Chapitre 3

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Coucou!
J'espère que vous allez bien.

Bonne lecture 🥰

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   Je sursaute en hurlant, sortant de mon horrible cauchemar, toute transpirante. Ce cauchemar me hante depuis ce soir là; la scène de mon accident refait surface toutes mes nuits comme pour me rappeler la cause de mon handicap.

   Je soupire au moment où je vois ma famille ouvrir brutalement la porte, le visage déformé par la peur. Mon cri les a surement alerté comme à chaque fois. Ils ne sont toujours pas habitués au fait que je cauchemarde lorsque je ferme les yeux. Une autre infirmière rentre à son tour accompagnée d'un médecin de la trentaine environ.

- Ma chérie, qui y'a t-il?, s'inquiète ma mère.

- Tess? INFIRMIÈRE QU'EST-CE QUE MA FILLE A ???, s'en prend mon père à la pauvre infirmière qui reste paralysée l'air paniquée.

   L'infirmière se met à couler des larmes, la tête baissée, ce qui me surprend. Je me demande bien comment elle aurait réagi s'il l'avait agressée. Elle se serait sûrement évanouie. Comment peut-on pleurnicher pour un cri?

- Ma sœur...ça va? Tu n'as rien de cassé?, s'inquiète aussi Nell qui ne prête même pas attention à l'infirmière.
   D'ailleurs personne ne la console, pas même le médecin qui lui demande de sortir.

   La pauvre, elle me fait quand même de la peine. J'affiche un petit sourire lorsque mon infirmière habituelle fait son apparition. Celle-ci a un sourire éclatant sur le visage. Enfin une personne qui semble heureuse.

   Mon sourire disparaît en repensant à ce soir, le pire jour de ma vie. Je déteste me rappeler de ce moment. Qui aimerait se souvenir du jour qui a bouleversé négativement son quotidien ? Sa vie?
J'observe ma famille inquiète, puis leur demande d'une petite voix.

- Puis-je rentrer à la maison ?

   Mes parents se regardent avant que mon père n'approuve ma demande, me retirant un mini sourire.

- Comme tu veux ma fille.

   Je souris de satisfaction, mais celui-ci disparaît de mes lèvres au moment où ma mère objecte:

- Non ma Tess, ton état ne s'est toujours pas amélioré alors tu dois te rétablir. C'est mieux que tu restes.

   Je boude de tristesse suite au refus que je viens d'essuyer, puis supplie du regard. Mais peine perdue, ma mère reste catégorique.

- Tu restes et c'est tout.

   Mon père me regarde tristement puis tente de m'aider, en essayant de la faire changer d'avis.

- Ayana, laisse Tess rentrer. Si elle ne souhaite pas rester alors...

- Aksil sache que c'est mon dernier mot. Elle restera que cela lui plaise ou non, lui coupe ma mère ne voulant pas changer d'avis.

   Seulement je ne veux pas qu'une dispute se déclenche et surtout pas à cause de moi. Ma mère est très difficile à raisonner, voir impossible. Mon père n'aime pas non plus repasser sur ses décisions alors eux seuls savent comment cela va se terminer.

- Infirmière retirez lui le fil de perfusion et permettez la de sortir. Nous allons bien nous occuper d'elle à la maison.

- C'est hors de question d'aggraver sa santé. Infirmière faites votre travail, intervient ma mère.

   Oh non ce n'est pas possible ! On aurait dit des enfants de cinq ans. Pauvre infirmière prise au piège. Elle sourit gênée, ne sachant pas quoi faire. Elle doit sûrement se poser des questions sur ma famille, se demander comment un couple peut se disputer à l'hôpital devant une infirmière pour un sujet aussi banal.

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