ESTRELLA

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Samedi, jour de qualifications, Spielberg (Autriche)

Les qualifications sont terminées. Heureusement, Charles n'a pas eu la pole. A vrai dire Max non plus. Étonnamment, c'est le britannique Lando Norris qui vient de décrocher sa deuxième pole position. Il le mérite. Il a l'air super content en plus. Devinez qui va tout gâcher ? Normalement tout le monde a la bonne réponse.

Moi.

Je m'aventure dans le motorhome redbull et me rend dans le bureau principal de Christian où celui-ci, Max, Kelly, et d'autres personnes étaient déjà là pour poster la fameuse et l'unique lettre. L'envoi était prévu sur mon compte, celui de Max et de redbull et sur quelques médias et journaux importants qui ont été ravis de publier la vérité. La publication se fait dans une minute. Plus qu'une minute. Je regarde Max. Il me regarde et me sourit tristement. Max déteste quand les gens me force à raconter mon histoire. Je pense d'ailleurs que c'est la première fois qu'il avait engueulé Jos à mon propos.

C'est fait.

C'est publié.

Désormais le monde entier pouvait lire ces lignes :

« Compte tenu de la situation, il me semblait juste de rétablir la vérité. Donc, je souhaite parler des causes et raisons qui ont permis ma disparition au cours de ces 22 dernières années. Je suis née le 2 juin 2000 au Pays-Bas, 4 ans plus tard mon père : Jos Verstappen m'envoie en Espagne pour faire du karting évidemment. Mais je reviens 5 ans plus tard puisque je n'aimais pas pratiquer ce sport et que cela énervait mes professeurs. Mon père n'a pas apprécié puisque dans la famille le seul métier qui nous était autorisé était pilote ou au moins un secteur de l'automobile. Je suis donc envoyé loin de ma famille dans un école très strict en France. Je n'avais personne et me sentais seule alors pour m'amuser je sortais tous les soirs dans un bar mal réputé de la ville. Plus je prenais l'habitude et plus mon état se dégradait. A l'âge de 14 ans, je commence déjà à boire en conséquence et à fumer aussi. Très vite, la pire de mes addictions arrive et je deviens dépendante à la drogue à tout juste 15 ans en particulier aux hallucinogènes et aux stimulants. Quand mon père l'apprend, il coupe tout contact avec moi et l'école. Il me laisse sous la direction de celle-ci. Je continue à fréquenter les bars et je les enchaîne sans regrets. Naturellement, après un énièmes coma, on me transfère dans un centre de désintoxication pour mineur. J'y reste 6 mois environ. Mais dès ma sortie je recommence les stupéfiants en tout genre et rechute facilement. Plus tard dans l'année de mes 17 ans je rencontre un garçon qui s'appelait Loris. Lui aussi avait des problèmes avec la drogue. On faisait tout ensemble. Je sortais avec lui tous les soirs, on faisait le tour des bars et après on se posait sur un banc et on fumait jusqu'à ce qu'on soit morts. Je l'aimais plus que je m'aimais. Le 26 mai, Loris est retrouvé mort d'une overdose sur notre banc. Ce soir la j'ai perdu mon copain et la seule personne qui m'aimait. C'était une semaine avant mes 18 ans. Et le 27 mai, je tenta de mettre fin à mes jours pour la première fois de ma vie. Je l'ai fait pour aller le rejoindre mais j'ai échoué. Max m'a emmener chez lui à Monaco et m'a sauvé la vie plusieurs fois. Il s'est démener pour me trouver un travail et pour que je me sente heureuse. C'est à ce moment là qu'on a réalisé que personne ne savait qui j'étais. Jos ne voulais pas que mon histoire détruise la réputation de mon frère et nous a donc interdit de dévoiler mon identité. Donc depuis 4 ans je regarde les courses sur la télé en encourageant Max évidemment. Je souhaite d'ailleurs le remercier lui et Kelly pour m'avoir inclue dans leur vie. Je remercie aussi Christian Horner pour le travail qu'il m'a offert et sa compréhension. Je ne remercierai pas mon père avec qui je n'ai aucun contact aujourd'hui mais qui m'a tout de même obligé à faire ce texte. Et pour finir, je tient à remercier de tout mon cœur mon âme sœur et mon meilleur ami Loris pour m'avoir fait passer la plus belle année de ma vie. Je t'aime.

- Esther Verstappen »

Je sentis des pas avancer derrière le banc sur lequel j'étais assise depuis quelques heures. Quelqu'un s'assoit à côté de moi et je tourne la tête.

- « salut Charles. » dis-je
- « je l'ai lu »
- « et... »
- « et j'ai perdu tellement de gens dans ma vie : mon père, Jules, Anthoine. Je sais ce que ça fait alors si tu veux m'en parler je serai là. Je sais aussi que t'as rechuter et que tu fais semblant d'aller bien alors. Et je me demande également ce que Mattia a fait dans cette histoire ? Bref je t'avoue que j'ai des questions. »
- « je m'en doute Charles. Tu sauras tout je te le promets. »

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