Chapitre 4

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Chapitre 4

Des vagues de douleurs me parcourent de la nuque jusqu'en haut du crâne. Cela fait tellement mal que j'ai la nausée. Je reprend conscience lentement. De toute évidence, j'ai prit un énorme coup dans la tête. Lorsque je bouge, la douleur me brise le crâne. Je porte ma main a ma tête. J'ouvre les yeux. La moitié de mon visage est plongé dans le sable humide. Une multitude de grains dorés sont collés a ma bouche et le long du côté droit de mon visage. Mon corps est tout endoloris. Je bascule sur le dos avant de me redresser lentement. Ma tête me lance. Je replis mes jambes et lève le regard. Mes yeux balaient mon environnement. Je suis seule, totalement perdue sur un plage qui semble ne jamais en finir. Je tremble. Que s'est il passé ? Quelques secondes plus tard, je trouve dans la peur la force de me relever, chancelante. Quarante mètre au loin de la plage s'étend une grande forêt, des montagnes, et peut être même des marécages. Je ne suis pas rassurée par l'ambiance hostile et sauvage qui règne sur cet endroit. Je tourne la tête un peu trop vivement côté océan, et ma tête me fait à nouveau mal. Tremblotante, je marche le long de la plage en regardant autour de moi. Et là, le désespoir me prend.

J'observe le ciel. Il doit être aux alentour des 18 heures, et je suis seule sur une île déserte et sauvage, en proie a tout les prédateurs, affaiblie par une blessure à la tête. Je n'ai clairement pas atterrit ici par hasard. La seule explication est que les pirates m'aient emmenée ici. Sûrement pour que je meurs. Et les autres ? Qu'en ont il fait ? Et Jay ... oh non, Jay ... Il est probablement mort à présent, et peut être que les autres aussi. Tout cela est un affreux cauchemars. Je marche jusqu'à la forêt, en manquant plusieurs fois de m'étaler sur le sol, trébuchant sur les petites dunes de sables formées par la marée. A l'orée de la forêt, je me tourne une dernière fois, espérant apercevoir quelqu'un, quelque chose ... un signe de vie autre que les bruissement effrayant d'une forêt tropicale. J'attrape un bâton sur le sol, bien consciente que cela ne me protégera nullement contre n'importe quel animal qui pourrait m'attaquer. Puis, je m'enfonce dans la forêt.

Au milieu des arbres et des buissons, l'atmosphère est humide et étouffante. Je dois sans cesse me frayer un passage de gré ou de force au milieu de la monstrueuse végétation qui pousse sur cette île. Au delà de la forêt, je sais qu'il y a des montagnes, autres chose. Je dois aller là bas. Je ne peux pas être seule ici ! C'est impossible ... je ne veux pas mourir de cette façon ! J'observe avec intention le sol, peut être y trouverai-je des traces de pas. Mais rien, seulement de la boue, du sable, de la poussière et de l'herbe ... je suis perdue. Autour de moi, on dirai presque que la nature s'arrête de vivre pour me regarder passer. A cet instant, je me sens vulnérable, fragile. Tout ce qui m'entoure peux me bouffer tout cru. J'ai envie de pleurer. Je me sens perdue, finie. Pourtant, je continue de marcher, comme si à l'autre bout de la forêt, je trouverai l'el dorado.


Les heures passent. Mes jambes sont engourdies par le terrain bien peu favorable sur lequel je randonne depuis des heures. J'ai l'impression que cette foutue forêt n'a pas de fin. Et le désespoir commence à me gagner. Soudain, je me laisse tomber sur le sol, harassée de fatigue et de chagrin. Je me traîne lentement jusqu'à un arbre couché et appuie mon dos contre son écorce. J'inspire profondément, mais ma respiration se brise au moment où je craque. Les larmes coulent sur mes joues, mes jambes tremblent toutes seules. J'appuie ma nuque contre la paroi dure et humide de l'arbre. Mon regard dérive vers la cime des arbres, là où je peux apercevoir un petit morceau de ciel a travers la forêt dense. Le soleil se couche. Il fera nuit dans quelques minutes. Je tente de reprendre mon calme. Mon histoire ne s'arrêtera pas ici ! Ou du moins, pas ce soir. Alors, je rassemble quelques brindilles, et m'attèle a faire un feu. C'est tellement plus difficile que ça en à l'air. Parfois, une étincelle surgit, mais s'éteint ou meurt en montant vers la toison sombre du ciel. Après de longues minutes, le feu prend enfin. J'approche mes paumes tremblotantes de la flamme dorée a la chaleur réconfortante. Je me laisse bercer par le crépitement calme du feu et par les bruits de la forêt. Lentement, je m'allonge, posant ma joue sur mes mains. Je fixe le feu jusqu'à ce que mon regard se perde. A ce moment là, je plonge dans les abysses profondes d'un long sommeil.

Born to be Wild (Pause/remake À Venir)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant