Sebastian

Chapitre 1

La chute

5 décembre 2022, Je suis à Genève. Une des villes les plus connues de Suisse. En fait j'habite Ici.

Qui je suis ?

Je suis le gars populaire dans mon école, celui que tout le monde regarde, et que personne n'ignore. Mes parents, procureur et médecin, ont de multiples propriétés, et m'aiment inconditionnellement. J'ai la vie rêvée de tous.

Mon physique ?

Grand blond, cheveux bouclés. Corps athlétique d'un jeune adulte de 21ans, avec des yeux bleu Azur qui pétillent. De quoi faire chavirer des cœurs.

Mon nom ? Sebastian.

Alors si je suis si beau et populaire, pourquoi je suis là. Pourquoi je suis sur le rebord de cette fenêtre au troisième étage, face au vide. Pourquoi je suis en larmes. Pourquoi j'ai autant mal. Pourquoi cette personne hante mes pensées ? Pourquoi cette douleur ne peut-elle pas disparaître avec le temps comme toutes les autres, au lieu de grandir de jour en jours ?

Le temps semble ralentir, les secondes et les minutes s'allonge pendant que je me décide à basculer de l'autre côté de cette fenêtre, lentement mais sûrement, faudrait pas se louper, si non...

- SEB !

Ma sœur, Lily fait irruption dans ma chambre complétement paniquée, les yeux humides à son tour. Lilly a dû rentrer plus tôt et lire la lettre de mon départ. Je ne voulais pas qu’elle me voie passer à l'acte. Mais c'est ainsi que cela a dû se dérouler...

- BORDEL TU FOUS QUOI ? JE TINTERDIS DE FAIRE ÇA ! DESCEND DE CETTE FENÊTRE TOUT DE SUITE ! ON EN PARLERA S'IL TE PLAÎT ARRÊTE.

Je tourne la tête. Mes cernes fatigués racontant mes nuits blanches, et ma douleur décrite par l'expression de mon visage se pressentent enfin aux yeux de ma sœur. Mais je ne peux plus reculer. Les quelques secondes qui me permettent de basculer vers l'extérieur me paraissent une éternité.

Puis, je me sens tomber dans le vide, ma sœur accourant vers moi, en essayant de m'attraper avant que je ne sois trop loin.

On raconte que quand on meurt, on voit notre vie, ou en tout cas Nos plus beaux moments vécus, Défiler devant Nos yeux.

Mais je le vois, lui. Le démon de mes nuits. Comme une ombre, il apparaît. Je vois aussi Aya, mon ex-copine, Mes parents, Ma sœur. Toutes les personnes que j'aime. Elles passent comme des ombres traversant mon regard, comme des spectres du passé.

Je n'ai pas vu ma vie Défiler, mais je vais enfin mettre un terme à ma souffrance. Je vais enfin être en paix. Je vais enfin pouvoir dormir sans me réveiller.

Les cris de ma sœur résonnent du troisième étage. Puis, le temps de quelques secondes plus rien. Le néant. Je n'ai pas senti le moindre impact. Je me suis juste envolé dans un noir des plus total....

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- Il se réveille !

- Seb ? Mon amour, comment ça va ?

J'ouvre difficilement les yeux, puis, je vois Aya, Mon père Aymeric, et ma mère Sophia. Que s'est-il passé ? Ou suis-je ?

Mon corps est allongé dans un lit d'hôpital, une douleur frappante se fait sentir sur mon bas-ventre. Comme une longue coupure profonde. Ça fait mal mais pas autant qu'une vraie coupure.

Je n'ai aucun souvenir de ce qui s'est enchaîné. J'ai bien toute ma tête, mais le temps. Je ne sais plus où j'en suis.

Tout ce dont je me souviens, c'est du mal-être que j'ai ressenti, et que je tombais d'un lieu en hauteur...

- Que se passe-t-il ? Je suis où ?

- Mon bébé tu es à l'hôpital tout va bien, les médecins se sont bien occupés de toi. Me dit ma mère avec un grand sourire et un air soulagé.

- Comment ça ? Je me souviens être tombé de haut... Je ne sais pas comment ni pourquoi mais...

- Tu as dû faire un rêve pendant ton coma artificiel, il ne t’es rien arrivé, ton opération s'est bien déroulée. Ils t'ont enlevé l'appendice avant qu'elle ne se rompe.

Une opération de l'appendice... sa me revient, je me suis fait opérer en août, Une opération urgente. Dans l'ambulance un infirmier m'avait expliqué que mon appendice pouvait "exploser" à tout moment...

