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𝑨 𝑺 𝑺 𝑼 𝑴 𝑬 𝑹





❝𝑪𝒉𝒂𝒔𝒔𝒆𝒛 𝒍𝒆 𝒏𝒂𝒕𝒖𝒓𝒆𝒍, 𝒆𝒕 𝒊𝒍 𝒓𝒆𝒗𝒊𝒆𝒏𝒅𝒓𝒂 𝒂𝒖 𝒈𝒂𝒍𝒐𝒑, 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒅𝒆𝒖𝒙 𝒇𝒐𝒊𝒔 𝒑𝒍𝒖𝒔 𝒅𝒆 𝒇𝒐𝒓𝒄𝒆 𝒒𝒖'𝒂𝒗𝒂𝒏𝒕.❞


𝐑𝐚𝐲

Quand Sophie claque la porte de la chambre derrière moi, je sais que je vais rien assumer de ce que j'ai fait. Je sais même pas ce qui m'a pris de faire ça. Je me suis vraiment cramée toute seule.

J'évite son regard fulminant comme la peste, autant que je la fuis elle.

- Est ce que tu vas me dire ce qui se passe ?

Je ne réponds rien et m'affaire à sortir une cigarette en ouvrant la baie vitrée comme si je ne l'avais pas entendu.

À mon plus grand malheur, elle m'a suivi dehors. J'inspire une première taffe en me retournant vers elle, et dis d'un air détaché :

- Il se passe rien.

- Je ne suis pas bête, Ray. Je te connais, je vois bien que quelque chose ne va pas. Tu ne fais que m'éviter depuis hier. Est ce que j'ai fait quelque chose de mal ?

Je l'évite une fois de plus, décidée à me taire. Je déteste parler. Je déteste dire ce que j'ai sur le coeur, pour la simple et bonne raison que la vie m'a appris que la vulnérabilité et l'honnêteté ne rapporte rien d'autre qu'une misérable et horrible pitié.

Ou une indifférence cynique et glaciale qui vous donne la gerbe.

Parler, c'est inutile.

Mais malheureusement pour moi, une action vaut mille mots enterrés, et je peux jamais m'empêcher d'agir à la demande de mes émotions surtout en ce qui la concerne. Alors voilà où on en est, à cause de moi et de ma jalousie déplacée. En voyant que je n'en décroche toujours pas une, elle ajoute, d'une voix presque timide :

- Parle moi. S'il te plaît...

- Tout va bien, c'est bon. Arrête, on dirait Isaac, nié-je en bloc.

- Et toi, on dirait une enfant ! Sérieusement, tu es froide avec moi, puis après tu m'embrasses presque dans cette cabine avant de me laisser en plan pour partir comme une voleuse. Puis tu m'évites, et là tu te comportes bizarrement avec ce type, Dieu sait pourquoi. C'est quoi ton problème ?!

Je hausse les sourcils, surprise de sa répartie.

- C'est pas comme ça que tu vas réussir à me faire parler, je dis non chalamment en tirant une taffe supplémentaire.

- Ah ! Donc tu admets bien qu'il y a quelque chose, on avance.

Je lève les yeux au ciel en soufflant. Je déteste qu'elle creuse et qu'elle cherche à lire entre les lignes. Pourquoi est ce qu'elle ne peut pas faire comme tout le monde et se contenter d'avaler les réponses que je lui donne ?

Nos mains sanglantes (gxg) [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant