Possédée: Je Suis Sienne (Tome 1) (Terminé)

Chapitre 21

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♪ The Pretty Reckless, Prisoner

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GEMMA

À partir de ce matin-là, notre relation n'est plus la même. Elle n'est pas redevenue ce qu'elle était avant ma tentative de fuite, non. Il n'est plus question d'une quelconque tendresse entre nous. Juste de sexe. Pas de sentiments. Nous sommes devenus en quelque sorte des sex-ennemies, pas des sex-friends, non, ni des amis avec bénéfices mais des ennemis avec bénéfices, s'utilisant mutuellement dans le seul but d'atteindre le septième ciel.

À chaque fois, c'est violent, vulgaire, il y a des cris, des insultes, des fessées, mais à chaque fois, le plaisir que j'éprouve est... wow... je n'ai pas les mots. De plus, Don semble adorer me marquer, alors j'ai des suçons et des traces de morsures dans le cou et sur la poitrine, l'empreinte de ses doigts sur mes hanches et mon cul. Il n'est d'ailleurs pas le seul, car je lui laisse souvent des marques griffures sur le torse ou dans le dos et également des traces de morsures.

Donc, du sexe, beaucoup de sexe même. Don semble insatiable et ce n'est pas moi qui vais m'en plaindre. Je me suis d'ailleurs aussi découvert un grand appétit sexuel que j'ignorais. En l'espace de quelques jours, on a baptisé à peu près tout le rez-de-chaussée, mais aussi la terrasse, la piscine...

À part ça, j'occupe mes journées comme avant, en dansant, lisant pendant qu'il bosse dans son bureau, le tout entrecoupé de baises. Il lui arrive parfois de partir pour la journée, dans ces cas-là, il me réveille avant de s'en aller. Je ne sais pas ce qu'il fait, et en réalité, je n'en ai rien à secouer du moment qu'il continue à combler mon désir.

Comme avant, on ne se parle presque pas et ça ne me pose aucun problème. On n'a pas reparlé de l'échec cuisant qu'a été ma tentative de m'échapper et c'est mieux ainsi. Je ne suis plus autant obsédée par l'idée de me tirer d'ici qu'avant car Don me sert à combler mon manque d'attention et à assouvir mes désirs. Aussi, maintenant, je le tutoie. À vrai dire, je ne sais pas trop pourquoi je le vouvoyais avant. Je ne me suis pas appesantie là-dessus puisqu'il n'a rien dit.

Oh, j'allais oublier ! J'ai réussi à avoir ce que je voulais ! Enfin, une des choses que je voulais. Il s'agit de contraception, je lui en ai parlé et, à ma plus grande surprise, il a accepté directement sans rien dire. Et quelques heures après, un médecin est venu et m'a fait une injection efficace pendant trois mois même si d'ici là je me serais enfuie de ce lieu de malheur. J'en ai fait une danse de la joie une fois seule car je ne crains plus trop de me faire engrosser par le diable.

Ce matin, lorsque je me réveille, je suis seule dans le lit, comme hier et aussi avant hier. Je roule pour me mettre de son côté et enfouir ma tête dans son oreiller qui porte son odeur entêtante. J'inspire à pleins poumons comme une camée en manque. Puisqu'il ne m'a pas réveillée, c'est qu'il est au manoir aujourd'hui sinon il m'aurait tirée du sommeil avant de me laisser me rendormir. Je reste un moment à rêvasser, à penser à lui et son corps de dieu grec avant de finalement décider de me lever et de partir à sa recherche pour pouvoir en profiter car me remémorer nos ébats m'a excitée et je n'essaie même pas d'assouvir ce désir moi-même.

À quoi bon, alors que je l'ai à portée de main ?

En revanche, ce n'est pas un désir enfiévré qui détruit tout sur son passage et obnubile les pensées. Non, c'est plus un manque d'attention et d'affection.

Je me glisse hors des couvertures et jette un œil à la pendule. Presque neuf heures. Je passe rapidement à la salle de bain puis enfile une robe de chambre avant de quitter la suite sans prendre la peine de me coiffer.