the secrets of two girls in love

Chapitre 6 : Romance délicate

Je suis allongée dans mon lit, la fenêtre est ouverte parce qu'il fait trop chaud. Je sens la brise du soir délicatement, elle me fait tellement de bien. J'enfonce mes écouteurs dans mes oreilles pour me bercer au son de musiques douces. Une idée me traverse alors l'esprit. Je me regarde dans mon miroir avec une légère lumière provenant des lampadaires de ma rue. Je regarde mon corps, mes jambes, mes bras, mes mains, mes doigts. Je me trouve grosse. Je sais que la maladie n'est pas encore partie mais j'ai su atténuer ses effets néfastes. Seulement l'amour de sois n'est pas encore encré dans mon esprit. Je sais qu'il faut manger pour être en bonne santé, pour retrouver mes beaux cheveux épais et doux, mes beaux ongles, mes belles dents, ma santé tout simplement.

Je n'arrive juste pas à me trouver jolie. Pourquoi mon corps est toujours gros ? Pourquoi j'ai peur de redevenir celle que j'étais avant, celle dont on riait à gorge déployais mais malgré tout la fille heureuse ? Et dire que j'étais si fière d'atteindre moins de 40 kilos. Alors que les mots de Valentina résonnent dans ma tête, je m'effondre sur le lit. C'est à cet instant que j'entend un galet sur ma fenêtre.

Je m'empresse de sécher mes larmes puis re regarde d'ou ce galet vient. Peut être un de ces gosses idiots qui ont du temps à perdre. Lorsque je regarde qui est en bas, j'aperçoit Lux ! Je l'invite à me rejoindre et je l'aide à monter. 

Elle me regarde avec un grand sourire en disant que je lui manquais et qu'elle voulait me voir. C'est alors qu'elle a vu dans mon regard que quelque chose n'allait pas. Je me contente de me blottir contre elle et d'enrouler mes bras autour de ses côtes. Elle me rassure et m'installe sur mon lit. Je m'allonge sur le dos, elle reste là pour sécher mes larmes. Elle m'aide à respirer lentement, me pose des questions sur mon état et me rassure en chuchotant. Elle l'a déjà fait ça, je sais pas pourquoi c'est différent maintenant. C'est vraiment mieux. 

Je ne peux pas m'empêcher de regarder ses beaux yeux et ses lèvres. Elle sourit malgré tout tant elle est contente d'être ici avec moi. Je la sens toujours affaiblie depuis qu'elle est sortie de l'hôpital. Cela ne fait que 5 jours après tout. Elle est fatiguée, mais tout de même en bonne santé. Du moins en apparence. Elle porte un débardeur noir à fines bretelles. Je fais passer le bout de mes doigts sur ses clavicules et dans son cou. Je sens un frisson dans son corps et elle se met à rire. Elle commence à me chatouiller le cou à son tour avec énergie. Mais je ne me laisse pas faire ! Je me débat en inversant la situation. Je me place au dessus d'elle pour mieux la chatouiller. Soudain, elle me fais remarquer qu'en général ce n'est pas très courtois d'être à califourchon sur les gens. Je me décale donc et je sens mes joues chaudes, tellement chaudes qu'on pourrait y faire cuire un œuf. Elle rigole et m'embrasse en me rappelant que je suis à croquer. Elle est si douce, je n'avais jamais vraiment imaginé cet aspect chez elle mais c'est vraiment appréciable. J'adore sa douceur. 

Je sens qu'elle est très fatiguée et qu'elle lutte pour ne pas dormir. Je me lève puis je lui jette un pantalon de pyjamas. Elle enlève son débardeur à la hâte puis enfile le pantalon. Et ce haut sans bretelles qu'elle portait en dessous, je lui ai offerte quand je suis sortie de l'hôpital ! Je trouve ce motif un peu enfantin mais ça m'amuse qu'elle porte encore ce truc. C'est assez drôle. J'enfile à mon tour un pantalon de pyjamas puis j'enlève avec hésitation mon haut. Je suis un peu mal à l'aise et elle le voit. Elle se lève de mon lit pour passer son débardeur sur moi. Il flotte un peu, pourtant je suis persuadée que Lux est plus mince que moi. Elle me prends dans ses bras puis caresse mon dos.

« Tu es magnifique comme tu es, je te trouve tellement belle. Ne doute pas de toi Hana. Tu es la plus belle fille que j'ai vu. »

Je me remet à pleurer. Elle me sert dans ses bras sans me lâcher une seule seconde ne serais-ce qu'un peu. On s'installe dans mon lit puis elle me borde. Elle essuie encore une fois chacune de mes larmes, me caresse le front puis dépose un baiser sur ma bouche. Je me blottis contre elle. Je sens son cœur battre vite et ses bras m'entourer. Je suis complètement rassurée, je ne pense plus à rien. Elle sent tellement bon.