Les blessures de l'être

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Chagrins, mon esprit divague d'hier à demain. Et tel à l'hôtel au casino, je perds la main. Hasard des choses ou des instants, insaisissables et inconstants.

Enfance, un zeste d'indolence. Mais soudain, une main lâchée, un cœur abusé. Une innocence perdue d'avance. Les valises dans l'entrée, tout est mort déjà, je ne comprends pas.

Amour, ton regard est passé et ton corps oublié. Entrelacé dans ma douleur, aux dépens de ma vie, j'ai l'âme désunie. Nos couleurs ternies, le temps s'est enfui.

Désillusions, les liens du cœur ne sont pas plus évidents que les liens du sang. On les choisit, on les salit, déçus et perdus. Amitiés ratées, sourires sans conviction. Rien ne s'évapore, on se garde, silencieux. On a tort.

Envol, à mille lieux du sol. Tout n'est que souvenirs, impérissables. Larmes inéluctables. Il y a, entre les heures arrivées et les heures volées, des regrets accumulés, des peines gravées.

Du mal-être au non-être, il y a l'absence de conscience. Le déni de soi, la fin des choix. Les sens en grève forcée, ne peuvent rien réanimer. Coquille vide, pleine de rides.

28/11/07 

LT

Couleurs intérieures - Poèmes en proseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant