CHAPITRE 3 : LE DRAME

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Après nos derniers jours passés ensemble à voir les feux d’artifice d’Angers puis celui de Laval le lendemain, nous avons décidé d’acheter des meubles chez IKEA, mais cette fois-ci à Tours. La journée était trop parfaite pour être vraie. Une fois nos achats terminés, j’ai décidé de rentrer chez moi dans la campagne mayennaise. C’est là que le drame allait arriver.
Revenons sur le contexte. Nous avons fait une grasse matinée et elle a changé d’avis, ne voulant plus aller à Tours pour faire des achats. Cependant, j’avais besoin d’améliorer mon logement avec un bureau plus grand, alors après ses deux heures de route, nous sommes allés chez B&M pour acheter un saladier et des Mentos en forme de sourire pour elle. Ensuite, nous avons visité NOZ et Cash Express où nous n’avons rien acheté. Après ces magasins, nous nous sommes rendus chez IKEA, où j’ai acheté pas mal de meubles et chargé la voiture de location.
En plein cœur de la canicule, il faisait 35 degrés, heureusement j’avais acheté une bouteille de 3 litres. Nous avons pu nous embrasser dans la voiture, j’aimais bien la rassurer en mettant ma main sur sa cuisse pour qu’elle ne stresse pas.
Une idée m’a traversé l’esprit : Anthony, mon meilleur ami qui habite près de Tours. J’ai décidé de lui rendre visite à l’improviste, mais il n’était pas là. Il est tombé en dépression la semaine suivante et a été hospitalisé. Nous avons discuté un peu dans la voiture et j’ai pris la difficile décision de repartir dans le sens inverse et de ne pas dormir à Tours. Nous avons fait une pause à La Flèche où nous avons toujours commandé un McDo avec joie et bonne humeur, que nous avons mangé dans la voiture en regardant une perquisition sur une autre voiture dans le parking.
Nous avons pris notre temps pour rentrer, mais le problème était que, avec autant de bienveillance et de joie, je n’ai pas vraiment pris en compte la vitesse et le mauvais temps. De plus, je ne connaissais pas les routes, et c’est là que le drame s’est produit. Le ciel était si magnifique, d’un rouge et d’un rose au coucher du soleil digne d’un film, et la nuit venait de tomber. Il faisait encore 28 degrés quand je suis sorti d’un petit village pas loin, à 20 km de chez moi. J’ai pris le premier virage sec, bien géré, mais le suivant, je l’ai pris à la même vitesse, sauf que de nuit je ne voyais pas les gravillons, et la voiture a dérapé des deux côtés. J’ai essayé de freiner de toutes mes forces, mais la voiture a viré à gauche, direction le fossé, et a fait un tonneau qui l’a remise dans l’autre sens. En une fraction de seconde, ma vie a défilé très vite, je me suis senti impuissant et c’est là que les premiers cris ont retenti. Elle commençait à s’étouffer avec sa ceinture alors que les airbags s’étaient ouverts. Il fallait que j’attende qu’ils dégonflent pour pouvoir la sortir de la voiture. Je l’ai portée à bout de bras, vérifiant qu’elle ne saignait pas, mais quant à moi, ma jambe saignait abondamment. Par réflexe, je ne l’ai pas mise en position latérale de sécurité (PLS). J’ai allumé la lampe torche de mon téléphone et je l’ai déplacée de chaque côté de la route pour signaler notre présence. Par chance, à 23h30, la première voiture qui passait s’est arrêtée et nous a pris en charge. Ils ont immédiatement appelé les pompiers, qui à leur tour ont appelé les gendarmes et le SAMU pour nous emmener à l’hôpital. Les gendarmes nous ont posé de nombreuses questions, mais comme j’étais sobre et qu’il n’y avait pas eu de problème, ils m’ont laissé partir. J’ai été prise en charge bien après ma copine, avec environ 30 minutes d’écart. Ce fut une attente très longue, sans savoir à quelle heure je pourrais rentrer chez moi. Finalement, à 6 heures du matin, mes parents sont venus nous chercher pour nous ramener chez moi. Ils se sont posé des questions, car ils ne l’avaient jamais vues auparavant, mais c’était ma vie.
En raison de mon élan de christianisme et du fait que c'était un dimanche après-midi, nous avons décidé de nous rendre à l'église à 14 heures pour remercier Dieu de nous avoir donné une seconde chance de vivre. 

Moi et ma copine atteinte de TDIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant