Typhaine : Si je devais être le narrateur de mon histoire

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PDV : Typhaine

Ma vie ? Je ne sais pas trop comment la résumer en un seul chapitre... Si c'est un drame caché dernière d'autres tragédies...

Le plus vieux souvenir qui me vient date de mes trois ans. Quand je jouais tranquillement sur le tapis, que j'ai vu mon père s'écrouler sous mes yeux de bébé...quand je criais, alors que je ne pouvais rien faire devant sa crise cardiaque... Comment aurai-je pu le prévoir ? Je me suis allongée près de lui, pendant quatre heures en attendant le retour de ma mère et de mes frères.

C'était ma toute première rencontre avec la mort. Ça s'est perpétué par la suite avec notre premier chien, que maman nous avais offert pour tenter de panser nos blessures... Quelle erreur a-t-elle fait ? Car c'est en le promenant, un an après, qu'il a été attaqué par un autre chien à mort, pendant que nous nous ne pouvions rien faire. Je me souviens tenir encore la laisse alors que Christian me l'a arraché des mains...

La suite continue sur plusieurs années où les trois autres chats qu'on a eu ont trouvés la mort.

L'accident de Lisa, ma demi-sœur qui a coûtée la vie de ses jambes, le cancer de mon frère, le diabète de Glenn.

Mais moi ? Où étais-je pendant ce temps là ? Moi qui est pourtant été si épargnée par tous ces malheurs que tout le monde voyait ? Moi même je me le demande bien... Je me suis juste renfermer... Je rêvais en cachette de moi, héroïne, pouvant sauver Lisa avant qu'elle ne se fasse percuter, ou d'un vaccin miracle que j'inventerai pouvant épargner Christian de la maladie qui l'a frappé ou de greffer un nouvel organe à Glenn, digne de Iron man, pour que sa faiblesse devienne une force pour lui et pour tous !

De mon côté, j'étais plutôt fermée à mes camarades d'école et eux fermés à ma simple présence, comme ça s'est fait. Mes notes catastrophiques ? Je les brûlais, je les dissoudais dans l'acide, je les arrachais en mille morceaux.

Puis tout a changé lorsque je me suis pliée à ce qu'on voulait de moi. Ça m'amusais parfois de voir l'image que je rejetais aux gens, une fille si extravertie, si belle de sa belle silhouette, avec son acnée qui a étrangement disparu, active, avec de si bons goûts ! J'ai commencé à avoir la popularité, les amis, les prétendants, les compliments et la gloire, pendant que seul celui qui avais su me cerné avant que devienne aussi fausse s'éloignait de plus en plus. Harlow, le garçon timide qui est venu vers moi avec beaucoup bienveillance à mon égard.

Bah oui, lui m'a connu défigurée par l'acné, les lunettes correctrice et l'appareil dentaire.

Depuis, ils leur ai arrivé malheurs, comme a tout ce qui m'a pourrit depuis trop longtemps...

Moi ? Une fille sage ? Studieuse ? Adroite ? Ordinaire ?

Je n'ai rien de tout ça.

Absolument rien.

Mon acné, je l'ai empiré avec mes mutilations. Percais mes boutons en me plantant des pointes de compas, ou me griffer à grand coup de griffes.

Mes lunettes ont atterris sur la route qui a enlevé la mobilité des jambes de ma demi-sœur, écrasées comme la pourriture que ça faisait mon visage.

L'appareil dentaire ? Il a été arraché à vif, un autre de mes molaires l'a suivit, mais après : qu'est-ce que j'en ai à foutre, j'étais déjà assez affreuse.

Qu'est-ce que je n'avais à faire de cette image que je rejetais aux autres qui le voulaient bien, je n'étais qu'une inconnue à mes yeux, faire du mal à une inconnue qui ne pouvais pas se plaindre, j'étais la proie parfaite envers ma rage.

Cette rage...

