MULTIFANDOM ONE SHOT ET HEADCANON 2 ~soft side~

Wings [HAIKYUU!!]

Univers: Haikyuu
Personnage: Azumane Asahi

Bonne lecture ~

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J'ai mal...
J'ai si mal...

"- Dépêchez vous ! Amenez la en salle d'opération !"

Les lumières défilent au dessus de ta tête, et tes paupières à demi closes les perçoivent comme si elles étaient aussi brillantes et destructrices que le soleil.

"- Bougez le passage ! Ça va aller [Y.N]-san. Restez avec moi !"

Papa... Maman... J'ai peur...
Les amis...
Les filles...
Je veux pas être là...
Je veux être au gymnase...

Des images défilent sous tes yeux.
Tu vois ta famille, les personnes qui te sont chères, ainsi que les lieux auxquels tu tiens.
Tu aimerais tant être ailleurs qu'allongée dans cette civière...
Tes doigts devraient être tendus, prêts à toucher le ballon... Pas lamentablement crispés sur la mince couverture sous ton corps...

Et tout ce bruit autour de toi...
Ce n'était pas la foule en délire...
C'était des gens paniqués et pressés...
Des bruits de pas résonnants dans le couloir, des chaussures couinant en heurtant le sol dur, des portes
s'ouvrant sur ton passage, les unes après les autres.
Et tu avais si chaud... Tu avais l'impression que ton corps entier te brûlait.
La douleur partait de tes pieds, et remontait petit à petit, comme si des flammes te dévoraient.
Tu n'avais jamais eu aussi chaud de toute ta vie...
Ni aussi mal...
Tu souffrais tellement, tu pourrais en devenir folle...

Ah, c'était trop...
Tu ne voulais plus assister à tout ça...
Tu voulais juste dormir et attendre...

Tu voulais juste te réveiller de ce cauchemar, et aller voir tes amis, comme chaque jour banal...

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"- [Y.N]...
- Hm.
- Le... Médecin t'a annoncé la nouvelle ?
- Hm.
- ...Regarde moi ma chérie...
- ...Hm."

Mais tu n'en fis rien, ton regard restant posé sur la fenêtre, observant le ciel sans vraiment le voir.
Tu n'étais pas d'humeur à regarder ce qu'il se passait au dehors, ni d'humeur à parler à ta mère.
Tu voulais juste qu'on te laisse tranquille.
Que tes larmes puissent sortir, que tu puisses briser quelque chose sous la frustration... La solitude était celle que tu souhaitais le plus actuellement.

Ta mère soupira, abandonnant.
Elle vint vers toi, posant une main sur ton épaule.

"- Je vais parler au médecin..."

Tu ne répondis pas, les lèvres serrées et les yeux larmoyants.
Elle t'observa quelques secondes avant de tourner les talons, s'éloignant de toi pour aller à l'extérieur de la salle.
Que pouvait-elle dire au médecin...
"Réparez ma fille s'il vous plait ?"
Conneries...

Tu baissas ton regard vitreux sur tes jambes, de la haine venant peu à peu colorer tes iris.
Pourquoi... Pourquoi est-ce qu'elles ne voulaient plus fonctionner ?
Pourquoi le destin en avait-il décidé ainsi ?
Pourquoi t'avait-il privée de ton plus grand rêve ?

Tu n'avais rien fait, pourtant...
Tu t'étais levée, comme tous les jours, et tu étais allée au lycée...
Ç'aurait dû être une journée banale, sans grand incident... Tu aurais commencé par un cours de
mathématique, puis tu aurais enchainé sur du japonais, et après quelques heures, tu serais aller rejoindre ton club pour jouer quelques parties.
Les filles de l'équipe avaient dû t'attendre...

Pourquoi avait-il fallut que ce motard perde le contrôle et te renverse...?

La moto avait frappé de plein fouet ton dos et ton bassin, et ton pauvre corps avait été trainé sur plusieurs mètres au sol.
Tu n'avais pas eu le temps d'avoir peur.
Il avait débarqué de nul part, et la seconde d'après, tu t'étais presque vue mourir.
Mais non... Tu étais en vie...
En vie, mais privée de tes jambes.

Le médecin t'avait dit qu'il y avait une infime chance pour que ce soit réversible... Mais dans son regard, tu
lisais plus de la pitié que de l'espoir. Et malgré cette chance, il avait été clair au sujet du volley.
Tu ne pourrais plus jamais en faire.
Tous tes rêves tombaient en morceau, et tu ne pouvais rien faire pour sauver tout ça.
Tu étais impuissante, destinée à n'avoir pour jambes que des bouts de chaire défectueux.

Y repensant, tu ne tins plus et tu fondis en larmes, frappant rageusement le lit.
Ce n'était pas juste de se voir retirer sa passion...
Ce n'était pas juste ce qu'il t'arrivait...
Tu ne voulais pas l'accepter. C'était trop douloureux. Tu ne pouvais pas te faire à l'idée que tout était fini.
Que quelqu'un t'aide... Que quelqu'un te dise que tout allait bien aller...
Tu en avais marre des mines mornes des médecins. Eux, ils ne te voyaient tout simplement pas remarcher. Et tu n'avais pas besoin qu'on te regarde comme un animal mort à longueur de journée.
Tu voulais juste un peu d'espoir...

"- Ooooooh! Ah- Pleure pas ! Pleure paaaas !"

Une voix résonna dans la chambre, accompagnée de la porte se claquant contre le mur.
Dans le couloir, tu pus entendre ta mère appeler le nom d'un garçon que tu connaissais bien.
Ah... Oui...
Un soleil comme lui était le bienvenu.

Un peu honteuse, tu chassas vite tes larmes alors qu'il accourait jusqu'à toi.
Il s'arrêta au bord du lit, attrapant le couverture et se penchant vers toi.

"- ...Me fait plus jamais une peur comme ça, okay?!
- S-Shoyo...
- Okay?!
- O-Oui...!"

Excité comme une puce, de la fumée quittant presque ses narines tant il semblait en surchauffe, le jeune
rouquin te regardait avec les sourcils froncés.
Il jouait au garçon énervé, mais il semblait mort de peur.
Cela se voyait au fond de ses yeux...

Tu esquissas un petit sourire pour le rassurer, et ta mère entra dans la pièce, soupirant.
Croisant les bras sur son torse, elle foudroya le garçon du regard, et il tira la langue avec un petit rire.

"- Débouler comme ça... Tu n'avais pas cours ?
- ...Peut-être que si.
- Sérieusement...
- Mais en même temps, apprendre que [Y.N] était à l'hôpital... Je n'allais pas rester les bras croisés, tata !
- Certes, mais bon... Tes camarades sont au courant ?
- Oui. J'ai mis mon équipe de volley au courant, et ils ont prévenus les professeurs.
- ...Pourquoi être passé par ton équipe de volley... Je vous jure, vous deux, vous ne jurez que par ça.
- Ils aiment aussi [Y.N]. Il fallait bien que je leur dise !
- Quand bien même...
- Oh d'ailleurs [Y.N], demain, puisque c'est samedi, on viendra tous te voir !"

À cette nouvelle, tu souris doucement, heureuse d'entendre ça.
Oui... Les voir tous te fera du bien...
Il faudra que tu contactes ton équipe, aussi...

"- D'accord... Merci d'être venu, Shoyo.
- Ne me remercie pas, c'est normal ! Ton cher cousin ne t'aurait pas laissée seule !
- Ahah...
-il se tourna vers ta mère- Tata, tu veux bien partir ?
- Oh ? Oui... Mais ne lui met pas des idées en tête.
- Non non...
- ..."