Et pourtant j'étais sûr d'être en décembre... Mais ma mémoire me faisait défaut. Je me rappelle quand je me suis effondré dans ma cuisine vers 14h. Je me rappelle l'ambulance. De mon anesthésie... Puis cette fameuse chute douloureuse. Non pas comme un impact, mais douloureuse dans le cœur... Rien d'autre. C'était sûrement un mauvais rêve...

Aya essaie d'articuler quelques mots, sa voix tremblante, elle tentait de calmer son stress et sa peur.

- Sebastian... mon amour ...tu..tu m'as fait tellement peur, quand t'a mère m'as appelée pour me dire que tu étais Partis à l'hôpital en urgence... je suis venue aussi vite que j'ai pu.. Aya me prends dans son bras complétement achevée.

J'essaye de prononcer quelques paroles de plus, et je lui réponds d'une voix rauque et un peu cassée,

- Désoler de t'avoir fait aussi peur ma chérie, mais je vais bien, il n’y a plus aucun danger pour ma santé à présent. Merci d'être à mes côtés, je t'aime.

Aya pleure quelques secondes dans mes bras, puis Une fille de mon âge environ, rayonnante entre dans la pièce. Elle était assez petite, habillée en blanc. Ses cheveux aussi étaient blancs et retombaient sur ses épaules avant de s'arrêter juste au-dessous. Elle avait des yeux d'un vert pur.

A son regard j'aperçois qu'elle est aussi heureuse que tout le monde de me voir réveillé. Elle me sourit d'un air angélique, puis m'adresse la parole

- Oh Sebastian ! Tu es enfin réveillé, je t'ais amené des fleurs blanches.

Elle me connait ? Comment ? Impossible je ne l'ais jamais vue.

- Merci, mais... Qui est tu ?

D'un air décu elle me regarde fixement avec une expression d'éttonement

- Oh... Je vois, tu ne te souviens pas de moi...

Mes proches sont tous tout aussi surpris que cette fille de la question que je viens de poser. Ils me regarde comme si j'avais oublié quelque chose d'important... De très important même.

Je la regarde d'un air interrogateur.

- tu dois être secoué par l'opération... Je... C'est moi... Aline. Ta cousine.

- Aline ...?

Je fais mine de me souvenir. Je ne peux pas ne pas reconnaître un membre de la famille Blank... c'est ma famille. Comment se fait il que je ne la conaisse pas...?

- oh oui! Desoler mes souvenirs sont touts embrouillés... Merci d'être venue toi aussi... Mais pourquoi avoir fait tout ce chemin ? Vous pensiez que j'allais mourir ?

Son regard, remplit encore une fois de surprise et d'incompréhension me mets maintenant dans un état de malaise le plus total

- Non... A vrai dire c'est moi qui étais avec toi dans la cuisine au moment où tu t'es effondré par terre... J'ai appelé les secours et mis au courant tonton et tata... J'habite chez vous depuis quelques mois dus a la separation de mes parents.

- excuses moi Aline... Tu sais... Je viens de me réveiller tout est flou... je suis fatigué et j'ai mal a mes cicatrice dues a l'opération...

Elle me coupe, et me parle d'une manière bienveillante, limite comme un ange qui parle a une âme égarée

- ne t'inquiète pas, ta memoire, tes souvenirs, tout te reviendras en temps voulu Seb. Tout ne seras pas bloqué éternellement en toi, c'est une question de temps...

Tout ? Comment ça... Je ne vois pas de quoi elle parle, mise appart peut être que j'aie oublié son existence, celle de ma propre cousine... Mais sa voix, et ces mots racontent un autre mystère...

- je n'ai...

Alors que je commence a peine une nouvelle phrase, un medecin entre dans la pièce et s'adresse a tout le monde avec un air serieux et mal a l'aise.

- Monsieur Blank est enfin révéillé, mais je vais devoir vous demander de sortir afin que je discute avec le patient de son cas médical.

Tout le monde sort, le medecin m'explique que mon opération s'est bien passé, que je dois retourner a l'hôpital faire retirer les points de suture d'ici 10 jours, il me prescrit des anti-douleur, et m'autorise a rentrer chez moi.

Une fois sortis de l'hôpital je rentre chez moi avec ma famille. Quant a Aya, elle est rentrée chez elle pour terminer ses cours. Des que j'arrive, je monte les trois étages qui me séparent de ma chambre.
Une fois dedans, la porte fermée je verse des larmes, un flot de larmes, et pourtant je ne suis pas triste... Wow, que fait mon corps. Un effet secondaire lié aux médicaments ? Peut être...

Je continue de pleurer quelques minutes avant de m'arrêter et de m'effondrer dans mon lit, demain seras un autre jour. Un peu de repos arrangerais sûrement ma memoire

Je laisse tranquillement tout mon corps tomber dans les bras de Morphée. Et m'endors paisiblement...