujours une sorte de foulard sur sa bouche, et il a toujours un large chapeau sur la tête qui cache en grande partie son visage. Ils se posent à une table dans un coin éloigné, et parlent pendant des heures avant de repartir comme ils sont arrivés.

- Quoi d'autre ?

- Rien, soit c'est ça, soit il vient seul, boit un whisky et repart. Il lui arrive d'emmener une prostituée dans une chambre en haut, mais c'est tout.

- D'accord merci. Je vais y aller maintenant, il se fait tard.

- Oui, ça ne prend pas un an avant de revenir me voir hein.

- J'essayerai.

Je me leva et me dirigea à mon tour vers la porte, alors que j'allais sortir, la voix de Claude m'interpelle dans mon dos.

- Ava, un conseil, oublie ton idée d'avoir des informations, ne te mêle pas à lui, il a beau être connu dans la piraterie, personne ne sait vraiment s'il ne traîne pas dans des affaires louches. Et oublie cette idée de légende.

Pour toute réponse, je hocha les épaules sans même le regarder.

Dehors, la seule lumière des lanternes des quelques personnes encore dehors ou les chandelles dans les maisons éclairaient la nuit. On entendait des chats miaulaient un plus loin, des ivrognes qui poussaient de drôle de bruit allongé par terre, et le bruit des vagues buttant contre la coque des bateaux ou les rochers du port.

Je marche pendant plus d'un quart d'heure pour retourner à mon navire. Je l'avais amarrée plus loin pour éviter au maximum les pilleurs.

Quand je montai dessus, il ne semblait pas y avoir un chat, un silence de mort planait.

Je me dirigea vers ma cabine, qui se trouvait sur le pont, au centre du navire.

- Vous revoilà Capitaine.

Je me retourne, reconnaissant la voix de Karmen, une fille de mon équipage.

- Que fais-tu encore debout à cette heure là Karmen ?

- Je vous attendais, et puis un homme est passé ici il y a une heure ou deux.

- Un homme ?

- Oui, il ne m'a pas dit son nom si vous voulez avoir, mais il m'a dit vouloir que je vous donne ceci.

Elle me tendit un papier, je le pris avant de l'envoyer se coucher.

- Merci de me l'avoir donné, maintenant file de coucher.

Elle hocha la tête avant de se retourner pour partir dormir.

Une fois dans ma cabine, je ferma ma porte à clé, et m'assis sur une chaise face à ma table et posa le papier sur celle-ci.

Le papier était abîmé, comme s' il avait pris l'eau et avait été sécher après. Je le déplie.

Dessus était dessiné une rose des vents à huit pointes, et une phrase était marquée au centre :

Dans le côté le plus obscure des abysses,

Le papillon de la mort vit,

Entouré d'or il vole,

Entouré de sang il s'endort.

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⏰ Dernière mise à jour : Nov 30, 2022 ⏰

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