Possédée: Je Suis Sienne (Tome 1) (Terminé)

Chapitre 35

♪ Warhaus, Fall In Love With Me*

🥀

GEMMA

À ces mots, mes yeux s'écarquillent et je me recule instinctivement sur ma chaise, mon cœur commençant à battre de plus en plus vite.

— P... Pourquoi ? articulé-je.

Tout d'un coup j'ai chaud mais je frissonne en même temps et sens la sueur perler sur mon corps. La panique m'envahit peu à peu et me ramène à mon cauchemar. Car j'ai bien fini par croire Don, aussi réticente que je l'étais au début. Les caméras le prouvent et aussi le caractère libertin, indécent, inconvenant, scandaleux et obscène de Don qui n'aurait aucune honte à en baiser une autre devant mes yeux si l'envie le prenait.

Et c'est ça justement qui me fait peur. Je me suis trop attachée à lui, voilà pourquoi. Le diable m'a séduite et je me suis laissée faire et bien comme il faut. Maintenant je ne peux plus me passer de lui.

"Mon cœur a été arraché à mains nues de ma poitrine et on y a mis le feu, comme le trou béant au-dessus de mon sein gauche. Pas "on", non, mais le diable et Ursula. Et les débris de mon organe ressemblent étrangement à des pétales de rose fanées que le vent emporte au loin sans considération."

Ces phrases me reviennent violemment en mémoire, comme un boomerang et je cille. Je ne peux en revanche pas m'attarder là-dessus car Don me répond:

— Raconte-moi.

Je secoue la tête vivement alors que d'autres bribes réapparaissent dans mon esprit confus.

"Chérie, je te l'avais déjà dit qu'il ne veut que moi."

"Ta chatte n'est pas mal, mais tu n'as aucune expérience, Gemma."

"Ça me fait bander de te voir souffrir."

Les larmes me montent aux yeux alors que je secoue la tête de plus belle.

— Je ne peux pas... Je n'y arrive pas. C'est trop dur, avoué-je.

Il soupire et je remarque les cernes sous ses yeux que la fatigue hante.

— Viens par là.

Sans hésiter, je vais m'asseoir sur ses genoux, me blottir contre l'homme qui cause et apaise tous mes tourments, qui est l'acteur principal dans mes rêves et mes cauchemars. Dès que je sens sa peau chaude contre la mienne et son parfum autour de moi, je peux enfin respirer.

— De ce que j'ai cru comprendre, dans ton cauchemar, tu m'as trouvé en train d'en baiser une autre. C'est bien ça ?

Ah, Don toujours avec son langage très imagé. Le souvenir de leur corps nus sur le bureau en bois massif revient m'agresser l'esprit et je tressaille. Je hoche faiblement la tête.

— Cette pétasse d'Ursula, grogné-je entre mes dents serrées.

— Pourquoi la perçois-tu comme une rivale ?

Quoi ? Il ose demander ?

Je me redresse immédiatement et le fusille du regard.

— Tu te fous de ma gueule ? Comme elle te regardait... Et elle t'a appelé "Chéri" !

Je mets tout le venin, toute la haine dont je suis capable dans ce dernier mot. Don le remarque et un sourire narquois étire un coin de ses lèvres.

— Tu ne serais pas jalouse par hasard ?

Je me renfrogne et fuis son regard. Le feu aux joues, je regrette mes paroles.

Il tourne mon visage vers lui avec sa main et je n'oppose aucune résistance.