Survie périlleuse ou mort imminente ?

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La nuit tombe peu à peu sur Tokyo, je suis toujours sans nouvelles de Chishiya et je n'ai trouvé personne aux alentours.
Je reviens au point de départ et attends l'arrivée d'Arisu, Chota et Karube.

Arisu : Ah te voilà, Kameko ! Tu n'as trouvé personne ?

Kameko : Comme tu peux le remarquer non je n'ai trouvé aucun habitant, et à ce que je vois toi non plus.

Arisu : Et pour ce qui est de Karube et Chota, tu sais s'ils ont-

Tous deux arrivent en trombes, essoufflés. Apparemment, eux non plus n'ont trouvé personne, ce qui veut dire que Chishiya est introuvable et semble même ne plus exister.
Nous nous asseyons au « Shibuya Crossing » qui est le carrefour le plus connu de Shibuya.

Karube : Je me demande bien ce qu'il s'est passé, ne pas le savoir ça m'angoisse.

Arisu : Moi je trouve ça plutôt marrant, on a la ville rien que pour nous ! dit-il tout en se mettant à rire.

Chota : C'est vrai que c'est plutôt drôle, on peut faire ce qu'on veut sans être arrêtés, ni jugés !

Les deux zigotos se mettent à rire tandis que Karube et moi, nous nous regardons en se posant sûrement la même question : Sont-ils devenus fous ?
Sérieusement, à quel moment c'est drôle de sortir des toilettes et de voir que tous les habitants de Tokyo ont disparu ? Sans aucune explication ?

Kameko : Certes on a la ville rien que pour nous, mais si il n'y a plus d'électricité, les réfrigérateurs ne fonctionnent plus donc la plupart de la nourriture est immangeable, et on ne peut même plus se laver. Vous trouvez ça drôle ?

Ils se regardent et arrêtent de rire.
Chota se lève et nous faisons de même.

Chota : C'est vrai que, vu comme ça, c'est moins drôle... Mais au moins, je suis avec vous, et c'est ça qui compte !

Karube : Il est sentimental notre p'tit Chota !

Ils se prennent dans leurs bras et rigolent ensemble pendant que moi, je les regarde en m'imaginant faire la même chose avec Chishiya. J'espère qu'il va bien...
Arisu voit que quelque chose me tracasse, alors il s'avance vers moi.

Arisu : Tu étais avec quelqu'un avant que tout le monde disparaisse, c'est ça ?

Kameko : Ouais, je me baladais avec mon meilleur ami, et on devait aller manger dans un restaurant, pas loin de la Gare. Et comme une idiote, j'ai préféré courir après vous pour vous rendre le portefeuille de Chota, je voulais faire quelque chose qui ne me ressemble pas.

Arisu pose sa main droite sur mon épaule gauche.

Arisu : Ne perd pas espoir, si nous sommes en vie, ton meilleur ami doit l'être aussi. Nous allons t'aider à le retrouver, c'est promis.

Il me sourit, ainsi que Chota et Karube.
Soudainement, un des grands panneaux de publicité s'allume et affiche :

• BIENVENUE À TOUS LES JOUEURS. LE JEU VA BIENTÔT COMMENCER •

Arisu : Comment ça le « jeu » ?

Chota : Attendez une seconde, on a été absorbé dans un jeu ? dit-il en commençant à paniquer.

Karube : Ne dis pas de bêtises, ça doit être un complot gouvernemental ou quelque chose dans le genre.

Kameko : Un complot gouvernemental ? T'en as encore des conneries comme celle-là à dire ?

Le panneau nous indique à présent l'inscription suivante :

VERS L'ARÈNE DE JEU
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Une lueur rouge apparaît dans le ciel à notre droite. J'imagine que c'est là-bas qu'est « l'arène de jeu ».

Franchement, tout ça me paraît irréel, j'ai l'impression d'avoir été téléporté dans un tout autre monde, voire même dans une sorte de jeu collectif, où tout le monde est concerné.
Pourquoi ? Ça je n'en sais rien, et les autres n'ont plus. La seule manière d'avoir une réponse est de jouer à ces stupides jeux et de voir ce qu'il se passe par la suite.

Kameko : Allons-y, de toute manière, nous n'avons rien d'autre à faire.

Karube : Hep hep hep la nouvelle, tu comptes aller jouer à ce jeu sans savoir ce qui peut potentiellement t'arriver ?

Kameko : Écoute, je ne compte pas rester les bras croisés à attendre que le temps passe. S'il y a des jeux, c'est qu'il faut y jouer, sinon il n'y en aurait pas.
Tu as raison, je ne sais pas ce qui peut potentiellement m'arriver, mais ce que je sais, c'est que si j'attends sans rien faire, je ne saurais jamais ce qu'il s'est passé, ni pourquoi nous devons jouer à des jeux, ni ce qu'est ce « nouveau » monde. Tu piges ?

Arisu : Kameko a totalement raison, je suis d'accord avec elle. Moi aussi je veux découvrir ce qu'il s'est passé, et je pense que vous aussi, pas vrai ?

Karube : Bien-sûr que j'ai envie de savoir pourquoi nous sommes là et ce qu'il s'est passé, là n'est pas le problème. Le problème est que je ne pense pas que ces jeux soient les mêmes auxquels on jouait quand on était gosse, ça ne doit pas être des jeux simples, alors j'ai peur qu'il nous arrive quelque chose, voilà.

Kameko : Les jeux ne doivent pas être simples, sur ce point-là nous sommes d'accord. Peut-être même que nous allons risquer notre vie. Mais je préfère risquer ma vie en jouant à de stupides jeux, en essayant de retrouver mon meilleur ami et en essayant de savoir la vérité, plutôt que de crever de faim. Si tu comptes abandonner alors que nous n'avons même pas commencé à jouer, tu peux rester là à patienter, parce que moi je ne compte pas baisser les bras aussi facilement.

Après lui avoir fait une leçon de moral, je marche en direction de cette fameuse arène de jeu. Le temps commence à se rafraîchir. Je ne porte qu'une simple veste blanche par-dessus un t-shirt blanc, et un pantalon noir. J'irai faire un tour dans les magasins après avoir gagné ce jeu.

Chota : Eh, attends-nous, nous venons aussi !

Karube : Comment ça « nous » ? Je ne suis pas partant pour vos conneries !

Arisu : Moi je le suis ! Je ne veux pas mourir sans avoir tenter de survivre, ce serait nul comme mort, tu ne trouves pas ?

Karube : Si je meurs à cause de vous, je vous éclaterais la gueule une fois arrivé au paradis !

Ils rigolent et me rejoignent, puis nous avançons peu à peu vers l'arène.
Les autres avancent d'un pas timide, tandis que moi, j'avance d'un pas confiant. La victoire sera mienne.


~ FIN DU TROISIÈME CHAPITRE ~

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~ 𝑈𝑛𝑒 𝐿𝑢𝑒𝑢𝑟 𝑃𝑎𝑟𝑚𝑖 𝐿'𝑂𝑏𝑠𝑐𝑢𝑟𝑖𝑡𝑒́ ~   Chishiya x Reader Où les histoires vivent. Découvrez maintenant