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Elle partait, mais ne me quittait jamais vraiment. Comme un vieux souvenir coincé au fin fond de ma tête. Elle était dangereuse. Plus je m'en éloignais, plus je pensais m'en être débarrassée. Mais ce que je refusais de comprendre avec elle, c'est qu'elle ne disparaissait jamais vraiment. Elle était toujours là, quelque part. Prête à ressurgir encore plus forte, encore plus destructrice. Plus dévastatrice que jamais. Elle me laissait juste un peu de répit. Un peu d'air. Elle me laissait reprendre ma respiration un peu plus longtemps à chaque fois. Elle me laissait croire. Espérer. Supplier. Elle se nourrissait de mon malheur. De mon désespoir. Elle s'en goinfrait à en perdre l'haleine. Dans l'attente qu'un jour, je n'ai plus la force, de résister à la force qui me tirait à chaque fois un peu plus les pieds dans le vide. La fois de trop. Celle où je me dirais que s'en est trop.

-La dépression

Ce que je ne dirais jamaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant