Le goût d'une femme

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Des lèvres sucrées, une peau satinée, des cheveux parfumés, c'est un dessin de volupté sur un chevalet de bois veiné.

J'ai le sentiment de me perdre dans un interdit, comme une femme qui trompe son mari, un enfant qui désobéit. Je renie pour quelques heures celle que je suis.

Des mains qui m'invitent à toucher, des yeux qui viennent me caresser, telle une absorption illicite, c'est trop bon pour que je l'évite.

J'embrasse pour la première fois, enfin je crois. C'est un baptême de douceur, une pucelle s'éteint sans peur. Je découvre une rive marginalisée, et je m'y amarre sous un vent de liberté.

Des frissons me défient avec ferveur, s'ils m'envahissent, je perds le contrôle de mes ardeurs. Je dois jouer sans me laisser emporter.

Je m'abandonne à cette peau qui me ressemble, j'en tremble. L'une contre l'autre, l'expérience prend tout son sens. Elle est si belle cette différence.

Du bout des doigts, je dis adieu à ce corps somptueux. Je m'émerveille, le goût d'une femme n'a pas son pareil.


05/10/07


LT

Couleurs intérieures - Poèmes en proseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant