chapitre 3

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Au petit matin, les hurlements de la petite me réveillent.

- ah ! Putain.
- quoi qu'est-ce qu'il y a ?

Dit elle surprise.

- rien rendort toi.
- non, il est dix heures.

Je fais quelques étirements.

- elle a servi, on dirait.
- quoi ?
- ta couche.

Je regarde ma couche et elle est gonflée.

- fait chier.
- et ce n'est pas grave, c'est conçue pour.
- oui, mais on ne doit pas en mettre à notre âge.
- tu sais à l'hôpital, je peux te présenter des patients, encore plus jeunes qui en porte.
- oui, mais ils sont malades eux.
- nous aussi on est malade.
- comment ça nous.

Elle me montre sa couche tout aussi gonflé que la mienne.

- je prends un traitement qui me rend temporairement incontinente.
- tu es vraiment une...

Elle me coupe en m'embrassant.

- l'amour rend fous.

Elle se lève brusquement.

- premse à la douche.
- honneur aux dames.
- et si tu venais plutôt, je dois prendre ma revanche d'hier.
- tu es un avion de chasse, je vais te détourner.

Je bondis du lit et cours la rejoindre. Nous prenons notre douche, dans des conditions un peu haulė haulé. Elle sort la première. Je vois mettre sa couche, puis je sors.

- allez couche toi, je dois te protéger.
- tu sais, je peux apprendre.
- plus tard.
- Camille.
- ta petite copine est infirmière, et elle te propose de te mettre une couche. Sais-tu combien d'hommes payerai pour être à ta place.
- vue ce que j'ai dans le crâne, en vrai, je veux bien laisser ma place.
- excuse-moi ce n'est pas ce que je voulais dire.
- ça va, je rigole.

Dis-je en l'embrassant.

- Allez couche toi.

Elle me protège, nous nous habillons. Et entrons dans la cuisine pour notre petit-déjeuner.

- au fait ta main ça va ?
- ouai sa pique.
- je vais changer ton bandage après le petit-déjeuner.

Nous déjeunons, elle me soigne.

- faut aller chercher des meubles.
- oui, tu as fait un strike.

Mon bandage refait, nous partons au magasin. Nous sommes à la caisse, et devant nous il y a un gosse qui veut des bonbons. Bien sur ses parents refusent, bien sûr, il se met à pleurer. Des qu'il crie, je me cache derrière Camille.

- ta gueule, ta gueule, ta gueule.

Il se met à hurler.

- AH!!

Je pars en direction de la sortie, avec le carton. Le vigile me retient.

- et faut payer avant.

Je m'écroule devant lui en larmes. Camille vient.

- laissez-le, laissez-le. Je suis infirmière, nous ne sommes pas des voleurs, il n'est juste pas bien. Tenez.

Elle sort deux cartes.

- voici ma carte d'infirmière, et ma carte bancaire, elle fait sans contact.

Le petit garçon passe.

- papa pourquoi le monsieur pleure ?
- par ce que c'est un fragile, regarde, il met des couches comme les bébés.

Je ne fais pas attention, les vigiles nous on mit à l'écart, le temps que je me calme. Nous buvons un café et nous partons. Nous sommes en voiture je conduis.

- j'ai envie d'aller voir ma mère.

Elle me caresse la main.

- tu es sûr.
- oui.
- ok, allons-y.

Je me gare sur le parking de la résidence de ma mère, nous montons à son appartement. Nous entrons, je vois ma mère dans son fauteuil.

- oh mon petit Alexandre comme je suis contente de te voir.
- moi aussi maman.
- comment vas-tu ?
- bien et toi.
- oh oui, je vais très bien.

Elle se lève, je la prends dans mes bras.

- as-tu vues ton père, il est parti, mais il met du temps à rentrer.

Je lève la tête, il est là dans une urne posé sur l'étagère.

- non mais il va sûrement rentrer.
- oh celui-là quand il va rentrer, il va m'entendre crois moi.

Je souris.

- attends mon petit.

Elle prend sont porte monnaie, et me donne dix euros.

- tien mon petit, tu iras acheter des bonbons.
- merci maman.

Je la prends dans mes bras. Camille s'avance.

- oh, mais qui est cette charmante demoiselle ?

J'ai 26 ans fait dix ans que nous nous connaissons, Camille et moi.

- elle s'appelle Camille maman.

Camille s'assoit à côté d'elle, je pars dans la salle de bain.

- putain !

Je sèche mes larmes et les rejoins.

- oh mon petit Alexandre comme je suis contente de te voir.
- moi aussi maman.
- comment vas-tu ?
- bien et toi.
- oh oui, je vais très bien.
- ah, tu vu ton père ? il est parti mais il met du temps a rentrer.

Je regarde Camille.

- celui-là quand il va rentrer, il va m'entendre crois moi.
- nous allons partir maman, je reviens lundi prochain comme d'habitude.
- oui d'accord à lundi.

Nous partons, Camille et moi. Dans le couloir, je donne les dix euros à une infirmière, nous allons à la voiture, et partons.

- ça va être horrible ce que je vais dire, mais je suis pressée qu'elle parte.
- tu sais, j'aime beaucoup ta mère, et moi aussi, je suis pressée.

Me dit-elle en pleurant.

l'employé funéraire Où les histoires vivent. Découvrez maintenant