Try Me - Chishiya X OC

~1~

Dans la vie il y a 3 règles simples :
-ne compter sur personne
-ne dépendre de personne
-n'attendre rien de personne

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J'étais arrivée dans ce monde il y a environ une semaine déjà. Ce monde où il fallait jouer mais surtout gagner pour vivre.

Là où les autres voyaient de la peur et du désespoir, je voyais une raison de vivre, une distraction, dangereuse certes mais amusante. Je me suis toujours demandée pourquoi j'étais si différente des autres dans le vrai monde.
Si inutile.
Déphasée.
Mais ici j'ai l'impression d'avoir enfin trouvé ma place.

Mon visa expire ce soir pas d'autre choix que de participer à un jeu, cela ne me déplaît pas.
Je déambule dans les rues de Tokyo à la recherche de mon prochain jeu.
Et voilà que celui-ci apparaît sur l'écran gigantesque du gratte-ciel qui se trouvait face à moi. Je suis donc la fameuse flèche qui indique l'emplacement de la prochaine zone de jeu.
J'arrive devant un grand bâtiment blanc, sans doute des appartements.
J'entre dans le hall et visiblement je ne suis pas la première arrivée.
Je prends un téléphone poser sur une table au centre de la pièce et alors je commence ma petite analyse habituelle, je ne peux pas m'en empêcher.
Il faut dire que depuis que je suis arrivée dans ce monde mes études en psychologie m'étaient d'une grande aide.
J'adorais cerner la personnalité des personnes qui m'entouraient, sans doute pour pouvoir mieux les utiliser lors des jeux.
Je n'en étais pas vraiment fière mais l'être humain est prêt à faire beaucoup de choses par instinct de survie pas vrai ?

C'était sûrement une excuse que j'utilisais pour me convaincre que ce que je faisais n'était pas horrible.

En face de moi, se trouvaient deux hommes armés, celui qui était plus costaud me paraissait être un ancien militaire avec son visage fermé, ne laissant transparaître aucune émotion.
Ceux-ci vont m'être utile s'il s'agit d'un jeu de pique ou de trèfle.
À ma droite une jeune femme venait d'arriver, elle avait l'air sportive.
Il y avait également des personnes lambda sur lesquels je ne m'attardais
pas vraiment je savais pertinemment que ces personnes seraient les premières à mourir.
Puis, adossé au mur dans un angle de la pièce, se trouvait un homme plutôt mystérieux avec la capuche de son sweat blanc sur la tête. Je remarque directement qu'il a des écouteurs et en descendant mon regard je vois également un objet rafistoler branché à une prise.
Un bricoleur on dirait bien.
Il avait le regard dans le vide.
Je pense qu'il a dû remarquer que j'avais le regard un peu trop insistant lorsque je le vis relevé légèrement la tête jusqu'à ce que nos pupilles se croisent.
Je n'aimais pas son regard, il avait l'air confiant, trop confiant.
Il esquissa un sourire hautain et moqueur à la fois avant de regarder à nouveau dans le vide.
C'était comme s'il avait lu en moi comme dans un livre ouvert.

La vérité était pourtant simple s'il me dérangeait à ce point c'était parce que au fond de moi je savais que ce que je voyais en lui c'était moi.
Méprisante, manipulatrice, confiante, supérieure.
Ce sentiment.
Se sentir supérieur.
Comme si tous ceux qui étaient autour de toi n'étaient pas sur un pied d'égalité mais bel et bien en dessous de toi.
C'est tellement puéril de penser de la sorte.
Mais depuis que j'étais ici c'était comme ça que je pensais.

Une voix retentit et me fit sortir de mes pensées.

«Inscriptions terminée
14 participants
Le jeu va commencer»

Tiens c'est étrange je pensais avoir compté 12 participants.
En tournant ma tête je vis 2 hommes, je ne les avais sans doute pas remarqué parce que je m'étais perdue dans mes pensées. L'un était grand aux cheveux blonds et l'autre avait les cheveux noirs.