Âmes-sœurs.

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Elizabeth Wells; 

Le 20 Septembre, Quinze Heures; Au Manoir. 

Trois jours, trois jours que nous préparons la soirée du manoir avec Ambre, Andrew et Matt. Nous nous sommes beaucoup rapprochés tous ensembles. Je n'ai jamais réellement eu d'amis, j'apprécie d'avoir des amis comme eux. 

Je suis actuellement dans la salle à manger, à écrire sur un cahier le menu, et ce qu'il reste à préparer pour la soirée. Je mets toute mon âme dans cette organisation de soirée, j'ai toujours aimé faire ça, ça me rend encore plus créative que d'habitude. 

Je suis concentrée quand Andrew rentre dans la pièce et me sourit. Il s'installe en face de moi, je lui explique et montre toutes mes idées et nous discutons de la soirée. 

- Je te laisse libre arbitre sur le thème et tout pour la soirée. M'informe t-il, gentiment. 

Je suis profondément touchée par ce geste de confiance envers moi. Mais une question me brûle les lèvres, je demande toujours tout à Andrew en oubliant que Monsieur Impulsif est le chef du Manoir même si il n'est jamais beaucoup présent. 

- Darrick est d'accord au moins ? 

- il nous laisse organiser des soirées quand on veut, tant qu'il ne se passe rien de très grave. 

- Ah d'accord, c'est cool. Dis-je avec indifférence. 

- D'ailleurs, je pensais à ça, comme c'est toi qui organise la soirée, ça te dit de vivre ici jusqu'à la fête ? Demande Andrew, hésitant. 

- Je dois aller chercher quelques affaires chez moi. Répondis-je, en souriant. 

Au début, j'allais refuser, mais voyant l'espoir dans le regard d'Andrew, j'ai accepté puis des soirées entre potes, ça peut être cool. Il m'informe que Matt me conduira chercher des affaires. 

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Deux heures plus tard, je suis toujours au même endroit, en faisant toujours la même chose. Je veux que tout soit réellement parfait pour la soirée. Je relève la tête de mon cahier quand j'aperçois Darrick à l'encadrement de la porte. Je retourne rapidement à mon occupation quand je vois qu'il ne bouge pas. 

- Tu te dépêches ? J'ai pas que ça à foutre ! Me dit-il, froidement. 

Je relève la tête et vois qu'il me regarde méchamment, pourquoi il me parle, lui ?

- Pourquoi faire ? Répondis-je, sèchement. 

- Pour aller chercher tes affaires, imbécile ! Crie t-il. 

Normalement, c'était Matt qui devait m'accompagner mais il est visiblement occupé pour mon plus grand malheur. Je n'ai pas oublier la dernière fois que j'ai croisé le chemin de Darrick L'impulsif; c'est son petit surnom. 

Je me lève de ma chaise et referme mon carnet, je prends mon sac à main et nous sortons du manoir. Il monte côté conducteur dans une Mustang noire, je me dépêche de monter côté passager et nous prenons la route. 

Dans la voiture, le silence est pesant, il sert tellement le volant que ses phalanges deviennent blanches. Je lui indique froidement l'adresse de chez moi, quand il se gare, je sors rapidement de la voiture. 

Une fois dans mon petit appartement, j'ouvre un gros sac où je mets quelques affaires sans oublier mon matériel de dessin. Je redescends une vingtaine de minutes plus tard, et remonte dans la voiture. Darrick était au téléphone mais il raccroche rapidement quand je m'installe à ma place. 

Quand nous arrivons au Manoir, je veux remercier quand même Darrick de m'avoir accompagner. Il arrête la voiture et s'apprête à sortir quand je le retiens en lui prenant le bras. Il se retourne brusquement vers moi, le regard noir. 

- Je voulais juste te remercier de m'avoir accompagné. 

- J'en ai rien à foutre. Me répond t-il en sortant de la voiture. 

Ce mec ne sait même pas accepter un remerciement, qu'il aille se faire foutre. Je sors de la voiture avec mon sac et le dépasse. Quand j'arrive à son niveau, je ne me retiens pas de dire: 

- Connard ! 

Je rentre rapidement à l'intérieur du manoir et dépose mon sac à l'entrée quand je me retrouve par surprise collée au mur avec la main droite de Darrick sur mon cou. Quand je croise son regard, il est furieux; Monsieur n'aime pas les insultes aussi, à ce que je vois. 

- Répète ce que tu m'as dis. Me demande t-il, avec un calme complètement faux. 

- CONNARD ! Hurlais-je. 

Je voulais répéter plus fort pour qu'il entende mieux vu qu'il est complètement sourd. Il ressert sa main autour de ma gorge, il s'approche dangereusement de moi. Nos visages sont très  proches, trop proches même pour être honnête. Inconsciemment, je plante mon regard dans le sien, ses yeux deviennent encore plus noirs, des décharges électriques me parcourt le corps mais un nouveau ressenti apparaît. 

Je peux apercevoir dans les yeux de Darrick, un mélange d'émotion. Je dois être dans le même état actuellement. Quand il détourne le regard, il me lâche au même moment. Il monte à l'étage et moi j'efface complètement de ma mémoire ce petit moment de divagation. 

Je ne suis pas suicidaire pour tomber amoureuse d'un être surnaturel...