chapitre 6

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Il est 19 heures, je suis au dépôt.

- je suis désolé de te demander cela, je sais que tu es encore marqué par l'autoroute, mais je n'ai pas le choix.
- OKLM.
- Abdellah, c'est cassé la cheville, je n'ai que toi qui a assez d'expérience pour les réquisitions.
- t'inquiètes pas, ça va bien chez ce passé.
- tu as toujours des couches ?
- oui pourquoi.
- bien, tu vas diriger une équipe de gamin, je ne veux pas de problème.
- tout va bien ce passé.
- je te le souhaite.

Mon patron part.

- viens avec moi.

Je le suis jusqu'à la salle de repos.

- bon les gars, cette nuit, c'est Alex qui commande.
- ok.
- ok patron.
- s'il y a le moindre problème, c'est avec moi que vous en aurez.

Le patron part, je suis moyen chaud du coup de pression qu'il leur a mis, j'aurais préféré le faire moi-même. Mais bon, je décide de me la jouée cool et faire connaissance.

- bon moi, c'est Alex et vous ?
- moi, c'est Thibaut.
- moi Bastien.
- vous êtes dans la cour des grands maintenant.
- oui, fin, on a fait des enterrements ont c'est ce que c'est.
- ça fait pas longtemps que vous travaillez vous deux ?
- 9 mois pour moi et 6 pour Thibaut. Mais ça va tranquille après ce qu'on a fait, on peut tout voir.
- nan nan ! Les gars, c'est votre première réquisition ?

Ils me répondent oui.

- Les pompes funèbres, c'est le monde des bisounours à côté des réquisitions.

Tous les deux se regardent.

- allez jouer à la console et surtout préparer vous a rien.

C'est au bout de deux heures que nous avons, notre première appelle.

- bon les gars, on n'y va.

Les deux me suivent nous prenons le fourgon, je conduis.

- on va sur quoi ?
- je ne sais pas, tu ne sais jamais.

Nous arrivons dans un parc, tout de suite, je me fige. Mon premier corps, je l'ai soulevé dans un parc. C'était une gamine. Je sors en premier et pars voir les flics.

- bonsoir, service funéraire.
- bonsoir, il est là prenait le.
- quoi il est dans le sac ?
- oui, il faut l'amener à l'institut.
- ok.

Je fais signe au gars, ils descendent.

- bin il est dedans, et faut le mettre dans le fourgon.
- sérieux.
- je vous l'ai dit les gars fini le monde des bisounours.

Ils se débrouille comme ils peuvent pour le soulever.

- ah et faite en sorte de ne pas craquer le sac-poubelle, sinon il faudra tout ramasser.

Ils me regardent fixement.

- Allez on se grouille

Il arrive à le mettre dans le fourgon sans encombre, je reprends la route.

- putain le mec, tu crois qu'il s'est fait découper ?
- bah oui, ce n'est pas un contorsionniste.
- putain, j'ai envie de vomir.
- déjà, tu n'as rien vu.
- attend il y a un mec découper à l'arrière.
- oui et alors.
- bah, c'est chaud.

Je rigole.

- tu n'es vraiment pas prêt pour la suite.
- il y a pire.

J'ai les hurlements qui commencent à revenir.

- il y a toujours pire.

Nous arrivons à l'institut, nous déposons le corps, tout de suit, je reçois un appel.

l'employé funéraire Où les histoires vivent. Découvrez maintenant