Chapitre 01. Cauchemars

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Eileen


Des crissements de pneu surgissent, alors je sursaute inconsciemment tout en continuant d'avancer sur cette route déserte. Une légère brume se propage quand je continu d'avancer jusqu'à apercevoir deux lumières qui me pousse à marcher plus vite. 

Je me rend totalement vite compte que ce n'était pas que de simples lumières, c'était les fards d'un camion qui était... renversé. 

Quand je m'approche un peu plus, je remarque derrière celui-ci une voiture qui est dans un ravin, elle est totalement détruite mais j'arrive comme même à voir du mouvement. 

Putain... il y a quelqu'un à l'intérieur et cette personne à l'air d'être en vie. 

- Maman... Papa.


Je bondis sans plus attendre de mon oreiller pour me relever, ma respiration est sacrément saccadée, j'ai l'impression d'avoir du mal à respirer.

Ma gorge se noua pendant que je pose ma main contre ma poitrine pour faire calmer mon pouls qui s'accélère, je finis par fermer les yeux en remarquant que ça ne marcher pas.

J'avais beau me concentrer sur les battements de mon cœur qui s'accélérer à petit feu, je ne fais que repenser à ce même cauchemar que je fais depuis longtemps, si longtemps que je vais finir par croire que je n'arrêterais jamais. 

Je serais comme.. traumatisé ? Un pointe de culpabilité remonte alors je me sens défaillir. 

Des bruits se font soudainement entendre contre ma porte ce qui m'amena à détourner le regard sur celle-ci en entendant quelqu'un toquer :

- Eileen ?

Elle essaya d'ouvrir la porte mais je l'avais fermée à clef.

- Eileen ! Je t'ai dit pleins de fois de ne pas t'enfermer à clé. On va faire des courses. Me prévient Laura. Bouge un peu, tu vas pas rester toute la journée dans ta chambre.

Je roule des yeux, passe ma main dans mes cheveux en laissant un long soupir s'évaporer de mes lèvres.

- Tu pourras étendre le linge ? Me demanda-t-elle.

Comme-ci c'était une question.

- D'accord.

Puis j'entend ensuite ses pas s'éloigner, signe qu'elle était partit. J'aurais pu rester dans mon lit toute la journée, personne n'aurais pu m'en empêcher avec la porte fermée à clé mais j'avais encore envie de profiter de ma liberté avant de retourner dans l'enfer de tous les adolescents.

Une petite touffe poilue rousse viens me rejoindre, il se frotte contre ma couette tout en se roulant à l'intérieur.

- Heureusement que t'es là, toi. Marmonnai-je en caressant mon chat. 

Il miaule plusieurs fois signe qu'il doit avoir faim. 

Je sors de mon lit, me regarde dans le miroir qui est devant moi, j'ai des cernes et je risque d'en avoir encore vu que ce soir je suis de fermeture.

Super !

Je suis quand même contente d'avoir ce boulot pour avoir un peu d'argent de poche mais j'aurais jamais imaginé que ça allait autant bouffer mon énergie.

Je me plains pas - certes parfois c'est fatiguant - il faut bien travailler pour avoir ce que l'on veut. Même si ça en coûte de dormir que trois heures par jours.

A peine que j'ouvre la porte, Sunny sort en vitesse pour aller se réfugier dans la salle de bain où il y avait sa litière. Je descend les marches pour me rendre à la cuisine, sors sa gamelle puis y met un peu de croquettes. 

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