Papa, pardonne-moi

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Je suis décidé à partir, mon instinct me dis de ne pas faire marche arrière, de ne pas me laisser faire, de vivre ma vie. Si je ne le fais pas je sens que je vais mourir ici à petit feu asphyxié par cette sensation d'oppression. J'ai besoin de liberté, d'air frais et d'altitude.

La forêt la plus proche est à 1h en voiture et il me faudra 3h de marche pour revenir là où nous avions posé notre campement cette nuit là, mais je suis déterminé à atteindre mon objectif. 

Je prends un bout de papier et écrit dessus.

"Papa, désolé mais j'ai besoin de sortir, de changer d'air. Pardonne-moi je reviendrais vite je te le promets.  Alys "

Je prends mon sac à dos et je sors par la fenêtre de ma chambre. Si j'étais passé par la porte je ne sais pas si je résisterais au regard de mon père, je me dégonflerais et resterais ici alors la fenêtre me semble la meilleure décision.

Je suis au premier étage, il y'a un petit perron sous la fenêtre de ma chambre, je saute dessus et continue ma route je prends ma voiture et roule jusqu'à la forêt. Je ne regarde pas le rétro, pas de retour en arrière possible mon choix est fait et fixe. 

 1H de route plus tard je suis arrivé non loin de la forêt et je gare ma voiture sur un coin réserver aux véhicules. 

Je suis émerveillé devant la grandeur de cette forêt, de ces arbres, la fraîcheur de l'air, la légèreté du vent et l'odeur boisée qui si dégage. J'ai tellement hâte de rentrer dans la forêt comme avant. En plus le temps s'y prête, le soleil est haut mais pas trop chaud, tout juste ce qu'il faut. 

Je récupère mon sac dans le véhicule et je marche dans la forêt, j'ai la carte en mains le point se trouve à 3 heures à pied au nord-ouest. 

Je me lance dans la forêt d'un pas déterminé prête à tout traverser peut importe les obstacles et les dangers. 

 ——— 

Cela fait 1h30 que je marche, je suis à la moitié de mon chemin et il est actuellement 16h00. Le soleil se couche dans 2h donc je devrais arriver à temps à mon point d'arrivée. 

Je fais une petite pause le temps de dégourdir mes jambes et de me réhydrater. 

La forêt est calme et paisible je profite de ce silence agréable et des rayons du soleil qui filtre à travers les arbres. 

...: eh Max prêt pour ce soir ? 

Max : Toujours, tu le sais bien. 

Je me suis lever en entendant des personnes arrivées, je n'aime pas trop me retrouver en présence de personnes que je ne connais pas, et encore moins des hommes. 

Je prends ma bouteille et reprends ma marche vers mon point d'arrivée.

Après 1h30 de marche supplémentaire, je suis enfin arrivé à destination. Cet endroit me rappel tant de souvenir, des frissons remontent les poils de mes bras et ma nuque se hérisse. Rien na vraiment changé, le gros rocher est toujours là, il y a seulement l'herbe qui a poussé et la mousse qui a remonté le long des arbres mais tout est comme dans mes souvenirs. 

Je déballe ma tente et la plante, j'installe mon campement et sors des barres de céréales que j'avais pris et en mange une, j'avais trop faim après cette longue marche. 

Je m'installe sur un tronc d'arbre et je me remémore des moments passer ensemble, en famille, ma mère me manque tellement tout à changer, après cet accident. 

Le temps passe et le soleil se couche pour laisser place à la lune qui monte petit à petit pour montrer le bout de son nez, j'aime tellement regarder les étoiles qui éclairent le ciel. 

Je commence à sortir les brindilles que j'avais ramassées lorsque je marchais et commence à faire un feu, quand les premières braises se font voire, je rajoute un peu de brindilles et ventile mon feu et je rejoue enfin des buches pour le tenir toute la soirée. Le soir, la température baisse un peu de feu ne me fera pas de mal. 

La lune est haute et pleine comme lorsque ma mère est décédée. Il doit être 22h  approximativement. Je regarde le feu en mangeant des chamallows grillés assis sur un tronc d'arbre.

Alys : Je suis tellement désolé que cette attaque te sois arrivé si vite maman, tu étais encore tellement jeune et j'avais encore énormément besoin de toi, si tu savais à quel point tu me manques. Je suis plonger dans mes pensées et les larmes me montent aux yeux.

Un craquement se fit entendre comme ce soir-là, suivi de pas lourd et puissant, tellement puissant qu'il en fait trembler la terre sous mes pieds. un grognement se fait entendre derrière moi ainsi qu'un souffle près de ma nuque. Je suis tétanisée cela me rappelle tellement de mauvais souvenir mais je ne suis plus cette petite-fille de 6 ans sans défense, je prends le couteau qui se trouve au niveau de ma cuisse tout en me relevant rapidement et en faisant demi-tour sur moi-même. 

J'écarquille mes yeux d'étonnement en voyant l'immense bête à quatre pattes face à moi, son visage à hauteur du mien, sa gueule montrant ces dents pointues et acérer avec les filaments de bave menaçant, on dirait qu'il me considère comme si j'étais une menace ou plutôt un repas ...

Je fais un pas en arrière pour m'éloigner de cette chose, aux yeux verts plus pure que l'herbe ou la forêt elle-même. Un grognement ce fais de nouveau entendre de sa gueule, comme s'il n'avait pas apprécié mon geste, il se mis en position d'attaque prêt à bondir sur ses pattes arrière pour prendre de l'élan. 

Papa, pardonne-moi de ne pas t'avoir cru, pardonne-moi d'être partie sans t'avoir écouté et pardonne-moi pour ne pas avoir tenu ma promesse de revenir saine et sauve, parce que que je le veuille ou non je vais mourir ce soir.

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En parlant du loup ... [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant