Le Pharaon est....Une femme ?!

6. Harem

Bonne lecture 🌿🌿

Shady quitta la salle du trône, le visage sombre et les poings serrés. La réunion avec les ministres et son père avait été épuisante. Cette histoire de créer un harem commençait vraiment à lui taper sur les nerfs. Pourquoi un souverain devrait-il obligatoirement avoir autant d'épouses ? Elle aurait aimé échanger sa place contre celle de son frère aîné, mais c'était sur elle que son père avait jeté son dévolu.

Alors qu'elle arpentait le couloir, elle entendit une voix familière derrière elle.

— Tout va comme tu veux, petit frère ?

Shady se retourna brusquement et fit face à son frère aîné, Kareem. Son visage se durcit davantage.

— Que veux-tu ? cracha-t-elle en relevant la tête.

— Père m'envoie pour t'aider. Répondit Kareem avec un sourire en coin.

— M'aider ?

— Oui, Père m'a chargé de créer un harem pour toi, car tu ne connais rien aux femmes.

C'était la goutte de trop ! Certes, la future pharaonne restait loin des femmes, mais cela ne voulait pas dire qu'elle ne savait pas s'y prendre pour les satisfaire. Elle serra les poings, tentant de contenir sa colère.

— Va dire à père que je n'ai pas besoin de ton aide !

Il haussa un sourcil, un sourire narquois aux lèvres.

— Maintenant que tu vas épouser notre cousine, puis-je prendre cette étrangère rousse pour femme ?

À ces mots, une grande colère éclata en Shady. Elle se précipita vers Kareem, son visage rouge de rage.

— Qu'est-ce que tu viens de dire ? hurla-t-elle.

Son aîné recula d'un pas, mais son sourire narquois ne disparut pas.

— Tu m'as bien entendu, Shady. Si tu épouses Farah, je pourrais très bien prendre Cordelia pour moi.

Sans réfléchir, la femme à la peau mate frappa son frère en plein visage, le faisant reculer de plusieurs pas. Kareem, surpris par la violence de ce coup, riposta immédiatement, et une bagarre éclata.

Les deux héritiers se battirent violemment, échangeant coups de poing et de pied. Les serviteurs, horrifiés, se précipitèrent pour les séparer, mais ils étaient trop déterminés à se blesser.

Finalement, l'héritière parvint à immobiliser l'égyptien au sol, le regard enflammé de colère.

— Cordelia n'est pas à toi, Kareem, et elle ne le sera jamais ! Tu ne la toucheras pas !

Haletant , il la fixa avec un mélange de défi et de respect.

— On verra bien, petit frère. On verra bien.

L'égyptienne se releva, le souffle court et les vêtements en désordre. Elle jeta un dernier regard furieux à son frère avant de quitter la pièce, encore plus déterminée à protéger sa belle étrangère.

Kareem, le visage marqué par la colère et la douleur, poussa violemment la porte de ses appartements. Le bruit résonna dans la pièce, faisant sursauter son compagnon blond qui était en train de lire près de la fenêtre. Le blond leva les yeux, alarmé par l'apparition soudaine de son epoux, dont le visage était tuméfié.

— Majesté ? Fit le grec avec une inquiétude visible. Tout va bien ?

Le prince , irrité par la question, serra les dents.

— Quelle question idiote ! Gronda-t-il. Ne vois-tu pas mon état, Elyas ?

Elyas se précipita pour lui venir en aide, mais il le repoussa d'un geste brusque.

— Reste en dehors de ça ! Cracha-t-il avant de s'effondrer sur une chaise, haletant de douleur.

Après un instant de silence lourd, Kareem finit par céder à la douleur, jetant un regard furieux mais résigné à son compagnon.

— Soigne-moi. Ordonna-t-il sèchement.

Elyas, bien que visiblement blessé par l'attitude de son mari , s'empressa de rassembler des bandes et un onguent pour soigner les blessures. Il s'agenouilla devant l'homme à la peau mate, tentant de rester aussi professionnel que possible malgré la tension palpable entre eux.

Tandis qu'il appliquait l'onguent sur les plaies, le plus jeune murmura doucement :

— Je pourrais préparer une infusion pour vous détendre. Vous avez l'air tendu, Majesté.

Le plus âgé grogna, de nouveau agacé par cette tentative de bienveillance.

— Je n'ai pas besoin de tes potions. Rétorqua-t-il, le ton mordant. Soigne-moi et c'est tout.

Alors qu'il bandait une profonde coupure sur son bras , le blond se permit un geste tendre : il laissa sa main reposer sur la blessure un instant de plus, une lumière douce et apaisante émanant de ses doigts.

Son époux , qui avait fermé les yeux de fatigue, les ouvrit brusquement en sentant la chaleur douce se propager de la main du blond à travers son bras.

— Qu'est-ce que tu fais ? Demanda t-il, surpris.

Il hésita un moment, puis répondit d'une voix douce :

— Je peux faire plus que juste panser la plaie, si vous me le permettez.

Bien que méfiant, il sentit la douleur s'atténuer sous l'effet de cette chaleur inconnue. Il plissa les yeux, curieux.

— Fais-le. Ordonna-t-il finalement.

L'européen encouragé par sa permission, se concentra davantage, laissant sa lumière intérieure couler dans les blessures de l'africain. La peau meurtrie se referma lentement, la douleur se dissipant presque totalement. Le prince , bien qu'impressionné, ne laissa rien paraître.

— Comment... Comment fais-tu cela ?murmura-t-il, une lueur d'incrédulité dans les yeux.

Elyas évita son regard , ses mains toujours posées sur les blessures guéries.

— C'est un don que j'ai depuis toujours. Avoua-t-il à voix basse.

Le frère de Shady resta silencieux un moment, assimilant cette nouvelle information. Bien qu'il soit impressionné par ce qu'il venait de découvrir, il n'était pas encore prêt à montrer de la gratitude.

Avec un mouvement brusque, il repoussa les mains du blond et se leva, testant son bras qui, quelques minutes auparavant, le faisait souffrir terriblement. Il ressentit un mélange d'admiration et d'agacement, mais son caractère fier prit le dessus.

— C'est bien. Tu n'es pas si inutile. Déclara-t-il d'un ton détaché. Maintenant, laisse-moi tranquille.

Le blond, habitué à cette froideur, hocha simplement la tête, cachant sa déception derrière un masque d'obéissance.

— Comme vous le souhaitez, Majesté. Répondit-il en se retirant.

— Je dois faire part de cette situation à père. Cet idiot va me le payer !

Il se leva et prit le chemin de la bibliothèque royale.

To be continued
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