Moi et ma copine atteinte de TDI

PROLOGUE ET CHAPITRE 1 : LA RENCONTRE

Ça y est, le jour J. Déterminée à me rencontrer, elle décide de venir me voir avec ses parents venant du Sud au Nord de la France, habitant dans un coin de l’Ardèche, non loin des prairies humides peuplées de vaches. Bref, je la vois à ma baie vitrée, dehors, avec son casque et son smartphone dans les mains, dans une petite Twingo. Elle sonne, ses parents me font la bise, mais elle ne me calcule pas. S’en est suivie une longue discussion entamée, puis ils s’en vont, nous laissant elle et moi dans un silence gênant. Ce n’est qu’à la porte fermée qu’elle lâche le premier mot : « ça va mon gars !? » Je lui réponds : « oui, bien sûr, et toi la route ? » Elle répond : « longue, mais ça va. » On décide d’allumer la télévision quand soudain, je tends le bras pour m’étirer pendant qu’elle passe derrière moi, et ce fut un instant magique. Elle me prend directement dans ses bras et c’est un câlin tendre. Des premiers sentiments se forment. On apprend doucement à échanger quelques mots, mais cela reste froid. C’est à ce moment précis que je me rends compte que je commence à m’attacher un peu trop et à lui accorder trop d’importance.
La première nuit fut décisive. Après avoir mangé, on s’installe sur le lit et on se câline encore et encore. Puis soudain, je décide qu’on devrait aller prendre une douche ensemble pour une longue séance de corps à corps. Le jour suivant, le réveil sonne et je me lève à temps, à 10 heures. Elle m’envoie un message en me disant qu’elle me manque pendant qu’elle faisait la vaisselle et prenait son petit déjeuner. Il est déjà 16h30 quand je prends la voiture du garage, car ma voiture était tombée en panne une semaine auparavant. Je me dépêche pour la rejoindre et continuer notre conversation. Elle était assise sur une chaise et elle m’entend rentrer, alors elle m’attendait la porte fermée, car elle ne connaissait personne à l’extérieur et je suis le seul à avoir les clés. Ce lundi-là, elle m’a sauté dans les bras et m’a fait tomber sur le lit. Ce fut une magnifique journée, mais j’avais toujours une pensée pour ma voiture tombée en panne la semaine précédente.
Cette nuit-là, on a énormément ri, on a même préparé la cuisine ensemble et on s’est rapprochés davantage. Je me souviens encore de ce magnifique sourire qui prouvait qu’elle s’épanouissait en prenant ses marques dans mon logement. C’est ce mardi matin que je remarque qu’elle se pose des questions sur son orientation sexuelle. Elle hésite entre être bisexuelle, pansexuelle ou même hétérosexuelle, et elle a appelé ses parents, car elle vient du Sud et la distance est assez importante. Tout se passait très bien jusqu’à ce mercredi où je me suis levé en retard, car j’ai été pris de cours par le temps.
Le jeudi matin, nous nous rendons à Ikea à Tours pour acheter des meubles et des accessoires pour améliorer mon appartement. Nous passons du temps à choisir des articles, à rire et à discuter de nos goûts en matière de décoration. C’est un moment agréable et complice. Une fois les achats terminés, nous rentrons à la maison et nous mettons à monter les meubles ensemble, dans la joie et la bonne humeur.
Les jours suivants se déroulent sans encombre, avec des moments de complicité et d’intimité. Nous cuisinons ensemble, regardons des films, partageons nos histoires et nos rêves. Cependant, je remarque que son humeur peut changer rapidement. Parfois, elle est joyeuse et pleine d’énergie, tandis que d’autres fois, elle se replie sur elle-même et semble préoccupée. Je fais de mon mieux pour la soutenir et lui offrir un espace sûr pour s’exprimer.

Le week-end arrive et nous décidons de sortir faire du tourisme dans la région. Nous visitons des sites historiques, nous nous promenons dans la nature et nous découvrons de nouveaux endroits ensemble. C’est un moment de complicité et de découverte qui renforce notre connexion.
Cependant, au fur et à mesure que les jours passent, je me rends compte que je m’attache de plus en plus à elle. Je réalise que je ressens des sentiments profonds pour elle, mais je suis également inquiet de sa santé mentale et de son bien-être. Je la soutiens du mieux que je peux, en l’écoutant, en la réconfortant et en lui offrant mon soutien inconditionnel.
Le lundi matin, elle décide de rentrer chez elle, dans le Sud de la France, pour retrouver ses parents et faire le point sur ses émotions et son orientation sexuelle. Je la conduis à la gare et nous nous disons au revoir avec beaucoup d’émotions. Je suis triste de la voir partir, mais je comprends qu’elle a besoin de temps pour elle-même.
Depuis son départ, nous restons en contact par téléphone et par messages. Elle m’explique qu’elle a beaucoup réfléchi sur son orientation sexuelle et qu’elle se sent plus en paix avec elle-même. Elle me remercie pour mon soutien et pour les moments que nous avons partagés ensemble. Je suis soulagé de savoir qu’elle se sent mieux, mais je suis aussi conscient que notre relation reste compliquée en raison de la distance et de ses défis personnels.
En conclusion, cette rencontre avec elle a été intense en émotions. Nous avons partagé des moments de joie, de complicité, mais aussi de préoccupations et de doutes. Je suis reconnaissant d’avoir pu la rencontrer et de l’avoir soutenue du mieux que je pouvais, mais je sais que notre histoire reste incertaine. Je garde en moi les souvenirs des moments que nous avons partagés et j’espère que nous pourrons continuer à rester en contact et à soutenir mutuellement, quelle que soit l’issue de notre relation.