Elle mûrit en moins comme un parasite. Oh je l'ai tellement nourrit qu'elle a prit place dans ma vie, elle vit toujours en moi. La rage de prendre une masse et tout exploser, de casser des vitres du son de ma guitare électrique, de criait si fort que je pourrais rendre sourd n'importe qui ose s'approcher de moi.

J'avais cette haine profonde de notre société de personnes pessimistes et assez heureuse dans leur vie qui doivent se trouver des malheurs. Sans oublier d'admirer les gens qui tombent devant eux pour leur donner l'impression qu'ils sont en bien meilleure posture.

La coure du collège, c'était le spectacle d'une exécution publique ces derniers siècles. J'étais décapitée, électrocutée, pendue, lapidée.

J'aurai aimée hurler au public de mes concours que j'ai dû perdre 20 kilos pour satisfaire leur putain de plaisir qui va durer quatre heures, que j'ai souffert pour leur sourire à la gueule, que je détruit ma vie cachée derrière des médailles à la con. Je suis couverte de compliments amères et sans aucun goût. Qu'attendait le public ? De me voir mourir ? Lisa ne leur suffisait pas ? Qu'attendaient les élèves du collège et du lycée ? De me voir me suicider pour faire des tweets qui les rendraient célèbres où on pourrait les voir placer de jolies fleurs sur ma tombe qui se feront rongés comme moi par la loi du plus fort sur notre misérable Terre ?

En fait, je me suis perdue, ce que je suis, puis le sens de ma vie, je ne savais plus vraiment à quoi ça servait de jouer de la guitare pour me défouler, puisque ça ne m'a pas empêchée de prendre un marteau, après avoir rassemblée tous mes médicaments pour les exploser avec la table et le plancher. Qu'est-ce que j'en avais à foutre ? Une table ? Pour manger 900 calories par jour ?

Heureusement, à ce moment de ma vie, Sofian est apparu, comme la lumière du soleil à travers le fond de l'océan dans lequel je me noyais. À vrai, j'ai fait connaissance de moi en même tant que lui a fait ma connaissance. Je me suis découverte sous un autre jour. J'ai appris à rêver de nouveau à travers le métal et les héros qui ont sauvés le reste de mes pensées. J'ai réappris à connaître la tendresse, le bonheur, ça fait également du bien de laisser mon regard admirer ses yeux, de sourire naturellement, de sentir son cœur qui bat.

J'ai pu réouvrir la personnalité qui régnait au fond de moi. Une personnalité que j'ai enterrée il y a bien longtemps. Loin dans mon enfance pour plaire. En plus être invisible... Peut-être que c'est comme ça, après tout, que les autres, à part Harlow et Sofian, voulaient me voir. Fausse mais conforme, plutôt que naturelle mais décevante. Que penseraient mes parents avec ce style qui me définit ? Ils me prendraient encore une fois pour une folle, ou inventeraient encore tout un tas de maladies mentales, comme si ça justifiait mon comportement colérique et introvertie. Comme si je devais être plutôt contente de ne pas avoir subit une crise cardiaque, une paralysie ou un cancer.

Aujourd'hui, Sofian est la première personne en qui je me confie, la première qui compte à mon coeur, la plus essentielle des présence pour me sentir pleinement heureuse et moi-même. Je ne sais pas si je compte autant à ses yeux. J'ai très peur de le perdre, car j'ai peur de replonger au fond des abysses, de ne plus savoir remonter. C'est celui qui m'a redonnée vie. Je ne saurai jamais assez le remercier, je ne saurai jamais assez lui dire combien je l'aime, combien je ne saurai plus me détacher de lui, combien je l'aime.

À présent, la confiance qui renaît peu à peu en moi me donne un sens à ce que je veux faire, à ce que je deviendrai. Je ne sais pas trop encore, mais tout ce que je sais, c'est que je suis heureuse.

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Le Globe Penseur de Mes OCs (RP Réel)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant