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❝𝑼𝒏 𝒉𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒆𝒏 𝒄𝒐𝒍𝒆̀𝒓𝒆 𝒓𝒆𝒔𝒕𝒆𝒓𝒂 𝒕𝒐𝒖𝒋𝒐𝒖𝒓𝒔 𝒊𝒎𝒑𝒖𝒊𝒔𝒔𝒂𝒏𝒕 𝒇𝒂𝒄𝒆 𝒂̀ 𝒍𝒂 𝒓𝒂𝒈𝒆 𝒅'𝒖𝒏𝒆 𝒇𝒆𝒎𝒎𝒆 𝒎𝒆𝒖𝒓𝒕𝒊𝒆.❞




𝐒𝐨𝐩𝐡𝐢𝐞

Je ne sais pas ce qui me fait le plus sursauter : le bruit de la porte qui s'ouvre avec la force d'un coup de tonnerre, ou le regard de Dean qui se pose nos deux corps, si proches l'un de l'autre. Je m'enlève vivement des genoux de Ray, comme si elle m'avait brûlée. Déstabilisée par le regard sombre de l'homme que je vais prendre pour époux, j'ai la soudaine impression d'avoir été prise la main dans le sac à faire quelque chose de mal.

— Non mais tu te fou de moi, là ?

Sa voix grave et colérique décroche un nouveau sursaut de ma part. Je sens tous mes muscles se geler sur place un à un tellement la température de la pièce a chuté en degré.
D-Dean, arrivé-je à peine à articuler.

Il s'avance presque dangereusement d'un pas, et claque la porte derrière lui. Je fixe son regard et me petrifie presque sur place. Je ne l'ai jamais vu comme ça. J'ai la sensation d'être foudroyée, qu'un violent coup électrique passe à travers mon corps, me faisant mal une seconde. Pendant que je suis incapable de bouger, il se tient toujours là, près de de la porte, comme s'il ne pouvait pas faire un pas de plus. En le détaillant un peu, quelque chose de fondamentale me saute aux yeux : une bouteille de scotch accrochée à sa main droite, pendue dans le vide. Et en le regardant, je me rends compte que son contenu ne remplit qu'un quart de la bouteille.

— Écoute, je sais pas ce que tu penses avoir vu, mais..., commence Ray.


— Toi, la ferme. Vraiment.

Jamais sa voix n'a été aussi froide et aussi sèche. J'ai l'impression qu'il n'y a plus une once de gentillesse chez lui. Tout s'est envolé pour laisser place à une colère viscérale qui alimente ses moindres faits et gestes. Même Ray ne surenchérit pas. Elle qui est d'habitude remplie de sarcasme et de répartie, elle a presque l'air d'avoir peur de lui. Je déglutis en essayant de sauver les meubles.

— Dean, tu as beaucoup trop bu, j'essaie de le calmer d'une voix douce. C'est l'alcool qui te joue des tours, c'est tout.

Mais ça n'y change rien. Pire : ça a l'air de décupler la rage de mon fiancé.

— Putain, arrête de me prendre pour un con, sérieux !

— Mais qu'est ce qui te prend ? On ne faisait rien de mal, j'essaie de me justifier.

Nos mains sanglantes (gxg)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant