Si seulement tu savais...

~Chapitre 1~

Ça recommence.

Il s'approchait dangereusement, je savais qu'il n'allait pas m'épargner. C'est pas comme s'il allait avoir pitié de moi.

Sait-il au moins ce qu'est la pitié ?

Je reculais jusqu'à ce que mon dos percute le mur.

...: tu fais plus ta garce maintenant hein.

Il me flanque une gifle astronomique, je heurte brutalement le mur.

...: tu réfléchiras à deux fois avant de faire ta garce.

Il me jeta au sol et se mit sur moi pour enchaîner des coups sur mon corps frêle. Et je hurlais de douleur mais ça ne l'arrêtait pas, au contraire ça l'encourageait plus à me battre.

Coups de pied au ventre, balayette, insultes et j'en passe. Il massacrait mon corps.

Il me battait comme un bonhomme.

...: sale garce, regarde ce que tu me fais faire.

Mais qu'est ce que j'ai fais ?

Je me débattais, je criais mais à quoi bon ? Il était plus fort que moi.

Je priais pour qu'il m'épargne, pour qu'il ait une once de remords ou que sa conscience lui dise «ça va tu l'as assez amochée.»

Mais il prenait du plaisir à me défoncer.

Du sang coulait sur mon front. Ma tête tournait.

Je n'avais plus la force, ni de crier, ni de me débattre. Je sentais mon âme partir.

Cette fois-ci, c'était plus violent que les fois précédentes.

J'allais mourir sous ses coups.

J'entendais au loin, une voix m'appeler mais je ne pouvais pas répondre.

Mon âme me quittait.

...: Laliyah ! Laliyah !

J'ouvre subitement les yeux mais les refermait aussitôt.

...: réveille toi, tu cauchemardes !

Je les rouvre quelques secondes plus tard après avoir cligné plusieurs fois pour que mes yeux s'adaptent à la lumière. Je vis deux iris me scruter.

Ayyoub.

Ce n'était qu'un cauchemar.

J'étais dans mon lit, en pyjama et je me rends compte que j'avais pleuré. Mon cœur battait tellement qu'on aurait dit qu'il allait sortir de ma poitrine.

Ayyoub : du calme, je suis là il t'arrivera rien.

Ce n'était qu'un atroce cauchemar. Mais il avait l'air si réel...

Ayyoub : je suis venue te réveiller mais tu te débattais violemment dans ton sommeil. Tu as encore fais un cauchemar ?

Je hoche la tête.

- Et c'était encore le même personnage. Il me frappait avec haine alors que je ne sais même pas pourquoi. Je te jure j'avais trop peur, je pensais que j'allais mourir. J'ai pas vu son visage, mais il avait une grosse cicatrice tout le long de son cou.

Une larme a roulé le long de ma joue.
Sa mâchoire s'est contractée et ses poings étaient fermés. Ça se voit dans son regard qu'il est furieux.

Il risque de péter un câble.

J'efface donc mes larmes et prends alors ses mains dans les miennes pour le rassurer.

- regarde moi, tu l'as dis toi même c'est un rêve et je vais bien. Il ne va rien m'arriver.