Le vent nous emportera. (1)

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"- CHUUUUUWAAAAAWAAAAAA ~!!"

La voix d'Osamu fît écho du couloir jusqu'à la salle où le rouquin prenait sa pause avant de recommencer à danser.

"- QUOIIIIIIII QU'EST-CE QUE TU M'VEUX ?! " Reponda-t-il un petit peu ( beaucoup ) irrité .

L'autre garçon arriva au niveau de Chuuya .

"- C'est...huff... Bien...tôt le .... argh"

"- Reprend ton souffle la momie, les morts ça fait pas beaucoup de cardio on dirait..." Dit le danseur avec un léger rictus au bord des lèvres.

Dazai fît une tête comme si il s'apprêtait à crier au scandale. Puis il repris sa composition habituelle.

"- Bref, je disais que c'est bientôt le festival du printemps au lycée ! "

"- Ouais dans genre un mois. C'est dans quand même longtemps."

"- Tu sais bien qu' il y a un concours de talent à la fin . "

"- Développe ?"

"- Le génie que je suis a eu une idée qui est tout aussi génial que moi-"

"- Abrège ! " Coupa Chuuya agacé par le monologue sentant l'égo à plein nez.

"- Ça te dirai de danser pendant le concours ? Je t'accompagnerai au violon tout naturellement."

"- Cette idée me plaît bien ! ... Mauvaise idée... Mon père me tuera si il me vois."

"- Tant pis on le fuira ! " Dit Dazai en arborant un sourire radieux qui eu pour effet de rassurer le roux.

"- Alors faisons ça ."

"- À une condition !"

"- Attend tu me proposes quelque chose puis tu mets une condition, je sens le plan foireux."

"- Nan tu sens le gel douche à la vanille"

"- JE NE PARLAIS PAS DE MOI DUCON ! " Le plus petit commençais à perdre patience.
" Tu m'as sentis pour savoir quel gel douche j'utilisais ou quoi ?..." Reprit-il avec une pointe de dégoût dans le regard.

"- Secret professionnel"

"- Hein ? "

"- Deux "

"- Quoi ?!"

Les yeux de Dazai s'illuminèrent

" Non Dazai...."

"- FEUR !"

"- JE VAIS TE MASSACRER POUR AVOIR OSÉ ! "

Une course poursuite s'entama. Les voilà à courir comme deux idiots dans l'ancien bâtiment du lycée.
Osamu alla se réfugier dans un petit placard à balai. Chuuya quand à lui essayait de rentrer dans ce dernier pour lui balancer ses 4 vérités. Une journée tout à fait normale. On aurait du mal à croire qu'il s'agit de deux garçons de terminale en les voyant comme ça.

"- La condition c'est de venir avec moi à la mer ce week-end. Ça m'inspire, t'es partant ? "

La plage de sable chaud malgré la saison, les coquillages, l'eau , les moules frites avec un peu de vin pour couronner le tout ! Comment refuser une proposition si alléchante aux yeux du garçon au regard jumelant l'océan.

"- T'as de la chance que j'aime la mer. On va retourner dans ton habitat naturel le maquereau, génial nan ?"

Des bruits de pas et deux profs en pleine discussion se firent entendre. Personne n'est sensé être dans l'ancien bâtiment à cause du potentiel danger que ça pourrait apporter. Le brun ouvrit le placard brusquement et attira le rouquin à l'intérieur avant de fermer le placard avec la même délicatesse que quand il l'a ouvert. Ils étaient collé l'un à l'autre, le plus petit était quasi assis sur une des jambes du plus grand qui était dos à l'autre côté du placard. Ses longs bras bandés était pliés et encerclaient Chuuya de toute part. Il était grand, le rouquin l'avait remarqué depuis longtemps. Le placard a rétrécit entre temps ou quoi ! Pensa le plus petit. Il se rendit compte que ses joues chauffaient à cause de cette situation inattendue.

