Prologue - PDV de Pirlka

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La tension était palpable, alors que la voiture arrivait à toute vitesse vers nous. Le frein est enclenché, la voiture est à l'arrêt et tout le monde se dépêche d'effectuer les réparations nécessaires. En l'espace de dix secondes, les roues étaient toutes changées et la formule 1 repart à vive allure. Tout le monde respire à nouveau, avant de se poser devant la télévision, regardant la course en direct.

- Le dernier champion en ligne, Bryan Lewis, vient de se faire dépasser ! s'écrivent les commentateurs.

En l'espace d'une seconde, Bryan perd sa place. Tout le monde réagit à cette nouvelle alors que je demeurais immobile, perdu dans mes pensées. La première formule 1 passait la ligne d'arrivée, Bryan tentait d'accélérer, en vain.

- Pirlka ! me cria ma collègue à ma droite.

Je tourne la tête vers elle, lui montrant mon attention mais ne voulant pas gaspiller ma salive je demeurais muette.

- Tu as bien serré le dernier pneu ?

- Oui, dis-je sèchement.

- Alors pourquoi il accélère pas, s'impatiente-t-elle.

Tout le monde commence à s'énerver dans la pièce, et l'ambiance change rapidement.

- Les plaquettes de frein chauffent trop ! m'écrirai-je en me redressant sur ma chaise.

- Impossible, me dit-elle.

Je la faisais du regard avant de me lever et de sortir du salon qui nous servait de salle de repos. Les voitures passaient à vive allure devant moi, et mes cheveux roux attachaient virevolté au vent. Plus je réfléchissais, plus ma théorie se confirmait dans mon esprit. Les cris s'intensifient et le son du téléphone percent leurs cris hystériques. Le manager de Bryan décroche rapidement avant de blanchir au fur et à mesure. Ce dernier met instantanément le haut parleur, et tout le monde se remet à parler. Ma collègue revint le voir et l'avait doucement.

- Tu avais raison.

- Bien évidemment que j'avais raison. dis-je en levant les yeux au ciel.

Je me dirige vers l'attroupement qui venait de se former autour du téléphone et écoute d'une oreille attentive. Tout le monde a commencé à paniquer au fur et à mesure que Bryan énonçait les problèmes. Cet abruti n'arrivait pas à freiner. Appuie sur la pedale non ?

J'essaie de taire mes pensées intrusives et me concentre.

- Faut que quelqu'un aille sur le circuit, dit notre chef.

Tout le monde se regardait dans le blanc des yeux avant de tous dire non a la suite. Ils se mettent d'accord sur le fait qu'il fallait attendre l'ingénieur pour qu'il viennent sur le circuit. Tous acquiescent les yeux apeurés sachant ce qu'il risquait de se passer s' il mettait trop de temp a arriver. Boom, c'est ce qu'il se passera. L'espace d'un instant je me désintéresse totalement du sort de Bryan jusqu'à ce que je me rappelle que c'est lui qui me paie à la fin du mois. Je soupire d'exaspération avant de poser mon verre de cidre que j'avais à la main et de soufflait:

- Qu'elle bande de trouillards.

Je me faufilais vers le garage et montais dans une formule 1. Je démarre et me place devant le circuit pour mettre mon casque. Au moment où je ferme mon casque je vois tout le monde sortir me hurlant de m'arrêter.

Ils veulent que je vive sous les ponts ou quoi ?

- Si la voiture explose, notre petit champion aussi et merci mais ça ne sera pas les morceaux de sa chair carbonisé qui vont signer mes chèques, dis-je avant de démarrer les ignorant totalement.

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