J'ai envie de pleurer. Je m'accroupis au sol en prenant mon visage dans la main.
Quelle sotte... pourquoi ne suis-je pas retournée sur mes pas, afin de revenir chez mon amie ? On aurait au moins pu trouver une solution ensemble. Car, à présent, la seule personne qui peut m'aider, c'est moi-même...
Je me relève. Si je ne bouge pas, il ne se passera rien. Il faut que j'essaie au maximum de me repérer afin de sortir de là.
Ces dizaines de chemins autour de moi ne m'aident pas, car en plus d'être actuellement dans la noirceur de la nuit, la place n'étant pas du tout éclairée, les chemins sont aussi assez sinueux.
J'aperçois quand même un des chemins qui est un peu éclairé au bout. Je n'irai certainement pas dans un chemin sans lumières, à moins que ce soit la sortie. Et il faut que j'en sois absolument sûre.
Je veux y aller, mais j'ai peur. Mes jambes tremblent, à la limite de me demander si c'est vraiment la peur ou le froid qui me provoque cet effet.
Mais je ne peux plus reculer.
Je traverse la place déserte rapidement et m'engage dans ce chemin. Le sol est très sale. Des déchets sont éparpillés au sol, il y règne aussi une odeur désagréable. Les murs surplombant la ruelle étaient humides, toute l'ambiance était en fait assez sordide.
Je ne savais clairement pas où j'allais, mais mes jambes refusaient de faire demi-tour. Mon instinct me disait d'avancer, et de ne jamais reculer. Mes pas se faisaient petits et discrets, mais au moins j'avançais.
J'entends d'un coup des voix crier au loin. Des voix d'hommes. Je me paralyse d'un coup, car je n'ai aucune idée de là provenance des ces échos. Je regarde rapidement autour de moi, mais je ne vois rien.
Je respire un grand coup. Au moins, je ne suis pas seule. Quoique, il vaut mieux être seule finalement, car ce que tu as entendu n'avait rien de bien bienveillant.
Mon instinct avait raison, je dois avancer et ne jamais me retourner. Au coin de la rue, il y avait d'autres lampadaires. Une autre source de lumière, cela me rassurait.
Une fois arrivée, je soupire. Deux chemins s'offraient à moi, devant mes yeux. L'un à droite, et l'autre à gauche. Mon instinct me dit de prendre celui de gauche.
Je décide donc de prendre la ruelle de gauche et de m'écouter, même si celle-ci est un peu plus sombre cependant. Je souffle pour essayer de m'apaiser au maximum. Il y a un truc qui ne va pas avec cet endroit. Mon subconscient a beau me féliciter d'avoir pris le chemin de gauche, l'ambiance pesante et malsaine ne s'interrompt pas.
Mes pas, l'un devant l'autre, étaient automatiques. J'étais prête à courir également si jamais je me sentais en danger. Cependant, je ne sais si je pourrais aller bien loin, dû au fait que je sois totalement perdue...
Il faisait vraiment froid. Malgré mes couches de vêtements, l'air était tellement frais que ça ne suffit pas totalement.
La buée de mon souffle se répand devant moi en marchant.
Pendant que je marchais à gauche, un élément à ma gauche attire d'un coup mon attention.
Je m'arrête net.
Bordel de merde.
Il y a un homme, assis contre le mur de la ruelle, ensanglanté, respirant bruyamment et difficilement, la tête vers le bas. Il se tient le thorax, plein de sang.
C'est quoi ça ?!
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Innocente
RomanceDahlia rentre un soir de chez une copine à elle. Il est 23h, et le froid ainsi que la noirceur de la nuit ne la rassure absolument pas. Malheureusement, en essayant tant bien que mal de rentrer chez elle, celle-ci se perd dans la ville où habite so...