Astrale

Chapitre 2

Salut 🖖
Voici le second chapitre, en espérant qu'il vous plaira.

Bonne lecture à tous.

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Je me rends compte à présent que je suis un médium.

Réellement !

Comme je l'avais prédit, on m'avait posé tout un tas de questions dès mon arrivée au salon. Questions auxquelles je répondais platement par oui ou par non pour ne pas éterniser la conversation.
Chacun trouvant un sujet d'intrigue pour satisfaire sa curiosité et ainsi mieux me blâmer.
Ma mère affectionnait beaucoup trop mes cernes pour ne pas en parler et mon père, lui, avait visiblement apprécié ma contemplation nocturne.

Il n'avait que ça en bouche.

Tout ça m'agaçait au plus haut point, mais je crois que mon absence totale de réactivité les mettait dans un état un peu plus avancé que le mien.
Cet interview improvisé avait vite fait place à un silence éloquent, auquel même mon père n'avait pas eu l'idée de perturber.

Très loin de m'en plaindre, je terminais mes céréales en me perdant quelque peu dans mes pensées.
J'avais tellement hâte de concrétiser ma décision, de la voir sur papier.

Jusquà hier nuit, j'appréhendais vraiment la confrontation.
Pas face à mes parents, mais face à moi-même.

La discussion enfaite.

Je ne pensais pas que j'allais être en accord avec mon esprit aussi facilement.

Soit...

À peine sortis de mes pensées, je vis ma mère commencer à débarrasser la table. Mon père lui était déjà à l'autre bout de la pièce le téléphone collé à l'oreille.
Je me levais par automatisme pour aider ma mère à ranger.

-on devrait se dépêcher, j'ai quelques courses à faire après. Entendis-je la voix de ma mère, qui faisait un trajet incessant de la cuisine au salon.

-tu n'es pas obligée de m'accompagner tu sais. Je pouvais aller tout seul de toute façon, mais bon... Dis-je en me rapprochant d'elle. Ne t'inquiète pas, j'irai avec papa, toi, tu pourras faire tes courses en attendant. Repris je en arrivant à sa hauteur.
Suite à mes paroles, elle se retourna et je vis ses épaules s'affaisser légèrement.

-d'accord, mais tu me raconteras tout dès que tu rentreras.

-si tu veux.

J'eus à peine le temps de finir ma phrase qu'elle me claqua un bisou rapide sur le front. J'en venais souvent à haïr le fait qu'elle soit aussi grande que moi rien qu avec ce geste.

En me arrivant au salon, je soufflais discrètement, je n'étais pas habitué à tenir d'aussi long discours. D'une nonchalance de paresseux, je pris les clés de la voiture échouées sur le canapé et je sortis de la maison.

Mon père lui, semblait m'avoir attendu depuis un bon bout de temps et pour éviter de l'irriter, je commençais à presser le pas. En descendant les escaliers, je fis la remarque que le soleil était en pleine forme aujourd’hui. Il me brulait complètement le crâne malgré l'épaisseur de mes mèches.

Le jour n'était clairement pas la meilleure période de la journée pour moi. Entre chaleur suffocante et soleil brûlant, je ne me sentais pas souvent en sécurité en allant ou en rentrant du lycée.

Me voyant arriver, il se décala quelque peu pour me laisser pénétré dans le véhicule. Une fois à l'intérieur de l'habitacle, et d'un accord silencieux, je lançai la machine sur le chemin que la vie et moi avions décidés de tracer.