PROLOGUE

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Il y a 6 ans

Aujourd'hui, je suis particulièrement de mauvaise humeur, ça fait des mois qu'à chaque fois que je vais chez Aslan, mon meilleur ami, il me fait sans cesse des remarques désobligeantes et dégradantes. Je prend sur moi à chaque fois en essayant de subir en silence car rien n'est facile pour lui, il vient de perdre sa mère d'un cancer mais ce matin, je pense pas être d'humeur à subir sans rien dire.

Je sais que c'est pas comparable, mais Mary, sa mère, m'a pratiquement élevé. C'est la meilleure amie de ma mère depuis plus de 30 ans. Sa mort me fait affreusement mal mais j'ai l'impression de ne pas avoir le droit d'être en deuil, d'un côté pour soutenir Aslan et son père et de l'autre pour ma mère.

Rien n'arrange le fait que je perdes peu à peu mon meilleur ami que dire mon frère, Aslan, qui est à mes côtés depuis ma naissance. On a un an d'écart, il m'a toujours protégé des autres avec Alya, ma meilleure amie depuis le CP, quand on essayait de me faire remarquer mon physique hors norme pour cette société misogyne, où la femme doit peser 40 grammes pour être belle. Je suis plutôt ronde, voir grosse, mais je m'aime comme je suis et je n'ai plus de problème de confiance en soi mais au collège, je suis contente de les avoir. Cette année, j'entre en 3e, Aslan part au lycée. Heureusement qu'Alya reste avec moi.

Plus le temps passe moins on s'entend avec Aslan, il a toujours été plutôt étrange, je ne l'ai jamais complètement compris mais depuis le décès de sa mère, il est froid distant et imbuvable avec moi. J'essaye vraiment de prendre sur moi mais j'évite au maximum de le voir. Ma mère par contre s'en fiche de mes mesures d'éloignement, elle veut à tout prix que chaque dimanche je leur apporte une tarte. Alors me voici entrain d'entrer dans leur cuisine alors qu'il n'y a personne.

Alors que je posais la tarte sur la table j'entend une voix parvenir de sa chambre, je m'approche pour le prévenir que je suis là, je n'aime pas rentrer chez les gens sans leur dire mais lorsque j'arrive au niveau de la porte j'entends :

- Pfff, Aria ? Non, on est pas du tout proche. C'est une salope sans ami. Je n'ai jamais pu la supporter. Elle me faisait pitié, c'est tout.

La personne au bout du fil répond quelques choses que je n'entends pas. Mon sang s'échauffe, il n'a plus d'excuse pour agir comme un pauvre con, presque un an s'est passé depuis la mort de sa mère et j'ai toujours été là pour lui. J'ai juste envie de le frapper pour lui remettre les idées en place. J'ai trop pris sur moi.

- J'ai toujours fait semblant pour faire plaisir à ma mère mais maintenant je n'ai plus vraiment de raison d'être gentil avec elle. J'ai juste envie qu'elle arrête de me coller.

Bon je vais vraiment le frapper, j'en ai assez. J'entre dans sa chambre, je prends son téléphone et l'envoie valser par la fenêtre avec un véritable sourire de psychopathe, honnêtement je me contiens depuis des mois donc qu'il soit heureux que je ne le tues pas.

- Bah alors, tu as quelques choses à dire à la salope ?

Il me regarde avec son air méprisant, c'est trop pour moi mon genou rejoint ses parties la seconde suivante.

- Fait moi plaisir, fils de pute, ne m'adresse plus jamais la parole et va en enfer sale chien.

- Avec plaisir, me dit-il avec un sourire narquois, depuis le temps que j'attends de plus voir ta sale gueule.


À partir de ce jour, Aslan et moi, n'avons plus jamais été amis. Lorsque nous étions obligés de nous supporter nous nous sommes simplement ignorés. Deux mois après, il est entré au lycée et tout a été plus simple puisque je suis allée, l'an d'après, dans un autre établissement avec Alya. 

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 09, 2023 ⏰

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Mon connard d'ami d'enfanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant