Ton nom est une torture muette, gravée dans mon cœur.
Ça me fait peur, le fait que je n'arrive plus à me défaire de toi.
Tu fais parties de mon passé,
de mon présent,
de mon futur.
Jours après jours,
tu t'es empreint en moi.
Tu n'étais plus l'amour,
tu étais devenue mon obsession.
Et j'ai cru à tort et à travers que je céderai,
un jour où un autre,
à une toute autre passion.
J'ai cru à tort et à travers
qu'en m'accrochant à toi,
en te voyant tel ma possession,
comme on s'accroche à la boisson,
que je finirai par prendre des ailes ou tomberai bien bas.
C'est un peu idiot comme comparaison, non ?
J'ai pris pris les ailes,
avec un bandeau taché de sang sur les yeux,
je ne craignais pas la chute fatale,
comme Icare aux ailes d'or.
Je voulais seulement atteindre
une des braises des moindres idéales.
Je voulais sentir seulement une étincelle.
Mais, Dieu seul sait que je ne suis tomber qu'amoureux.
Et a quel point mon amour pour toi est devenu un poison.
Je me suis brisé le cœur,
mais les parts brisées ont continué à m'encerclaient autour de moi,
éternellement,
comme les anneaux de saturne.
C'était tellement satisfaisant
à passer mes mains frémissantes dans ses chaînes que je me m'y suis taillé,
intentionnellement.
Chacune de ces parts
était tranchantes et uniques,
comme la lame d'un couteau.
Chacune de mes entailles
ressemblaient à des pétales,
qui tâchées un peu plus de teintes rougeâtres les illusions douces et amères que je m'étais faite de toi.
Alors, pour ne pas tomber,
je préférais m'enivrer de mes illusions
comme on s'enivre du bon vin,
me guérir éphémèrement à mes rêves
que de te connaître véritablement,
par peur,
que notre histoire s'achève
par un non et
prenne fin.
