SaneKana - OS - Porte Fermée

SaneKana • Porte Fermée

Sanemi souffla.

Ce n'est pas qu'être tiré de la sorte par la petite sœur adoptive de Kanae le dérangeait, mais un peu, quand même.

Kanao le traîna dans tout le domaine ; dans le jardin, près du point d'eau, dans les couloirs, dans les cuisines, dans les étages... Son image de pilier risquait d'en prendre un coup à être tracté de la sorte par une pré-adolescente.

C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il n'arrêtait pas de râler - du moins plus que d'habitude.

Mais quand la benjamine Kocho s'arrêta devant une porte décorée d'un magnifique petit panneau indiquant en lettre italique Kanae, sa morosité et sa colère s'apaisèrent immédiatement.

La jeune fille toqua, et, quelques secondes plus tard, alors que la réponse tant attendue parvint à leurs oreilles, la porte s'ouvrit sur une magnifique jeune femme.

Elle portait un uniforme de pourfendeurs d'un doux violet et un magnifique haori aux motifs d'ailes de papillons. Sanemi fut ébloui, comme à chaque fois qu'il voyait la jeune femme.

En reconnaissant le pilier du vent et sa petite sœur, le pilier de la fleur sourit et invita le jeune homme à entrer. Elle fit un clin d'œil à sa sœur qu'elle prit dans ses bras, lui chuchota quelques mots et la plus jeune s'en alla en trottinant en direction des étages inférieurs.

Une fois cela fait, la pilier se retourna vers son camarade et lui offrit un doux sourire.

Et elle referma la porte.

*°*°*°*°*°

La porte s'ouvrit.

La pilier de l'insecte s'arrêta net et dévisagea son nakama plus âgé.

Elle ne s'attendait pas à le trouver ici.

Kanao avait dû le mener dans cette chambre, comme avant que... avant que...

La jeune femme secoua la tête. Elle ne devait pas y penser.

Son collègue la détailla. La bulle dans laquelle il s'était enfermé avait éclatée quand la jeune femme avait pénétré dans la pièce, et il se contentait de la contempler.

Shinobu était tout de même assez surprise ; elle n'avait quasiment jamais vu Sanemi pleurer.

Et pourtant, des larmes salées dévalaient les joues du jeune adulte sans même qu'il ne s'en rende compte.

Elle eut un élan de compassion ; elle comprenait parfaitement le sentiment qui l'habitait.

Elle referma la porte.

*°*°*°*°*°

Elle lâcha la poignée.

Kanae s'avança vers lui. Il la regarda se rapprocher de lui, se mettre sur la pointe des pieds, déposer ses lèvres sur les siennes.

Il esquissa un sourire.

Et répondit à son étreinte en la prenant dans ses bras.

Il la porta jusqu'à son lit où il la laissa tomber.

Elle se mit à rire de la brutalité de son conjoint. Il rit, puis se pencha pour la dominer de toute sa hauteur, captura ses ô combien tentantes lippes, profitant de ce moment d'intimité avec sa chérie.

Quelques minutes plus tard, il s'arrêta et lui sourit. Sourire que lui rendit en miroir la pilier de la fleur.

Ils s'assirent ensuite sur le bord du lit, la tête de la jeune femme reposant sur l'épaule du pilier qui avait lui-même positionné sa tête sur celle de sa nakama.

Ils se tenaient la main, faisaient des ondulations du pousse pour témoigner leur affection, se regardaient amoureusement, se câlinaient.

Puis une voix les tira de leur rêveries - la cadette Kocho avait prévenu sa sœur que de nouveaux pourfendeurs blessés étaient arrivés.

À contrecœur, elle avait regardé son amant et s'était levée pour sortir.

Il l'avait retenue par le bras le temps d'un baiser.

Et elle avait ouvert la porte.

*°*°*°*°*°

La porte se referma derrière lui.

Le pilier de l'eau s'était figé.

La benjamine Kocho lui avait bien dit que c'était là qu'il retrouverait la pilier de l'insecte, mais il ne s'attendait clairement pas à ce que le pilier du vent soit également présent.

Et puis, sa nakama dormait paisiblement sur l'épaule du jeune homme qui avait, lui aussi, déposé sa tête sur celle de sa collègue.

Mais il ne trouva en cette position aucun geste de tendresse ou d'amour ; non, bien au contraire. Les yeux rougis à force d'avoir trop pleuré, les joues parsemées de traces de larmes séchées, l'affliction et la douleur visibles sur leurs visages leur donnaient l'air de deux personnes désespérées, affrontant ensemble leur peine et leur deuil.

Il ne savait pas trop quoi faire. Alors il laissait ses deux kohais là. Il allait sortir quand la jeune femme papillonna des yeux, et l'appela d'une petite voix.

Il se retourna et la jeune femme se leva. Son appuie-tête s'étant retiré, le pilier du vent tomba mollement sur le lit.

Quand Giyu vit s'approcher dangereusement la jeune adulte, il paniqua et fit un pas en arrière.

Elle ne le remarqua pas et le prit simplement dans ses bras.

Il fut décontenancé mais essaya tant bien que mal de lui rendre son étreinte, les joues légèrement colorées à cause de la proximité soudaine dont faisait preuve le pilier de l'insecte.

Au bout de quelque minutes, ils se séparèrent et sortir vraiment, cette fois-ci.

Le jeune homme à la chevelure corbeau lança un dernier coup d'œil dans la chambre de l'ancienne pilier de la fleur avant de refermer la porte.

*•*•*•*•*•

Je voulais écrire un moment tout fluffy, je suis triste T^T

Nan en vrai ça va le rendu est pas trop mal donc je suis content.e.

Un petit SaneKana pour l'anniversaire de notre très cher pilier du vent, j'ai nommé Sanemi Shinazugawa x)

Voilà, n'hésitez pas à cliquer sur la petite étoile ou à laisser un petit commentaire ça fait toujours plaisir ^^

Sayonara~