Les profs étaient dans le salle pour réparer la ventilation ou du moins l'éteindre. Ils n'avaient pas remarqué la présence des deux garçons.

Osamu détourna le regard de ce qu'il se passait dans la salle pour le posé sur Chuuya. Il était en panique, limite haletant. Il ne tenait pas en place, la détresse dans le regard de ce dernier était une raison suffisante pour que le brun agisse. Il bascula doucement le rouquin contre la paroi du placard. Il mit sa main sur sa bouche et se rapprocha pendant que ses yeux se remirent à guetter l'extérieur. Si ils se font choper c'est la merde, deux garçons dans un placard à balai est tout sauf banal.

Un prof interpella l'autre en disant qu'il avait entendu un bruit autre que la ventilation. Dazai compris instantanément qu'ils allaient se faire prendre. Il s'abaissa vers l'oreille de Chuuya et chuchota.

"- Avec un peu de chance on aura pas à se justifier."

Le rouquin ne compris pas sur le moment comment ils pourraient s'en sortir. La situation ne le laissait pas bénéficié de toute sa lucidité. Puis il compris à cet instant.

Osamu posa ses lèvres sur celle de Chuuya avec douceur et commença à les mouvoir avec délicatesse. L'échange était loin d'être désagréable, le rouquin répondit presque instantanément au baisé que lui offrait l'autre garçon.
Ils oublièrent presque pourquoi ils s'embrassaient en premier lieu.
Le plus petit s'accrocha à la nuque du plus grand passant son autre main dans les doux cheveux du brun. Des caresses qui ne déplaisaient pas à Dazai le moins du monde. Pour continuer leur échange il vint poser ses mains sur les anches du rouquin qui le gratifia d'un petit frisson.

La porte s'ouvrit plutôt brusquement les interrompant. Ils écarquillèrent les yeux, effectivement ils avaient oublié pourquoi ils s'embrassaient.

"- Qu'est-ce que !? Sortez de là, les élèves ne sont pas autorisées ici "

Dazai prit le poignet du rouquin pour sortir du placard en baissant la tête comme marque d'excuses.
Il pouvait sentir le poul accélérer du plus petit dans sa main. Peut-être qu'ils s'aimaient plus qu'il le pensais.
Chuuya se demandait si il était le seul avoir ressenti la situation de cette manière. Il se disait que c'était ridicule d'aimer un gars parfaitement hétéro qui s'était servi de lui comme une issue de secours.

Ils reprirent leurs affaires et retournèrent dans la partie autorisée du lycée.

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Chuuya attendait au bord de la route. Il a eu de la chance que son père puisse accepter de le laisser partir pour le weekend. Dazai devrait bientôt arriver avec un taxi pour aller à la gare.

Heureusement qu'il savait que la ponctualité n'était pas le point fort de son partenaire, cependant ça restait une situation ennuyante à mourir.
Finalement la voiture arriva plusieurs longues minutes plus tard.

"- Prêt ?"

"- Ouais, qui raterai un weekend à la mer sans blague. En plus il y aura la vrai mer avec du sable et pas un port en béton !"

Le rouquin marquait un point sur ce sujet. L'eau de Yokohama est un peu polluée à cause de l'activité du port, alors les plages des sables fins donnent envie bien évidemment.

Le voyage en train a duré une bonne heure avant d'arriver à destination. Puis ils marchèrent jusqu'à l'hôtel réservé par le brun. L'hôtel était en haut d'une colline, alors quand le rouquin l'appris il râla tout le long. Osamu l'avait fait exprès pour que Chuuya soit essoufflée pour qu'il puisse l'embêter sur le fait qu'il avait une endurance moins importante que les "momies".

C'est en entrant dans l'hôtel que les choses se sont compliqués...

À suivre

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Oui je sais, je suis horrible de laisser l'histoire en plan comme ça hahah!

Bref à bientôt !

Le temps d'une mélodie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant