Destinée

Same Scent

Le teint pâle et les jambes faibles, Seonghwa sentit la frustration envahir son corps, la colère aussi.

Non il ne voulait pas la voir !

Peu lui importait que c'était noël dans quelques jours et qu'elle voulait lui acheter des cadeaux.

Ca n'avait jamais été ce dont il avait besoin venant d'elle. 

Elle n'avait jamais comprit ce dont il avait besoin et pourtant semblait vouloir faire bonne figure en achetant des tonnes de cadeaux à Seonghwa, alors qu'il s'en foutait royalement.

Ce n'était pas comme ça qu'elle allait se racheter, elle n'y arriverait jamais. D'ailleurs, le voulait-elle ? 

Il ne restait que deux heures avant sa visite et Seonghwa était sur son lit, repliés sur lui même.

Il avait tellement peur, de la voir, de l'affronter, il détestait sa gentillesse trop excessive, ses gestes affections tout aussi excessif, ah et son sourire affectueux. Tout sonnait faux. 

Il préférait avoir tout sauf cette affection toxique. Elle l'avait ignoré pendant des années, alors que lui avait chercher simplement à être choyé et aimé, qu'on entende ses peurs et ses émotions.

Il avait grandi,  et c'est maintenant qu'elle  se décidait à s'intéresser à lui, à jouer son rôle de mère. 

 Pourtant  lui avait abandonné tout espoir et avait presque peur en la voyant s'accrocher à lui comme une moule à son rocher. Ca ne paraissait tellement pas naturel. 

Il aurait tellement voulu savoir l'envoyé promener, lui dire non, rejeter ses câlins qui lui brisait presque les côtes tant ils étaient fort, lui déballer tout les traumatismes qu'elle avait créer.

Oh oui, il espérait un jour être courageux et coupés tout cette toxicité entre eux, pour qu'il puisse vivre enfin.

Fatigué, il se leva de son lit et alla prendre un pull dans son armoire. Il inspira à fond quand il l'enfila et cela l'apaisa.

Les affaires de Hongjoong sentait toujours agréablement bon, un mélange d'eucalyptus et de menthe alors qu'ils vivaient tous les deux dans un environnement stérile et aux odeurs âpres et nocives dégagé par les ustensiles médicaux quotidiennement nettoyés et désaffecté à l'eau de javel.

Seonghwa n'arrivait pas à comprendre comment Hongjoong avait réussi à ne pas être contaminé par tout ça alors que lui qui était là depuis trop longtemps ne sentait plus que ça, il avait presque envie de vomir quand il mettait ces affreux vêtements hospitaliers.

Curieusement les choses avait changé depuis qu'il avait rencontré Hongjoong. Il avait du affecté ses vêtements qui ne sentait plus l'univers médical, ils avaient une odeur neutre qui était  devenus presque agréable, en tout cas Il arrivait désormais à le supporter.

Parfois, il sentait les parfums de Hongjoong. Sur son lit, sur ses vêtements. Parfois , le garçon lui prêtait des vêtements, quand il ne se voyait pas pendant quelques jours ou simplement parce que Seonghwa aimait piqué des fringues à Hongjoong.

Son odeur était rassurante, il l'a respiré et ses muscles se détendaient, son coeur s'allégeait et il arrivait même à sourire, en pensant à lui.

Un jour on lui avait dit de se détacher toute la toxicité de ses parents,, de ne plus rien attendre d'eux, il n'avait pas besoin de leur affection qui l'empoisonnait plus qu'autre chose.

II le savait bien mais la solitude lui avait fait  peur,.  Il avait toujours voulut trouver quelqu'un à aimer et qui l'aimerait pour ce qu'il était, chose qui lui avait paru surréaliste.

Puis Hongjoong avait débarqué dans sa vie, lui faisant affronter ses peurs et ses parents, coupant les branches pourris qui les reliaient et lui donnant cette affection dont il avait manqué une bonne partie de sa vie et que personne n'avait voulu lui accorder.

Il ne comprenait pas pourquoi tout avait été si facile avec Hongjoong, lui qui n'était de base pas affectueux. Pourquoi lui avait-il réussi quand sa famille avait échoué à répondre à ses besoins durant toute sa vie?

On frappa à sa porte, c'était sûrement une infirmière venu le chercher. il regarda sa montre, bizarre, ils avaient une heure d'avance.

Seonghwa finit par se lever, assourdit par les coups. Les jambes en papier mâché, il se dirigea vers la porte, voulant la fermer à clé.

L'heure c'était l'heure, et avant l'heure ce n'était pas l'heure. Il avait droit à un peu de paix, non mais !!

D'un coup alors il s'apprêtait à tourné le locker, son pied droit dérapa et il faillit tomber, se rattrapant de justesse sur le bord du lit.

Les coups à la porte devinrent insupportable et il finit par hurler qu'ils pouvaient aller se faire voir, provoquant une énorme quinte de toux.

Une fois la porte verrouillé, il se dirigea vers son lit, ignorant les menaces de l'infirmière et se tint la tête, malmené par des vertiges.

Ce que c'était chiant d'avoir la grippe.

_______________________

Je sortais d'une grippe et d'une sinusite quand j'ai écris ces lignes et c'était l'enfer ah ah.

Mais je suis contente de pouvoir enfin publier ce chapitre.

キス　~~~